Psychologues de l’Éducation Nationale : état des lieux et évolutions

Le lien entre psychologie et éducation a été tissé en France par plusieurs grands noms : Alfred Binet, Henri Wallon, René Zazzo, Henri Piéron… un lien qui a donné naissance à deux branches. D’une part, la psychologie scolaire, qui s’intéresse aux difficultés d’apprentissage, et d’autre part, la psychologie de l’orientation, abordant les problématiques vocationnelles.

Un corps unique de psychologues de l’Éducation nationale

Récemment, le ministère a affiché sa volonté de réunir en un corps unique de psychologues de l’Éducation nationale, les psychologues scolaires et les conseillers d’orientation-psychologues. Une réforme dont l’ambition s’avère paradoxale, car comment prétendre réunir deux spécialités en les maintenant séparées ? Tour d’horizon de la question…

Le corps unique des psychologues de l’Éducation nationale devrait voir le jour le 1er septembre 2016. Il sera constitué de deux spécialités : « Éducation, développement et apprentissages » (correspondant aux actuels psychologues scolaires) et « Éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle » (les actuels conseillers d’orientation-psychologues, ou COP). Dans un premier temps, ce corps sera alimenté par l’intégration de l’ensemble des COP (entraînant la disparition de leur corps) et par une partie (voire la totalité) des psychologues scolaires. Chacun d’entre eux aura à choisir entre être intégré, être détaché (assumer les fonctions de psychologue en gardant le statut de professeur des écoles) ou retourner devant une classe en tant que professeur des écoles. Plutôt que de mener une réflexion de fond sur l’évolution des métiers, le ministère a été guidé par le souci d’impacter le moins possible l’existant et a créé un corps à deux spécialités.

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