Le Sgen-CFDT a répondu favorablement à la demande de l’Inspection Générale des Bibliothèques (IGB) pour une rencontre dans ses locaux afin d'échanger sur la place de la catégorie B dans les bibliothèques de l'Enseignement Supérieur.
Lors de la publication du rapport sur le parcours et la carrière des conservateurs et conservateurs généraux des bibliothèques, le Sgen-CFDT avait demandé que soient auditionnés tous les corps des bibliothèques.
Les intervenants de l’IGB et du Sgen-CFDT
La ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a demandé à l’IGB une étude sur « la place de la catégorie B dans les bibliothèques de l’enseignement supérieur. »
Cette rencontre a eu lieu Mardi 21 mai 2019 dans les locaux de la CFDT. Les inspecteurs généraux des bibliothèques (Odile GRANDET, Olivier CAUDRON et Thierry GROGNET) sont venus consulter les membres du Sgen-CFDT à la fédération. Le Sgen CFDT était représenté par Laetitia LECHAT et Jean-Baptiste BRIER, vos élus en CAPN BIBAS, Pierre-Marie ROCHARD, secrétaire national (secteur politique des personnels), Béatrice MENCOY, secrétaire fédérale pour les personnels des bibliothèques ainsi que Myriam MARCIL, conservatrice des bibliothèques.
Qui est concerné par cette étude ?
Le périmètre englobe les bibliothèques situées dans les universités, écoles et instituts relevant du ministère de l’enseignement supérieur.
Quatre groupes d’agents sont concernés par cette étude :
– les bibliothécaires assistants spécialisés (ou BIBAS),
– les techniciens Recherche et formation (en particulier TECH de la BAP F),
– les secrétaires administratifs de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur (ou SAENES) lorsqu’ils exercent des fonctions de nature documentaire,
– les contractuels.
Démarches effectuées au préalable par l’IGB
Au démarrage de cette étude, l’IGB a envoyé un questionnaire à 113 responsables de services documentaires de l’enseignement supérieur afin d’obtenir une cartographie des effectifs et des missions des catégories B, en fonction de leur corps et de leur grade.
De plus, l’IGB s’est rapprochée de la DGRH du Ministère afin d’obtenir des indicateurs précis sur les aspects quantitatifs pour caractériser le profil des catégories B (âge, genre, etc.. ) sur plusieurs années. Sans attendre ces données, l’IGB rencontre également les organisations syndicales. Le Sgen CFDT est la 1ère organisation syndicale a avoir répondu et à être auditionnée.
Nos observations et constats
Nous avons insisté sur les points suivants en précisant que l’importance de la taille de l’établissement avait une répercussion sur la fiche de poste de l’agent de catégorie B ainsi que sur le corps.
Sur le mouvement :
L’arrivée de la fiche de poste avec des profils précis bloque les agents lors de leur demande de mutation. En effet, des agents s’auto-censurent sur certains profils malgré leur envie de mutation.
Sur la carrière :
Les agents ont vu ces dernières années une vraie évolution en terme de responsabilités dans leur fiche de poste. Il n’est pas rare de constater qu’un BIBAS ou Technicien est responsable d’une bibliothèque délocalisée, d’UFR etc…
Il y a aussi un problème de légitimité pour les agents ayant des responsabilités : l’agent catégorie B a un encadrement fonctionnel et/ou hiérarchique.
Le grade n’intervient pas dans le choix des fonctions/missions attribuées à un agent. En fonction des établissements, les mêmes responsabilités peuvent être confiées à des BIBAS classe normale comme à des BIBAS classe exceptionnelle. Il en est de même pour la filière ITRF (Techniciens)
L’implication des agents BIBAS dans la formation des collègues ITRF et/ou contractuels au début de leur carrière. Comment reconnaître cet investissement pour les agents ?
Liste d’Aptitude pour le changement de corps bien insuffisant : trop peu d’agents peuvent progresser par Liste d’Aptitude.
Sur l’indemnitaire :
La mise en œuvre du RIFSEEP est un révélateur de la très grande diversité des situations. Comment reconnaître l’expertise de certaines catégorie B ?
Sur les concours et agents contractuels
Les contractuels sont de plus en plus sur-diplômés ce qui peut créer des conflits au sein des équipes.
Les concours externes : les épreuves étant très professionnalisées ces concours sont difficilement accessibles pour les »vrais externes ». La majorité des lauréats travaille déjà en bibliothèque en tant que contractuel.
Le Sgen-CFDT se félicite de cette étude et de ce premier échange fructueux. Nos points de vigilance concernent la reconnaissance de l’engagement de tous les personnels, en terme de déroulement de carrière et de rémunération, avec en particulier la reconnaissance d’expertise des BIBAS.
Nous attendons avec un grande intérêt le retour de cette étude prévue à la fin de l’année 2019.