Rapprochement des écoles agronomiques et vétérinaires?

Le Ministre Stéphane Travert est intervenu au CTM du 9 novembre 2017, pour présenter la feuille de route du Ministère. Il souhaite un « rapprochement des écoles nationales vétérinaires, d’une part, et des écoles supérieures d’agronomie d’autre part ».

Les positions du Sgen-CFDT

Le Sgen-CFDT tient à rappeler que les 12 écoles d’enseignement supérieur ont déjà connu des fusions, souvent brutales, douloureuses et peu pertinentes et se sont rassemblées pour créer AGREENIUM.

Pour le Sgen-CFDT, ces nouveaux projets de rapprochements semblent être une fuite en avant dangereuse dans le contexte de fragilité de ces 12 établissements d’enseignement supérieur.

1. En l’absence sur cette feuille de route de tout motif explicite, on peut supposer que l’objectif recherché par de nouvelles fusions peut être, soit la réalisation d’économies d’échelle, soit l’amélioration de la visibilité des établissements dans les classements internationaux, soit les deux.

2. Or, personne ne peut aujourd’hui établir que ce type de restructuration puisse améliorer mécaniquement l’un ou/et l’autre. Au contraire, les moyens et l’énergie mis en œuvre pour faire fonctionner ce mille-feuille administratif, le sont au détriment des moyens humains affectés aux missions d’enseignement et de recherche. Les personnels sont trop souvent les variables d’ajustement de ce « meccano », ce qui se traduit par une augmentation significative de la souffrance au travail dans ces établissements.

3. Avant de refaire de la chirurgie administrative et comptable, il conviendrait au préalable d’établir un bilan objectif, humain, financier et scientifique des dernières fusions et de la création de l’IAVFF. Les enseignants chercheurs, les professeurs d’université et toutes leurs équipes, doivent bénéficier du respect, d’une écoute, de reconnaissance et d’une certaine autonomie, ce bilan doit se faire avec eux et en toute transparence.

Les réponses de l’administration

L’administration reconnaît que les fusions précédentes n’ont pas été toujours des modèles de réussite et qu’il est difficile de fusionner des métiers différents, vétérinaires et agronomes. Elle reconnaît également que les agents de certains établissements sont en souffrance.

Selon l’administration, les nouvelles fusions envisagées ont pour objectif d’améliorer la visibilité internationale et de mieux placer nos écoles dans la compétition nationale et internationale. Ces nouvelles fusions ne devraient pas bousculer les agents, comme les fusions précédentes.