Le Sgen-CFDT milite, notamment dans le cadre des élections CNESERAAV de mai 2018, pour une meilleure reconnaissance des rémunérations et des carrières des enseignant.es-chercheur.es, chercheur.es et agents de l'enseignement supérieur. Ce secteur est stratégique pour notre avenir commun.
Recherche et développement, des budgets en berne
Si l’on rapporte ces chiffres au PIB (données 2016), la part des dépenses de recherche en France s’élève à 2,20%. On est loin de l’objectif de 3% fixé par la stratégie de Lisbonne, d’il y a vingt ans. Enfin, l’écart entre la France et ses partenaires en matière de recherche s’accroît irrésistiblement à la faveur de ces derniers. Il est temps d’agir ! Au niveau des dépenses en R&D des entreprises françaises, on constate un décrochage par rapport aux autres entreprises de nos partenaires commerciaux directs.
Ces chiffres montrent que le niveau de financement public et privé de la recherche française est (trop) faible. En n’investissant insuffisamment dans ce domaine, la France perd progressivement du terrain sur la scène scientifique internationale. Le verrou bloquant ces financements doit tomber. Le ministère de l’agriculture qui encadre un secteur stratégique d’activités doit lui aussi soutenir plus activement ses/nos écoles, les unités de recherche, ses enseignant.es et agents des filères formation, recherche et administratives. C’est cette revendication que porteront les candidat.es CFDT lors des prochaines élections du Cneseraav (18, 19, 20 mai 2021).
Ne pas céder au fatalisme
Pour la CFDT, le rôle joué par la recherche est fondamental pour l’avenir de la nation. C’est évident dans les champs de la santé, de l’alimentation, des bio-technologies, de la robotique, de l’informatique. Les enjeux sont tout aussi cruciaux en matière d’environnement, d’énergie, de circulation de l’information, de génétique, d’industrie de produits à haute valeur-ajoutée et l’analogique.
Dans sa lettre du 19 février 2019, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche rappelle que la France se classe au 7ème rang mondial des publications scientifiques. Ce classement est correct (sans plus). Il masque le fait que les efforts de l’État en matière d’investissement dans la recherche restent insuffisants. La comparaison avec de nombreux autres pays comme l’Allemagne nous est défavorable.
Recentrer les enseignant.es-chercheur.es dans le cœur de métier
Le temps de travail des enseignant.es-chercheur.es est composé «pour moitié, par les services d’enseignement» et «pour moitié, par une activité de recherche». Pour la CFDT, force est de constater que la réalité de leur quotidien est tout autre. Le temps que les enseignant.es-chercheur.es, les chercheur.es, les ingénieur.es consacrent à la recherche est trop souvent absorbé par de multiples tâches administratives.
Avec le gel des postes de secrétaires, de technicien.nes, d’ingénieur.es et assistant.es-ingénieur.es, d’adjoint.es administratifs, la charge de travail administratif s’accroît continuellement, diminuant d’autant le temps dédié à l’activité de recherche. Les réponses aux divers « appels à projet » demandent beaucoup d’énergie et de temps. Le retour sur investissement est très aléatoire.
Des carrières qui doivent être plus attractives
L’activité de recherche, d’enseignement souffre de carrières de moins en moins attractives sur le plan des rémunérations et des perspectives de carrière. Les conditions de travail sont de plus en plus dégradées. Ce constat est valable pour l’ensemble de la Fonction Publique (hélas).
Il faut noter qu’avec la LPR et la signature du protocole rémunération et carrière (MESRI), il y a infléchissement de cette tendance. Le Sgen-CFDT milite pour que le protocole du MESRI soit rapidement décliné au ministère de l’agriculture. Les futur.es élu.es CFDT au Cneseraav seront vigilant.es.
Il est temps de réagir !
La photographie ainsi esquissée est sombre. Pour la CFDT, l’avenir n’est cependant pas écrit. Les écoles du ministère de l’agriculture comptent de nombreux talents. La France peut encore retrouver une place de tout premier rang. Pour cela, il faut agir afin de donner aux actrices et acteurs de la recherche, de l’enseignement supérieur les moyens et les outils dont ils ont besoin. Il faut densifier les coopérations entre nos 11 écoles et avec les universités de proximité. Enfin, il est primordial de reconnaître que la recherche s’inscrit dans un temps long, nécessitant un financement constant sans exigence de rentabilité immédiate ou de changement de gouvernement. La recherche tout comme l’enseignement ne peuvent être régis par la logique mécanique de l’ordre comptable.
Voter CFDT, c’est aussi soutenir une vision ambitieuse
La crise sanitaire actuelle génère une crise sociale et économique sans précédent. C’est un révélateur d’un mal français réversible. La CFDT milite pour un réinvestissement massif dans la recherche et l’enseignement supérieur. Notamment dans les champs historiques portés par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Pour la CFDT, l’économie de demain sera celle de la connaissance, de l’information et du savoir.
C’est cette vision que portent les candidat.es CFDT aux élections Cneseraav de la mi-mai 2021, votez pour elles/eux.