Depuis octobre 2023, la CFDT, comme l’ensemble des organisations syndicales, est consulté au sujet d’une réforme de la voie professionnelle. La CFDT qui n’était pas demandeur d’une énième nouvelle réforme – est inquiète de voir naitre un projet inadapté, et l'a fait savoir.
La réforme du Bac Pro, pour la rentrée 2024, modifie les grilles horaires de seconde, de première et de terminale, et l’organisation de l’année de terminale.
Réforme du bac pro, ce que la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques revendique
- Un moratoire concernant cette réforme du bac pro. Retrouvez ici la pétition intersyndicale.
- Un véritable lycée modulaire sur l’ensemble du parcours de l’élève.
- Un bilan chiffré et argumenté de la mise en place de la transformation de la voie professionnelle (TVP).
- La participation des organisations syndicales à un groupe de pilotage d’une réforme plus ambitieuse pour la voie professionnelle.
- La prise en compte de la formation en CAP, miroir des bac pro.
- Un renforcement des moyens au service du lien entre bac pro et BTS.
- Une année complémentaire post-bac pour sécuriser la suite du parcours de l’élève (poursuite d’études ou insertion dans un emploi durable).
- Des cartes de formations qui prennent en compte l’ensemble des composantes économique, sociale et scolaire.
Ce que la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques a obtenu par la négociation et les discussions
- Les obligations règlementaires de service (ORS) ne sont pas modifiées.
- Les heures complémentaires, qui permettent les dédoublements, sont pérennisées. Elles passent même de 13,5 à 16 heures par semaine pour les Seconde et Première.
- L’augmentation des enseignements généraux de 10 % en Terminale (histoire-géo enseignement moral et civique, français, mathématiques, LV1, EPS…).
- Des enseignements généraux en groupes de besoins en Seconde et en Première, en français et en mathématiques.
- La possibilité de définir le calendrier des périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) obligatoires et certificatives reste à la main des établissements, comme actuellement. Ceci permettra de les positionner en deux périodes pour maintenir l’alternance, une spécificité pédagogique porteuse de sens.
- Le positionnement des épreuves ponctuelles mi-mai, et non en mars comme prévu initialement.
- Le maintien en Seconde et en Première de la co-intervention qui était menacée.
La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques reste inquiet sur la réforme du bac pro et sur les cartes de formation
- Le flou sur le contenu pédagogique des 30 heures hebdomadaires pendant les 6 semaines de préparation au BTS en juin.
- Une réforme de la Terminale mais aussi de la Seconde et de la Première, sans de nouveaux moyens dédiés.
- La diminution des heures d’enseignement professionnel et ses conséquences.
- Le remplacement du chef-d’œuvre par un oral de projet dont le contenu et l’évaluation restent à définir et qui ne garantit pas une approche pluridisciplinaire.
- La concurrence des PFMP sur le bassin d’emploi en juin, notamment avec l’instauration de deux semaines de stage obligatoire pour les élèves de Seconde générale et technologique.
- Les conséquences sur les conditions de travail des professeurs en lycée professionnel.
- La mise en œuvre de la carte des formations professionnelles, sans concertation des personnels.
- L’absence de dialogue social sur les futures ouvertures ou fermetures de formations ou de lycées professionnels.
- L’absence d’accompagnement pour les personnels impactés par la nouvelle carte des formations
La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques poursuit ses revendications et demande des arbitrages clairs
- Le statut des PFMP non certificatives et des visites que doivent effectuer les PLP d’enseignement général comme d’enseignement professionnel.
- Une grille horaire du module BTS de la fin de l’année de terminale.
- La mise en place d’une mission des inspecteurs généraux sur les référentiels de BTS.
- Réflexion commune avec le ministère de l’Enseignement supérieur sur le renforcement du lien bac-3/bac+2.