Le Sgen-CFDT est satisfait que le ministre ait réaffirmé en Groupe National des Personnels de Direction (GNPD du 8/10/2018) qu'il n'y aura pas de combinatoires de spécialités imposées aux élèves. Le choix des élèves sera accompagné par les équipes pédagogiques pour servir leur parcours de formation.
Le ministre confirme que le choix des spécialités incombe aux familles
Le ministre a réaffirmé qu’il n’y aurait pas de combinatoires imposées par les établissements mais « un choix accompagné des élèves. »
Le Sgen-CFDT se satisfait de cette réaffirmation qui ne pose pas comme préalable la contrainte opérationnelle mais pose bien la question du choix qui doit porter sur des spécialités et non des combinaisons.
Les élèves accompagnés de leurs enseignants et des équipes éducatives pourront créer de nouvelles combinaisons qui serviront davantage leur parcours.
Une nécessité de clarification sur le terrain
Les messages et les calendriers des rectrices et recteurs ne sont pas identiques d’une académie à l’autre. Des académies pressent les proviseur·es de proposer des spécialités et une estimation des effectifs dans les groupes d’ici le 4 novembre…
La nécessité de clarifier les procédures et les consignes pour éviter toute précipitation inutile a été entendue.
Marie-Pierre Luigi, IGEN chargée du suivi de la mise en œuvre de la réforme, et Jean-Marc Huart, DGESCO, réuniront les rectrices et recteurs jeudi 11 octobre, et les Secrétaires Généraux des académies les 18 et 19 octobre.
Quels moyens pour la mise en œuvre de la réforme ?
Financement par les régions des équipements ?
Il s’agit de l’enseignement numérique en seconde et la spécialité en 1ère mais également d’autres spécialités qui permettraient à certains établissements d’accroitre leur attractivité ou de compléter une offre de formation.
Le ministre a répondu qu’il y avait une réelle convergence avec les régions sur l’ambition pour l’école et les moyens en équipements.
Seuils minimums dans les groupes ?
Le ministère répond que les effectifs dans les groupes (spécialités, options classe Euro…) relèvent de l’autonomie et du pilotage des établissements.
Des moyens peuvent être fléchés par les académies dans le cadre de l’autonomie de gestion de leur dotation complémentaire.
Pour le Sgen-CFDT, les réponses du ministère ne sont pas satisfaisantes et ne mettent pas les personnels de direction dans les conditions nécessaires pour imaginer la réforme dans les lycées.
Quels programmes et quel accompagnement de la réforme ?
Le ministre a rappelé qu’un premier projet serait rendu public dans moins de 10 jours, ce qui sera de nature à pouvoir rassurer sur les spécificités des programmes.
Des formations et un accompagnement des enseignant·es sont prévus à partir de janvier 2019, ainsi que des formations à destination des Professeurs Principaux de seconde.
Sur la discipline Numérique et Sciences de l’Informatique en 1ère et 2nde, 10 000 enseignant·es devront être formé·es à terme. L’implantation de cette spécialité est, pour le ministère, un outil de justice sociale. Une collaboration avec le CNED est envisagée.
En décembre des formations de formateurs vont avoir lieu, et dès février des formations seront mises en place à destination des enseignant·es volontaires pour permettre l’enseignement de ces nouvelles disciplines.
L’organisation des enseignements et les emplois du temps.
Il y a nécessité de doter les équipes de direction d’outils opérants pour les aider à organiser les combinaisons de spécialités choisies par les élèves.
Le ministère a répondu qu’un groupe de travail, auquel participent des chefs d’établissement, teste des outils qui vont de la confection des groupes de spécialités à l’emploi du temps.
En conclusion
- Une précision du ministre sur le choix des spécialités par les élèves, que demandait le Sgen-CFDT quand d’autres organisations voulaient que les lycées ne proposent aux élèves que le choix entre des combinaisons de spécialités pré-établies.
- Une clarification à venir bienvenue du ministère auprès des recteurs et des secrétaires généraux d’académies.
- Aucune réponse satisfaisante concernant les moyens dont les établissements disposeront pour mettre en œuvre de façon opérationnelle la réforme.
- Un plan d’accompagnement des personnels qui se construit dans l’urgence et l’improvisation.
- Une réforme, dans un contexte de suppression de postes, qui risque de mettre en difficulté les équipes de direction.