Un premier groupe de travail ministériel s'est réuni le 12 avril 2023 sur la revalorisation de la rémunération des AESH. Un autre suivra début mai avant présentation en CSA ministériel.
La revalorisation de la rémunération des AESH est une promesse de campagne du Président Macron.
Cette réunion est une première étape : il y aura bien 10% d’augmentation en moyenne, mais cette augmentation est basée principalement sur une prime. La grille indiciaire, elle, sera améliorée, mais reste la question du reclassement dans la grille.
Les discussions se poursuivent…
En sortie de réunion, Florence et Fabrice, nos représentants de La CFDT Education, Formation, Recherche Publiques, vous détaillent les premières annonces en 2 minutes :
• 73€/mois pour les #AESH en CDD,
• 86€/mois pour les #AESH en CDI,
• CDIsation au bout de 3 ans….
C’est une première étape, mais la CFDT demande une reconnaissance salariale à la hauteur de la catégorie B.
La cédéisation à 3 ans
La loi indique désormais qu’après 3 ans d’exercices en tant qu’accompagnant.e d’élèves en situation de handicap, un ou une AESH peut se voir proposer un CDI. Un décret doit préciser les modalités de cette proposition. C’est ce sujet qui a été abordé.
La date d’application proposée est le 1er septembre 2023.
Les personnes atteignant les trois ans après cette date seront cédéisées. Les personnes qui avaient déjà dépassé les 3 ans et sont toujours en CDD, se verront également proposer un CDI.
Pour la La CFDT Education, Formation, Recherche Publiques, il faudra aussi prendre en compte les services effectués comme contractuel, sous quelque statut que ce soit, dans le reclassement au moment de la cédéisation.
La rémunération des AESH revalorisée essentiellement par une prime
À ce stade, le ministère propose à la fois une révision de la grille indiciaire de rémunération, et la déclinaison d’une « prime socle » permettant de mettre en œuvre l’augmentation de 10% en moyenne des rémunérations qui avait été annoncée.
La nouvelle grille proposée démarrerait à l’indice majoré 355. On sait déjà qu’une nouvelle revalorisation du SMIC pourrait à nouveau bousculer ce premier échelon. Un écart de 10 points est ensuite proposé entre chaque échelon. La question du repositionnement de chacun.e dans cette nouvelle grille est également en discussion.
À ce stade, ce qui est proposé (selon l’indice actuel) pose question
La CFDT s’est dit surpris sur le fait de passer par une prime. En effet, lors de la revalorisation du point d’indice, une prime n’est pas revalorisée. Pourquoi vouloir passer par cette distinction indiciaire / indemnitaire ?
Pour la CFDT, quoi qu’il en soit, il s’agit en premier lieu de reconnaître vraiment le métier d’AESH. Nous revendiquons un statut de catégorie B pour les AESH et leur rémunération doit donc rejoindre celle des agents de catégorie B. Nous avons demandé qu’un horizon soit posé pour cela, avec des objectifs dans le temps.
Car, même avec les 10% annoncés, on est encore loin de la réelle reconnaissance professionnelle des personnels AESH. Et encore loin de permettre à ces agents de vivre dignement de leur travail. C’est aussi le fait du temps incomplet imposé, ce que la proposition de travail péri-scolaire ne résout pas à elle seule.
D’autre par, la question des reclassements reste posée : comment tenir compte du parcours professionnel par le reclassement dans la grille ?
Le cadre de cette réunion sur la rémunération des AESH et autres sujets abordés
L’agenda social du ministère de l’Éducation Nationale programme la tenue de groupes de travail concernant les AESH sur deux grands axes, la rénovation du cadre de gestion et les rémunérations.
Le premier groupe de travail consacré au passage en CDD 3 ans et à l’évolution des rémunérations s’est tenu au ministère et sera suivi d’autres réunions.
Il a permis de discuter des propositions faites par l’administration et de poser sur la table certains sujets qui devront faire l’objet de discussions sur le cadre de gestion ou seront traités lors d’autres réunions : l’uniformisation des pratiques académiques et le respect du cadre pour le temps de travail, les jours de fractionnement, les fins de contrat, le bilan des PIAL …
La question de la subrogation a aussi été posée. La DGRH indique que le ministère n’a pas la main pour mettre en place ce système.