Le SEMSIRH rend régulièrement compte des évoutions du déploiement de REnoiRH aux organisations syndicales. Un point d'étape a eu lieu le 11 octobre 23.
La réunion a été présidée par le secrétaire général du ministère, M. LeGoff. M. Spinat responsable du SEMSIRH a présenté un long état des lieux du déploiement et des améliorations en cours dans RenoiRH et de la conduite de l’arrivée de Virtuo. La DGRH n’était pas présente lors de cette rencontre. Le Sgen-CFDT le regrette.
Ces points d’étape sont nécessaires mais malheureusement ils se suivent et se ressemblent. Les agents sont déjà extrêmement fatigués seulement un mois et demi après de rentrée.
Des moyens toujours insuffisants.
Tout changement, c’est du travail ! Notre Ministère a du mal à l’entendre et à mettre à disposition des moyens supplémentaires très en amont et dans la durée. Si les budgets prévoient ce qui touchent à la réalisation et aux équipes techniques autour de RenoiRH, ils ne prévoient rien en matière de renfort.
Cependant, quelques renforts dans les divisions des personnels ont été apportés ça et là. Mais toutes les académies ne l’ont pas fait.
Et la situation est telle qu’on ne s’en sortira pas sans un nombre important de personnes supplémentaires en soutien. Des renforts qu’il faut former en accéléré aux bases RH du métier.
Une situation qui ne s’améliore pas malgré nos alertes.
Depuis un an, le Sgen-CFDT n’a eu de cesse de poser des alertes sur les grandes difficultés dans lesquelles le déploiement de cette nouvelle application a mis les services. Et, depuis un an, la situation ne cesse de se détériorer.
Le déploiement en décembre 2023 puis la volonté de boucler une année complète et de mettre en place toutes les dématérialisations ont conduit à une surcharge extrême dans les services. Cette mise en place à marche forcée se fait au prix de la santé des personnels.
Les personnels ont eu à se former en même temps qu’ils avaient à faire. Ils ont eu à découvrir de nouveaux modes de travail.
La surcharge de travail est renforcée par les nombreux dysfonctionnements, par des opérations qui doivent nécessairement se faire à la main, des anomalies de transfert des dossiers qui perdurent…On ne compte plus les heures supplémentaires.
Des personnels épuisés ont quitté les services conduisant à un turn-over qui a son tour dégrade le service. Une part des cadres n’ont plus le temps nécessaire au pilotage pour être en soutien aux équipes face à tout ce qu’il y a à faire.
Des collègues nous disaient qu’il faut compter l’équivalent de deux à trois fois plus de charge par dossier en cette période.
Une partie du service public dû aux personnels n’est plus rempli.
Il est inadmissible que des agents contractuels n’aient pas de contrat, ne soient pas payés ou n’aient pas leur attestation de fin de contrat. C’est malheureusement ce qui se passe. Des agents contractuels se retrouvent dans des difficultés financières de ce fait. Et, pour les agents des services c’est aussi cela qui pèse sur leurs épaules. Les campagnes collectives ne sont toujours pas finalisées. Des arrêtés de titularisation ne sont pas faits.
C’est ce que nous avons remonté lors du comité de suivi. Nous y avons aussi fait part de remarques de collègues des DPA sur des difficultés rencontrées, le manque de temps pour participer aux ponts techniques…
Concernant la gestion des contractuels on nous annonce l’arrivée de Virtuo. Un nouvel outil qui devrait améliorer la gestion des recrutements. Virtuo est attendu mais comme on dit « chat échaudé craint l’eau froide ».
Ce que demande le Sgen-CFDT
- des renforts immédiats pour les équipes,
- un référent à 100% dans chaque académie,
- une IFSE qui reconnaisse la sujétion actuelle due à RenoiRH avec un plus forfaitaire,
- la reconnaissance du temps de travail,
- la formation initiale sur la gestion RH pour les contractuels ou nouveaux arrivants dans les services,
- l’information continue de tous les agents gérés par RenoiRH concernant des impacts de cette bascule, la réponse à leur mails et appels téléphoniques doit être un objectif.