Revendications Sgen‑CFDT pour les Sections européennes /langues orientales et  enseignements DNL

En voie technologique, l’enseignement technologique en langue vivante (ETLV)  a été généralisé, et les dispositifs  de « classes européennes » sont désormais déclinés en section européenne ou de langue orientale (SELO), et enseignement en discipline  non linguistique (DNL).

Une clarification bienvenue passerait par une meilleure différentiation entre les SELO, pour les élèves les plus motivés, et les DNL plus accessibles à tous, avec moins de contraintes, moins d’exigence, mais une immersion linguistique réelle.

Il faudrait aussi que les élèves et les enseignants qui s’engagent dans ces dispositifs y trouvent un intérêt à la hauteur de leur engagement. Concrètement, cela passerait par :

En SELO :

• Ouverture des SELO dans les établissements contrôlée par les rectorats et les corps d’inspection, en fonction des ressources humaines et de la carte académique des langues.
• Un horaire dédié à l’enseignement de la discipline non linguistique garanti et financé par les rectorats (dans l’idéal : 2h/semaine) en plus de l’horaire normal de la matière. Ces 2h sont nécessaire à l’enseignant en SELO pour faire son programme  disciplinaire, fournir le renforcement linguistique adapté dont les élèves ont besoin et organiser des projets à l’international qui font partie de l’identité des SELO.
• Pour enseigner en SELO, les enseignants doivent obligatoirement avoir la certification (cela garantit la qualité de l’apport linguistique proposé aux élèves). De ce fait, ils obtiennent des postes spécifiques. Possibilité pour les enseignants de langues de passer la certification dans la matière de leur choix, et donc, d’enseigner en SELO.
• Les enseignants en SELO s’engagent à organiser des « activités culturelles et d’échanges internationaux » pour tous les élèves du dispositif.
• Pour les élèves : supplément au diplôme, distinct de la « collante », intégré à la fiche Avenir dans Parcoursup, avec mention « SELO » avec la langue ET la matière sur le diplôme du bac ;.
• Pas de sélection à l’entrée des SELO en 2de, possibilité pour les familles d’émettre des vœux de SELO en précisant la langue ET la matière envisagées. En contrepartie, les élèves s’engagent à suivre l’enseignement en SELO pendant leurs 3 années de lycée, sauf si changement d’établissement.
• Une évaluation orale spécifique de 20 mn à la fin de la scolarité en SELO qui se déroulerait à la fin de l’année de Terminale (même épreuve qu’actuellement, tout à fait adaptée à l’esprit des SELO). Cette évaluation serait faite par des enseignants d’autres établissements, comme actuellement.
• Les élèves inscrits en SELO dans une langue, peuvent suivre une DNL dans une autre langue / discipline si l’établissement le propose.

En DNL :

• Ouverture des DNL dans les établissements possible uniquement avec l’accord des corps d’inspections qui doivent valider le choix de l’enseignant (certification non obligatoire).
• Possibilité d’organiser son enseignement en langue de manière libre du moment que cela représente au moins 25% de l’horaire annuel dans la matière.
• Pour les élèves : supplément au diplôme, distinct de la « collante », intégré à la fiche Avenir dans Parcoursup : mention « DNL » avec discipline(s) + langue(s).
• Evaluation orale de 10 mn seulement correspondant uniquement à la 1^ère partie de l’épreuve actuelle, sans l’entretien. Cette évaluation peut être faite par le prof de l’année ou un autre prof de l’établissement validé par les corps d’inspection, en fonction des parties du programme que l’enseignant aura choisi de traiter en langue étrangère.
• Possibilité pour les élèves de suivre une DNL dès leur arrivée en 2^nde, ou à partir de la 1^ère, même si ils n’étaient inscrits ni en DNL, ni en SELO en 2^nde, en fonction de ce que propose l’établissement.

Une enquête est en ligne ici, merci d’y contribuer!

Pour favoriser l’enseignement des langues, il faut avoir une politique volontariste (et donc financée) qui ne concerne pas seulement les « bons » élèves.