Dans l'ensemble des services administratifs, si les plans de continuité administratifs permettent de maintenir un minimum de service public et en particulier les paies, le reste à faire s'accumule. Avec l'objectif de la préparation de la rentrée, les mois qui viennent s'annoncent difficiles.
Dans l’ensemble des services administratifs, la mise en place des plans de continuité administratifs s’est faite à la hâte, avec « les moyens du bord », et à hauteur différente selon qu’il existait déjà ou non des accords de télétravail. Dès lors tous les agents ne sont pas en capacité de travailler ou de travailler à hauteur de ce qu’ils font habituellement (du fait de leur situation personnelle mais aussi du fait que l’administration n’est pas en mesure de leur donner les moyens de le faire).
D’autres part, l’activité des ces services, en cette période, se tourne vers la préparation de la rentrée avec comme échéance que le plus gros soit réalisé pour la fin juillet. Le confinement ayant réduit les capacités globales de travail, les mois qui viennent vont être d’autant plus chargés. L’ordonnance sur les congés et RTT le laisse également entrevoir.
Le Sgen-CFDT interpelle le Ministre
Les services centraux de l’administration de l’Éducation Nationale comme les services déconcentrés sont sous-administrés. C’est ce qu’a reconnu le ministre Jean-Michel Blanquer en début d’année scolaire. Cette situation place les agents et leurs responsables en constante tension. Bien souvent, le moindre « grain de sable » est facteur de risque. Que dire alors de la crise actuelle ? Dans cette première phase du confinement la barque a tenu. Mais le Sgen-CFDT a tenu à alerter le Ministre sur les risques en matière de santé des agents comme sur les risques pour le service public (Voir la lettre adressée au ministre).
Accepter de ne pas tout faire
Pour le Sgen-CFDT, la bienveillance qui a été affichée depuis le début de la crise sanitaire doit être de mise dans la poursuite du confinement comme dans les étapes de la reprise.
Cette reprise doit être anticipée et porter des garanties pour la santé des personnels face au coronavirus et face aux risques psycho-sociaux. Certaines décisions du premier mois de confinement ont relevé de l’acceptation de ne pas faire les choses comme elles le sont habituellement, et parfois d’en abandonner. Elles étaient nécessaires. Ce type de décision doit se poursuivre pour que les missions soient vivables dans les services académiques. Des organisations du travail doivent être imaginées pour que le « reste à faire » soit réalisable dans le temps hebdomadaire de travail.
Les comités techniques doivent être réunis pour discuter des plans de reprise :
- du point de vue du retour progressif dans les locaux avec toutes les garanties sanitaires (masques, rotation sur site pour éviter les trop fortes concentrations de personnes, etc.) à mettre en œuvre telles que les préconiseront les services de santé.
- du point de vue de l’organisation des services, de la replanification de la charge de travail.
Mais malgré tout ce qui pourra être imaginé de réorganisation, de solidarité entre équipe de travail etc… nous le savons bien, cela ne sera pas suffisant. Il faudra renforcer les collectifs de travail et former les personnels qui seront recrutés.
Le Sgen-CFDT demande des moyens budgétaires
Aussi le Sgen-CFDT a demandé au ministre de débloquer, dès aujourd’hui, une enveloppe budgétaire pour envisager les recrutements de soutien qui seront nécessaires.
Il demande aussi que les heures supplémentaires soient comptabilisées et rémunérées pour tous et la réévaluation des montants des astreintes et permanences (Arrêté du 30 mai 2018).
Pour le Sgen-CFDT, il ne saurait être question d’une intensification du travail, d’une multiplication des heures supplémentaires et d’une baisse du temps des congés estivaux.
Dans le même courrier, le Sgen-CFDT demande également que l’équipement en moyen de travail à distance soit poursuivi pendant le confinement et par la suite.