Revue de presse
Yahoo News
05 décembre
« Méthodes du passé » : les annonces d’Attal peinent à convaincre les syndicats enseignants
Parmi les annonces les plus commentées, l’annonce que les professeurs auront le dernier mot concernant le redoublement. « C’est de la communication, les études montrent qu’il n’y a pas d’efficacité sur la réussite des élèves. Une recommandation PISA était même de renforcer le travail avec les familles, or c’est l’inverse qui est fait », regrette Caroline Brisedoux, secrétaire nationale en charge de la politique éducative à la Fédération Sgen-CFDT.
« Or, quand les équipes enseignantes expliquent, cherchent à convaincre les familles, cela redonne confiance aux parents dans le système éducatifs, et cela favorise la réussite des élèves. Là, on fait augmenter la défiance », prolonge-t-elle.
[…] « Si les groupes sont flexibles et évoluent d’une séance à l’autre, c’est bien, mais sinon, le risque est de discriminer les élèves moins bons, de leur faire perdre confiance en eux et donc de les démotiver, ce qui est catastrophique à long terme », relativise de son côté Caroline Brisedoux, secrétaire nationale en charge de la politique éducative à la Fédération Sgen-CFDT.
France 3
05 décembre
Priorité aux maths et au français, revalorisation du redoublement… La CFDT Bourgogne revient sur les mesures annoncées par le ministère de l’éducation nationale, ce 5 décembre. Certaines sont ambitieuses quand d’autres ne correspondent pas aux réalités locales, selon le syndicat enseignant, qui craint que le tout soit difficile à mettre en place avant la prochaine rentrée des classes.
France Info
05 décembre
Alors que Gabriel Attal a dévoilé mardi une série de mesures pour pallier la baisse de niveau des collégiens, la secrétaire nationale du syndicat enseignant SGEN-CFDT s’inquiète du manque de moyens sur franceinfo.
Parmi les annonces, il y a la décision du redoublement qui revient en dernier recours à l’équipe pédagogique, un brevet des collèges qui conditionne l’entrée au lycée ou encore des groupes de niveaux dans chaque classe dès la sixième en maths et en français. Des mesures insuffisantes selon Caroline Brisedoux, « ce sont des effets d’annonce qui ne vont absolument pas répondre aux enjeux de réduction des inégalités, de santé des élèves, et de condition de travail des enseignants ».
News tank Éducation et Recherche
05 décembre
Choc des savoirs : « Quelle vision de long terme pour le système scolaire ? » (C. Brisedoux, Sgen)
Quelle est la vision de long terme pour le système scolaire ? Quels moyens seront mis en place ? Où met-on les personnels ? », interroge Caroline Brisedoux, secrétaire nationale de la Fédération Sgen-CFDT en charge de la politique éducative, le 05/12/2023.
Elle réagit auprès de News Tank aux annonces de Gabriel Attal à la suite de la mission menée sur l’« exigence des savoirs », qui interviennent le jour de la publication de l’enquête Pisa 2022.
« Plus de discriminations pour les élèves »
Les résultats de l’enquête Pisa 2022 « montrent qu’il y a un ensemble de décisions à prendre », dit Caroline Brisedoux.
« Mais, avec ce que l’on nous propose au titre de l’exigence des savoirs, nous allons vers plus de discriminations pour les élèves, alors que l’on est un des pays qui a les résultats les plus mauvais en gestion des inégalités. »
Redoublement : « Une défiance des familles »
« Pisa analyse le bien-être des élèves et notamment le rapport à la famille : les pays qui réussissent le mieux sont ceux qui impliquent les parents dans la co-éducation c’est-à-dire dans le parcours de l’élève. Cela passe par leur rôle de répétiteur à la maison, mais aussi par leur présence à l’intérieur de l’établissement, rassurante pour les enfants », décrit Caroline Brisedoux.
S’agissant du redoublement, donner le dernier mot à l’enseignant comme le prévoit Gabriel Attal, « ne va pas dans ce sens et peut instaurer une défiance. Le travail des enseignants est de construire avec la famille. Quand l’élève est en difficulté, un dialogue s’instaure avec la famille, il s’agit de la convaincre de maintenir l’élève (un terme que l’on préfère aujourd’hui à celui de redoublement) et souvent il n’y a pas grand-chose à faire ».
Europe 1
05 décembre
Education : effectifs, calendrier… Le plan choc de Gabriel Attal fait face à de nombreux obstacles
Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale, a annoncé ce mardi une série de mesures pour relever le niveau des élèves alors que le classement Pisa, dévoilé mardi, a révélé une baisse « historique » du niveau en mathématiques. Un projet ambitieux dont la mise en application s’annonce semée d’embûches.
Le ministre de l’Éducation nationale a, entre autres, annoncé la création de groupes de niveau dès la rentrée 2024, en maths et en français, pour les élèves de 6e et de 5e.
Or ces groupes de niveau, dans lesquels les élèves se mélangent, uniquement pour les maths et le français, s’apparentent à un casse-tête. La mesure nécessite que tous les 6e aient cours de ces deux matières au même moment, et demande de la flexibilité puisque les élèves peuvent passer d’un groupe à l’autre en cours d’année en fonction du résultat. « Ça veut dire que les enseignants auront des effectifs qui bougent, ce qui n’est pas évident pour eux. Et puis cela peut aussi vouloir dire que certaines heures d’emploi du temps bougent, ce qui n’est pas simple non plus », explique Laurent Kaufmann, principal de collège et secrétaire fédéral du syndicat Sgen-CFDT.
Aef Info
05 décembre
Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, affirme, sur X, que « c’est un euphémisme de dire que les annonces ne nous conviennent pas. L’agitation et la précipitation ne sont pas les réponses appropriées aux défis éducatifs. Les enquêtes internationales soulignent la non-réduction des inégalités sociales. Silence sur ce volet. Pourtant des recherches récentes démontrent l’intérêt de la mixité sociale et scolaire, comme celui du développement de pédagogies coopératives ». Elle regrette que Gabriel Attal ait choisi de « tout changer, encore et encore, en tournant le dos à tout un pan de la recherche en éducation, sans mesurer l’impact sur le travail des agents et sans aucun élément sur les engagements budgétaires liés aux annonces ».
France Info
07 décembre
Les groupes de niveau au collège favorisent-ils la réussite scolaire ?
[…] En théorie, ces deux conditions seront remplies, a assuré Gabriel Attal. Cette différenciation entre élèves ne se fera que pour les « savoirs fondamentaux ». Et « ils pourront changer de groupes s’ils progressent », a-t-il promis. Se pose cependant la question de la faisabilité. « Il faut des moyens, mais nous sommes dans un contexte de diminution des effectifs », alerte la secrétaire nationale du SGEN-CFDT Caroline Brisedoux. Si le ministre de l’Education nationale a promis au micro de franceinfo que des enseignants seraient recrutés en français et en mathématiques, sans donner de chiffres précis, le projet de loi budget 2024 de l’exécutif prévoit la suppression de 2 500 postes.
Europe 1
07 décembre
Collège : comment le brevet va reprendre sa place d’examen indispensable pour passer en seconde
Gabriel Attal a présenté cette semaine ces mesures pour stopper l’érosion du niveau des élèves en France. Redoublement, groupes de niveaux… Le ministre se veut plus exigeant. Preuve en est, il sera désormais impossible de passer en seconde si un élève n’a pas son brevet. Une mesure qui chamboule l’organisation des établissements.
[…] « Ça va poser de grosses difficultés techniques et obliger des services administratifs à travailler autrement. Ça risque de ne pas pouvoir se faire tel que le conçoit le ministre », assure Laurent Kaufmann, principal de collège et secrétaire fédéral du syndicat SGEN-CFDT. Et à partir de 2025, pour tous ceux qui ont raté le brevet – 12% des élèves de troisième aujourd’hui, direction la classe « prépa lycée », une année intermédiaire avant la seconde pour rattraper le retard.