Revue de presse de la semaine
20 mars
LE MONDE
Lycées : la montée en puissance de la culture de l’évaluation sous l’ère Blanquer
« Evaluer, oui, mais pour quoi faire ?, interroge Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du SGEN-CFDT. Si c’est pour en discuter en équipe, pour interroger nos pratiques, évidemment que ça fait sens… et les enseignants le font déjà à partir des évaluations des élèves dont ils disposent. Mais en faire un outil de pilotage serait problématique. » A l’échelle de l’OCDE, « dans tous les pays ou presque, rappelle Eric Charbonnier, analyste auprès de cette organisation internationale, on évalue les élèves, les établissements ; on mesure leur progression au regard des pratiques enseignantes. En France, le terme même d’évaluation cristallise les craintes : qu’elle ne soit pas bienveillante, pas indépendante, stigmatisante… ». Ou qu’elle reste sans effet autre que celui de la communication politique.
19 mars
AEF
Reconnaissance de la mission d’enseignement : quels sont les points faisant débat qui peuvent encore évoluer ?
« C’est un 1er pas », déclare Stéphane Leymarie (Sgen-CFDT), donnant acte à la ministre de vouloir « avancer sur cette question centrale de la reconnaissance de l’engagement des collègues dans la diversité de leurs missions ». « Mais on est très loin d’avoir épuisé le sujet ! », ajoute-t-il, attendant que d’autres discussions portent sur « la progression de carrière ». « Ce point est-il renvoyé au groupe de travail « carrière » de la loi de programmation pour la recherche ? », se demande-t-il.
18 mars
AEF
Réforme de la fonction publique : quels impacts pour l’ESR ? Qu’en pensent les syndicats ?
Du côté du Sgen-CFDT, Franck Loureiro estime ne « pas perdre grand-chose ». « Le fonds de commerce de pas mal de syndicats est de faire croire que ce sont eux qui décident des mutations. Mais c’est faux. Les mutations sont décidées par un algorithme et nous vérifions simplement qu’il n’y a pas d’erreur », rappelle-t-il. « Le dialogue social, ce n’est pas la cogestion. » En revanche, il pense que « l’administration n’a pas bien mesuré le rôle de filtre et d’explication que jouaient jusqu’à présent les syndicats dans le consentement à la promotion et à la mutation. Quand ils avaient un doute, les collègues nous appelaient, ce qui évitait un grand nombre de recours. Or je ne suis pas sûr que l’administration ait les moyens de jouer ce rôle : le contentieux risque d’exploser. »
Même inquiétude du côté du Sgen-CFDT : « Les deux instances demandent des compétences très différentes : le CHCST est très technique, là où le CT est plus politique. On ne peut pas demander à la même personne de tout maîtriser », note Franck Loureiro. « Nous espérons que le ministre reverra sa copie en permettant des listes uniques avec des gens qui relèveraient plus de la commission CHSCT ou plus du comité social plénier. Une autre possibilité serait de permettre aux syndicats d’avoir des mandatés. Toujours est-il qu’il est très important pour nous de continuer à avoir une forme de spécialisation de nos militants. Nous ne voulons pas devenir des professionnels du militantisme, complètement déconnectés du terrain. »
Franck Loureiro (Sgen-CFDT) est moins sévère contre le contrat de projet, qui contrairement à la situation actuelle, « offre un cadre et permet une meilleure indemnité de fin de contrat et un accompagnement de la personne ».
Franck Loureiro (Sgen-CFDT) espère un vote par titre sur ce projet de loi, afin que chaque organisation puisse s’exprimer sur ce titre V qui est la déclinaison de l’accord sur l’égalité professionnelle signé par sept organisations syndicales fin 2018.
Franck Loureiro (Sgen-CFDT) salue la mise en place de règles qui n’existent pas aujourd’hui, via des accords collectifs de proximité, « sur le télétravail par exemple ». « Or il est très facile de gâcher la vie de celui qui est en proximité et le secteur de l’ESR est déjà très impacté par la GRH de proximité. »