Revue de presse
5 juillet
LES ECHOS
Les jurys du bac sous haute tension
Dans un communiqué commun, le Sgen-CFDT et la Fage, qui n’avaient pas appelé à la grève du bac, ont regretté « les conséquences déjà visibles de cette modalité d’action », évoquant notamment « la mise en tension des personnels non grévistes et le stress pour les lycéens », et craignant que les « personnels sortent profondément divisés de cette crise ».
L’EXPRESS
Bac : comment le bras de fer entre Blanquer et les profs s’est durci
Et ce, quitte à créer un conflit interne au corps enseignant, majoritairement opposé à peser sur le baccalauréat. « Nous n’avons pas appelé à la grève de surveillance car on avait le sentiment que cette modalité d’action n’aboutirait pas à ce qu’on revendique, et qu’elle porterait atteinte aux élèves », explique Alexis Torchet, secrétaire général du Sgen-CFDT.
Quitte à déstabiliser les enseignants qui n’avaient jusque-là pas rejoint l’opposition, relève Alexis Torchet. « Hier [jeudi], on a vraiment eu des personnels confrontés à des situations très difficiles. Pourquoi diable ne pas avoir annoncé la consigne sur la prise en compte du contrôle continu plus tôt ? Cette solution de sortie de crise a profondément malmené des personnels qui s’étaient rendus aux jurys et qui étaient donc non grévistes.
FRANCE INFO
Alexis Torchet, secrétaire national du Sgen-CFDT (Syndicat général de l’éducation nationale) a estimé samedi 6 juillet sur franceinfo que la grève des correcteurs contre la réforme du baccalauréat traduisait « un profond malaise dans le milieu enseignant« .
Près de 77,7% des candidats ont été reçus sans avoir besoin de passer le rattrapage. Un taux provisoire, en légère baisse (-1,1 point) par rapport à 2018, en l’absence de notes définitives du fait de la grève des correcteurs. Le ministère de l’Éducation nationale a pris en compte les notes du contrôle continu pour permettre aux lycéens d’obtenir leurs résultats.
Ce qui s’est passé traduit un profond malaise dans le milieu enseignant et avec beaucoup d’incertitude qui reste sur l’organisation de la réforme du bac et du lycée
« La grève va laisser des traces. On n’avait pas appelé à la grève. Nous on craignait que ce mode d’action ait des effets nocifs pour tout le monde, a expliqué le syndicaliste. Des fractures au sein des équipes éducatives, une grande incertitude dans les relations entre les équipes enseignantes et les élèves, les parents puisqu’il y a quand même quelque chose qui s’est produit et qui est majeur. »
Des « incertitudes » pour la rentrée
La réforme du baccalauréat est, selon lui, mal partie : « À quelques semaines de la rentrée, on a encore beaucoup d’incertitudes sur sa mise en œuvre, sur son organisation et c’est ça aussi qui transparaît dans le mouvement qui a eu lieu« , a-t-il dit. Le Sgen-CFDT pourrait appeler à la grève à la rentrée. « Il y aura beaucoup d’incertitude, a regretté le secrétaire national du Sgen-CFDT. Il pourrait y avoir des difficultés. On n’hésitera pas localement pour des situations particulières à soutenir les collègues, à déposer des préavis de grève. »
LIBERATION
Bac : tous les candidats ont eu leurs résultats à la mi-journée, assure le ministère
Pour les syndicats Sgen-CFDT, Fage et Fep-CFDT, qui n’ont pas appelé à la grève «au regard des effets négatifs produits sur le travail des personnels et sur le parcours des élèves», s‘insurgent dans un communiqué commun : «Notre système scolaire révèle brutalement les failles de son fonctionnement vertical et les fragilités de son modèle d’évaluation fondé sur un examen terminal. Les personnels, soucieux de la réussite de leurs élèves, vont sortir profondément divisés de cette crise. La relation des élèves et de leur famille avec l’institution scolaire est fragilisée. Il est urgent que le ministre réinstaure la confiance avec l’ensemble de la communauté éducative en installant les conditions d’une véritable co-construction des politiques éducatives.»
AEF
Baccalauréat 2019 : 77,7 % de candidats reçus à l’issue du 1er groupe d’épreuves (-1,1 %)
Le Sgen dépose un préavis de grève pour la rentrée. Le Sgen-CFDT, qui n’avait pas non plus soutenu ce mouvement de protestation autour des examens, dénonce « une communication ministérielle inadaptée et source de confusion » autour des corrections du bac et de notes transitoires. Le syndicat déplore « l’attitude martiale » du ministre qui a « relancé la crise » et qui a amené « des enseignants à jouer la carte de la radicalisation ».
Cela a provoqué aussi la « confusion et désarroi professionnel parmi les enseignants chargés d’exécuter des consignes transmises très tardivement et parfois de manière incomplète ».
Le Sgen reproche au ministre son « absence de considération pour ce qui se passe réellement sur le terrain ». « Les diverses situations auraient sans doute pu être traitées avec discernement et intelligence par les jurys concernés », estime le syndicat.
Il ajoute que « le ministère n’a rien voulu entendre ni des propositions formulées depuis plus d’un an pour améliorer la réforme du lycée, ni du mécontentement fort exprimé par les grévistes. Il est donc fort probable que la rentrée se passe mal dans de nombreux lycées, soit à cause de la réforme elle-même, soit à cause du contrecoup de ce mois de juin si tendu. »
Le Sgen-CFDT annonce qu’il va déposer un préavis de grève couvrant la période du 30 août au 30 septembre, afin de « permettre les actions locales, mais aussi afin d’obtenir du ministre qu’il se préoccupe des aspects concrets de sa réforme », en particulier les DHG (et le financement des options notamment), les contreparties des épreuves communes de contrôle continu pour les personnels concernées (financières et en temps de concertation/correction), et le calendrier de l’année de terminale.
NOUVEL OBS
Grève des notes du bac : Blanquer devait-il vraiment passer en force ?
». Du côté de ces syndicats dits réformistes, l’élan de sympathie, toutefois, n’est pas réciproque. A la CFDT, qui s’oppose à la réforme telle qu’elle est mise en branle, le secrétaire national Alexis Torchet renvoie les protagonistes dos à dos. « L’impasse dans lequel on se trouve vient à la fois d’un appel à la grève sans débouchées possibles et de la position dure d’un ministre qui reçoit, mais n’ajuste pas ses politiques ». Plus fondamentalement, le syndicaliste est inquiet des « traces » que ce psychodrame laissera au sein du corps enseignant, que ce soit
entre les profs grévistes et non-grévistes ou entre les profs et l’institution. Des traces d’autant plus dommageables que la réforme, voulue par Jean-Michel Blanquer, pour ne pas rendre le lycée encore plus inégalitaire, nécessite une participation active et résolue des enseignants.
CAFÉ PÉDAGOGIQUE
Grève du bac : La CFDT, la FAGE, la FCPE, le Snupden Fsu invitent le ministre au dialogue
» Les personnels, soucieux de la réussite de leurs élèves, vont sortir profondément divisés de cette crise. La relation des élèves et de leur famille avec l’institution scolaire est fragilisée ». Le Sgen Cfdt et la Fep Cfdt n’ont pas appelé à la grève du bac. Mais les deux syndicats , avec al Fage, craignent les conséquences du pourrissement du mouvement du fait des décisions prises par le ministre. » Il est urgent que le ministre réinstaure la confiance avec l’ensemble de la communauté éducative en installant les conditions d’une véritable co-construction des politiques éducatives », écrivent-ils.
SUD RADIO
Faut il sanctionner les profs grévistes ?
Intervention de Catherine Nave-Bekhti
infos dijon
ComUE : Des élus dénoncent «les conseils fantômes de l’Université de Bourgogne Franche-Comté»
Les élus représentants enseignants-chercheurs, personnels et étudiants, issus des listes syndicales SGEN, SNESUP-FSU, SNPTES, et UNEF qu’ils «ne sont plus associés aux orientations politiques de l’établissement et font face à une opacité issue de la présidence de cet établissement».
2 juillet
AEF
Rapport Charvet sur l’orientation : « un outil pour trier les élèves », juge le Snes. Le Sgen demande « des moyens »
Pour le Sgen-CFDT, les propositions de la mission Charvet, présentées le 26 juin 2019, « impacteront les missions et le travail d’un grand nombre de catégories de personnels » mais il faudra « des moyens ». Le Sgen soutient la création de référents « orientation ».
« il faudra des moyens » (sgen-cfdt)
Pour le Sgen-CFDT, l’éventuelle prise en compte par le gouvernement des 27 préconisations du rapport « impactera les missions et le travail d’un grand nombre de catégories de personnels : enseignants, psy-EN, personnels de direction, CPE et personnels administratifs » mais leur mise en œuvre « demande des moyens ».
Par exemple, la création des Biblio-Lab (évolution des CDI) au sein desquels seraient implantées des antennes de CIO départementaux « bouleverserait le réseau des CIO », mais « sans une redéfinition complète des CDI actuels et un plan d’investissement conséquent, cela ne pourra pas se faire », estime le Sgen-CFDT.
Le syndicat s’oppose à « la scission de l’activité des CIO en deux : dans les établissements pour traiter l’orientation scolaire et en CIO ou mission locale pour les publics non scolaires ».
Il approuve par ailleurs « la reconnaissance du rôle des enseignants et des CPE dans le service public d’orientation par la création d’une certification ». « Il est impératif que celle-ci corresponde à une certification transposable et valorisable au cours du parcours professionnel », souligne le syndicat. Il faudra aussi « un volet ressources humaines conséquent » pour appliquer cette mesure, prévient le Sgen qui souligne que « la fonction de référent trouvera le jour uniquement dans le cadre d’une décharge d’activité de service conséquente ». Le syndicat prévient qu’il sera « vigilant à ce que cette préconisation ne se traduise pas par une marginalisation du travail des Psy-EN sur les seuls besoins individuels des élèves et notamment ceux à besoin particulier ».
1 er juillet
LE MONDE
L’éducation nationale veut relancer 240 internats
« Au vu de l’ambition affichée, si on veut développer autre chose que quelques vitrines, il faudrait recruter des enseignants et des encadrants », souligne Catherine Nave-Bekhti, du SGEN-CFDT.
AEF
Comment le projet d’université polytechnique de Valenciennes a séduit les membres du Cneser
Plusieurs élus du Cneser ont salué le respect de la démocratie universitaire dans le projet de statuts de l’UPHF. « Nous avons voulu préserver un modèle de gouvernance relativement vintage, en ne concentrant pas plus de pouvoir entre les mains du président », explique Vincent Poirriez, vice-président délégué aux affaires juridiques, membre du Sgen-CFDT. « Le poids des personnalités extérieures reste aussi limité puisqu’elles ne seront que trois à participer à l’élection du président. »
26 juin
AEF
Élections Cneser 2019 : la CFDT reste le premier syndicat des personnels avec 13 sièges
Détail des votes
- Collège A (professeurs) – 10 sièges à pourvoir :
Taux de participation : 13,87 %
– CFDT : 816 (3 sièges)
– FSU : 812 (3 sièges)
– QSF : 427 (1 siège)
– Unsa : 262 (1 siège)
– CGT : 208 (1 siège)
– FO : 193 (1 siège)
– SNPTES : 179 (0 siège)
- Collège B (MCF) – 10 sièges à pourvoir :
Taux de participation : 11,59 %
– FSU : 2 351 (3 sièges)
– CFDT : 1 225 (2 sièges)
– CGT : 627 (1 siège)
– SUD : 574 (1 siège)
– UNSA : 510 (1 siège)
– SAGES : 447 (1 siège)
– FO : 427 (1 siège)
– QSF : 361 (0 siège)
– SNPTES : 358 (0 siège)
- Collège bibliothèques – 1 siège à pourvoir :
Taux de participation : 80,8 %
– CFDT : 165 (1 siège)
– FSU : 109
– SNPTES : 32
– CGT : 27
– FO : 7
- Collège Iatss – 5 sièges à pourvoir :
Taux de participation : 23,83 %
– SNPTES : 6 054 (1 siège)
– CGT : 3 381 (1 siège)
– CFDT : 2 481 (1 siège)
– FSU : 2 431 (1 siège)
– UNSA : 2 252 (1 siège)
– FO : 1 223 (0 siège)
– SUD : 1 159 (0 siège)
- Collège chercheurs EPST – 6 sièges à pourvoir :
Taux de participation : 29,22 %
– CFDT : 2 040 (2 sièges)
– FSU : 1 864 (2 sièges)
– CGT : 792 (1 siège)
– SUD : 707 (1 siège)
– SNPTES : 331 (0 siège)
– FO : 186 (0 siège)
- Collège IT EPST – 4 sièges à pourvoir :
Taux de participation : 32,54 %
– CFDT : 3 000 (1 siège)
– CGT : 2 450 (1 siège)
– SNPTES : 1 459 (1 siège)
– SUD : 1 420 (1 siège)
– FSU : 540 (0 siège)
– FO : 469 (0 siège)
- Collège EPIC – 7 sièges à pourvoir :
Taux de participation : 29,97 %
– CFDT : 2 864 (3 sièges)
– CGT : 1 728 (2 sièges)
– CGC CFE : 1 712 (1 siège)
– CFTC : 784 (1 siège)
CLICANOO
Grève au collège Hippolyte Foucque : Les enseignants se rebellent contre Monique Orphé
« Quatre professeurs ont été convoqués sans objet valable, raconte Jonathan Selambarom, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT. Et puis, lorsqu’on est reçu par la direction, il faut s’attendre à être jugé par un mini-tribunal. Il n’y a pas de réelle écoute. Des pressions sont appliquées par la suite ». Jugé « insupportable », le climat du collège fait fuir plusieurs professeurs, cumulant pourtant une dizaine d’années d’ancienneté à ces postes.
SUD OUEST
Éducation Nationale : quel bilan pour le ministre Jean-Michel Blanquer ?
L’école obligatoire à trois ans
Cette mesure, qui a motivé la rédaction de sa loi pour l’école, ne modifie la donne que pour 2,5% des enfants, les autres étant déjà scolarisés à cet âge. Mais « c’est un enjeu majeur sur certains territoires » et notamment Mayotte, relève Catherine Nave-Bekhti, du syndicat Sgen-CFDT. « C’est positif sur le papier, mais il faut investir massivement dans le bâti scolaire ».
AEF
Cneser disciplinaire : pourquoi les syndicats sont hostiles à l’amendement du gouvernement
Premier motif de grief : la méthode. Sur ce point, la plupart des acteurs convergent pour dire que le meilleur moyen une réforme n’est pas de faire « un coup de force » sous forme d’un amendement à un projet de loi qui n’a que peu à voir avec le sujet. « Le gouvernement ne nous met pas en position de discuter », regrette par exemple Stéphane Leymarie, secrétaire fédéral du Sgen-CFDT. « On est obligé de sortir les baïonnettes et c’est vraiment dommage car nous étions prêts à travailler sur ce sujet et à faire des propositions susceptibles de vraiment améliorer les choses. » Pour Claudio Galderisi, président de QSF, « une réforme d’ampleur des dispositions législatives et réglementaires concernant le Cneser est nécessaire et urgente », mais cela nécessite « une loi spéciale » et non « une disposition prise dans le cadre d’une loi qui concerne les fonctionnaires en général et non les universitaires ».
Autre sujet de crispation : « l’instrumentalisation choquante de la thématique des violences sexuelles », selon les termes de Stéphane Leymarie. Dans son exposé des motifs, le gouvernement explique en effet que le premier motif d’une telle réforme serait la lutte contre le harcèlement sexuel, le Cneser disciplinaire étant taxé d’être trop laxiste en la matière. « Si ces violences sont en effet un vrai problème sur lequel il faut que toute la communauté universitaire s’implique, elles relèvent avant tout des juridictions de première instance. Attaquons-nous au vrai problème ! », poursuit le syndicaliste Sgen-CFDT. Pour le Snesup-FSU, « d’autres mesures, comme celle de permettre aux victimes présumées d’être assistées lors des audiences auraient été, elles, pertinentes ».