Revue de presse
21 juillet
AEF
Rentrée : un projet de circulaire du MESRI allège les consignes sanitaires et n’impose pas le masque dans les lieux clos
Après l’avis du Haut Conseil de la santé publique daté du 7 juillet et rendu public le 15 , le MESRI a présenté une nouvelle version de la circulaire de rentrée au CHSCT ministériel le 20 juillet. Datée du 9 juillet 2020, cette version est une mise à jour en version « allégée » de celle qui a été envoyée aux établissements le 11 juin dernier (voir le détail ci-dessous). La version définitive devrait être publiée fin juillet, « ce qui est vraiment très tard », estime Nathalie Chabrillange, représentante du Sgen-CFDT au CHSCT ministériel.
« Nous avons demandé, durant le CHSCT, pourquoi les établissements d’enseignement supérieur n’étaient pas concernés par l’application de ce décret sur le port du masque obligatoire, et ce qui pouvait justifier que les universités ne soient pas considérées comme des lieux clos. Nous avons alors ressenti un grand flou, des réponses pas très claires. Pour le ministère, les universités ne sont pas concernées car il y a un ‘filtrage’ des usagers qui se rendent dans leurs locaux, ce qui n’est pas le cas par exemple d’un commerce », rapporte Nathalie Chabrillange.
AEF
Journal de crise : malgré le déconfinement, il est parfois difficile de faire revenir les personnels sur site (épisode 22)
La crise a également accéléré la mise en place d’une charte du télétravail à Paris-III, votée en CA le 10 juillet, abordant le télétravail organisé, le télétravail exceptionnel (en cas de crise) ou le télétravail occasionnel (en cas de grève des transports ou de météo extrême), note Thierry Fratti, élu Sgen-CFDT au CHSCT de la Sorbonne Nouvelle
La crise a également accéléré la mise en place d’une charte du télétravail à Paris-III, votée en CA le 10 juillet, abordant le télétravail organisé, le télétravail exceptionnel (en cas de crise) ou le télétravail occasionnel (en cas de grève des transports ou de météo extrême), note Thierry Fratti, élu Sgen-CFDT au CHSCT de la Sorbonne Nouvelle
17 juillet
OUEST-FRANCE
Pluméliau. Florence Peck, directrice, quitte l’école du Bel Air
« Je serai enseignante à mi-temps, ce qui me permettra de me consacrer davantage à mon engagement syndical au Sgen-CFDT (Syndicat général de l’éducation nationale, affilié à la Confédération française et démocratique du travail). Je reste habitante de Pluméliau et souhaite m’impliquer dans le monde associatif de la commune. Ce n’est cependant pas sans un petit pincement au cœur que je vais bientôt remettre les clefs à Virginie Mary qui me succédera dans la classe et à la direction de l’école », confie la directrice.
AEF
Revalorisation des personnels : le Sgen-CFDT satisfait des premières discussions. « Le compte n’y est pas » pour le SNPTES
« Satisfait » : c’est l’état d’esprit de Franck Loureiro, SG adjoint du Sgen-CFDT, au sortir de la première réunion multilatérale sur les revalorisations des personnels de l’ESR prévues dans le cadre de la LPPR, le 15 juillet 2020. Il salue les « propositions de ciblages » présentées hier par la DGRH ainsi que la méthode utilisée du « protocole d’accord ». Le SNPTES est quant à lui beaucoup moins convaincu, regrettant que la revalorisation ne passe que par l’indemnitaire et non l’indiciaire. Il conteste la méthode de calcul du MESRI et réclame l’ouverture de négociations sur les contractuels.
« Le MESRI a repris une grande partie des demandes consensuelles des organisations syndicales : c’est déjà ça ! », se satisfait Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT après la tenue de la première réunion multilatérale sur les revalorisations indemnitaires le 15 juillet 2020. Pour mémoire, la LPPR prévoit 2,5 Md€ de revalorisation en cumulé sur sept ans (2021-2027), avec une première marche de 92 M€ en 2021
Sur le fond, le Sgen-CFDT salue le principe retenu de privilégier les primes « de base » et non « de fonction ou au mérite », ainsi que de « faire porter l’effort sur les rémunérations les plus basses de toutes les catégories » (MCF, CR, catégories C des personnels ITRF et de bibliothèque). « Tout le monde touchera un petit quelque chose en 2021, mais l’idée est de réduire les écarts avant d’augmenter tout le monde. »
15 juillet
ACTU.FR
Port du masque, enseignement… Comment l’Éducation nationale prépare la rentrée scolaire
« Les outils proposés sont plutôt intéressants mais la circulaire arrive extrêmement tard car quasiment tous les établissements scolaires sont fermés », explique Alexis Torchet, secrétaire national du syndicat SGEN-CFDT. Une situation qui laisse peu de temps aux établissements pour s’adapter.
De plus, cette circulaire peut aussi être amenée à évoluer en fonction de l’état sanitaire en France. Si une circulation active du virus était constatée en août, les modalités de rentrée pourraient de nouveau être modifiées.
13 juillet
LIBERATION
Plus d’étudiants mais moins de place, l’équation impossible de la rentrée universitaire
«C’est très compliqué. Pour le moment, les universités dégagent elles-mêmes des moyens. Mais leur équilibre économique est tellement précaire qu’elles vont devoir suspendre la campagne de recrutement pour équilibrer les comptes. Cela fait plusieurs rentrées que le système doit absorber une hausse des étudiants à moyens constants. Cela devient de la folie», juge, pessimiste, Stéphane Leymarie, secrétaire fédéral du Sgen-CFDT.
8 juillet
CAFE PEDAGOGIQUE
Où est passée la circulaire de rentrée ?
On l’attendait le 7 juillet. Finalement le Comité technique ministériel réuni le 8 juillet n’a pas étudié de projet de circulaire, comme le remarque le Sgen Cfdt dans une intervention. « Après une année inédite, à l’approche d’une année qui le sera aussi, des objectifs et principes partagées, l’anticipation de différents scénarii possibles sur le plan épidémique seraient utiles pour les personnels. Il n’en disposent toujours pas, ce qui a limité les possibilités de préparation de rentrée avant le début de congés bien nécessaire », écrit le Sgen Cfdt. La publication de la circulaire de rentrée durant les vacances, alors que cette rentrée s’avère si difficile ne va qu’augmenter les difficultés des directeurs et chefs d’établissement. Pour mémoire la circulaire de rentrée 2019 est parue le 29 mai.
6 juillet
ALTERNATIVES ECONOMIQUES
Eté sous tension à l’université
i peu de choses sont fixées c’est, comme le rappelle Franck Loureiro, secrétaire général-adjoint du Sgen-CFDT, que « chaque établissement est censé travailler sur trois scenarii de rentrée ».
Le premier scénario est « pessimiste, avec une situation sanitaire semblable à celle du printemps dernier où tous les cours se feront en distanciel ». Le deuxième, « très favorable, suppose que le virus ait disparu et tout le monde vient étudier comme avant ». Le dernier, « le plus probable » estime le syndicaliste, est « hybride : on peut accueillir les personnels et les étudiants en respectant les distances physiques ». Cela implique toutefois que « les grands amphithéâtres faits pour des centaines d’étudiants et certains travaux dirigés (TD) soient divisés en petits groupes et une part de cours en distanciel, bien organisés ».
Or, « faire cours à quatre groupes de vingt étudiants au lieu d’un groupe de 80 implique un renfort en encadrement », rappelle Franck Loureiro. De même, il faut des équipements vidéo pour filmer les cours de façon professionnelle. Le confinement a par ailleurs révélé que tous les étudiants n’étaient parfois pas équipés en ordinateurs ou connexion Internet. Plusieurs universités (Bretagne Occidentale, Lorrain, Paris-3…) ont acheté des ordinateurs pour les distribuer. Mais c’est loin d’être systématique, selon les décomptes du secrétaire général adjoint.
En façade, pourtant, la LPPR prévoit d’injecter 25 milliards d’euros supplémentaires sur dix ans, ce qui permettrait enfin à la France d’atteindre le seuil « mythique » de 3 % de PIB investis dans la recherche. Problème : cette augmentation se concentrerait surtout sur les dernières années. L’augmentation des crédits ne serait que de 400 millions en 2021 et 800 millions d’euros en 2022. « On est loin du plan d’urgence que nous avons réclamé », regrette Christophe Voilliot. « Ces annonces sont restées inchangées après la crise du coronavirus alors que les besoins ont augmenté », renchérit Franck Loureiro.
Les syndicats comme le Sgen-CFDT ont obtenu des promesses de la part du gouvernement, comme le fait qu’il n’y aurait plus de recrutements à moins de deux Smic, ou l’engagement à promouvoir davantage de maîtres de conférences afin qu’ils deviennent professeur des universités. Rien, toutefois, qui règle la crise persistante dans laquelle on a plongé l’université depuis plus d’une décennie.
AEF
Le Cneser rejette le projet d’arrêté encadrant les masters Meef
Le Sgen-CFDT vote contre le texte, comme il l’avait fait en CTMEN en dénonçant un « passage en force » de la réforme de la formation des enseignants. « Si le déplacement du concours en M2 est une bonne chose, il doit être plus professionnel pour prendre en compte les expériences des étudiants. Or ce n’est pas le cas dans cet arrêté, explique Françoise Lambert. Le gouvernement reste au milieu du gué et cela gâche une réforme qui avait pourtant du potentiel. » Le jour même, dans un communiqué de presse, le syndicat dénonce des pressions sur les équipes des Inspé pour mettre en œuvre la réforme à la rentrée 2020.
AEF
Formation des enseignants : le Sgen-CFDT dénonce des pressions sur les équipes des Inspé pour mettre en œuvre la réforme
Le Sgen-CFDT « dénonce les pressions actuellement exercées sur les équipes de direction et de formateurs dans les Inspé pour mettre en œuvre la réforme de la formation des enseignants et des CPE à la rentrée 2020″, dans un communiqué du 6 juillet 2020. « La crise sanitaire actuelle empêche toute concertation satisfaisante au sein des équipes alors même que les textes de cadrage sont toujours en discussion, en particulier sur la place des stages et les modalités d’alternance. » Par ailleurs, le projet d’arrêté encadrant le master Meef est rejeté le même jour par le Cneser.
Pour le Sgen-CFDT, cette « décision unilatérale de privilégier maintenant le recrutement d’enseignants en service partagé pour travailler les questions de professionnalisation dans le master Meef marque aussi une défiance injustifiée vis-à-vis du travail accompli jusqu’à présent par les formateurs et elle contribuera à dégrader les conditions de travail de ces personnels qui seront amenés à exercer à la fois à l’université et dans leur établissement scolaire sans la moindre décharge horaire ».
« UN PASSAGE EN FORCE »
Le Sgen-CFDT déplore la « précarisation croissante de la formation des enseignants et des CPE et rappelle sa demande de différer la mise en œuvre la réforme à la rentrée 2021 ». Dans un précédent communiqué, il avait qualifié cette réforme de « passage en force ».
3 juillet
LIBERATION
Le monde scientifique craint de perdre son ministère de plein exercice
Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT est sur la même longueur d’onde. Il rappelle sur Twitter que «c’était un des engagements d’Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle». Par ailleurs, un projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) est porté par la ministre actuelle Frédérique Vidal. Il a été présenté, et mal reçu, aux conseils consultatifs du ministère ainsi qu’au Cese. La LPPR devait être présentée en conseil des ministres ce mercredi. La date a été repoussée au 15 juillet.
AEF
LPPR : Le CTU demande le retrait de l’article 20 sur la simplification du contentieux relatif au recrutement des EC
Sgen-CFDT : « la LPPR n’est pas ce que la communauté universitaire espérait »
« Non, définitivement non, la LPPR n’est pas ce que la communauté universitaire, et en particulier les enseignants-chercheurs, espéraient pour que l’ESR du jour d’après ne soit pas un retour aux jours d’avant », déclare le Sgen-CFDT durant le CTU. « La LPPR n’est pas la loi de programmation pluriannuelle que la communauté universitaire appelait de ses vœux pour refinancer la recherche et l’enseignement supérieur. D’abord parce que la programmation à proprement dite n’est pas à la hauteur des besoins ni des enjeux révélés par la crise sanitaire », ajoute-t-il. « Le CTU ne peut que regretter que ce projet de loi s’inscrive dans la continuité des politiques conduites en matière d’ESR depuis une quinzaine d’années : des politiques de dérégulation systématique, privilégiant la concurrence à la coopération et généralisant la précarité dans l’emploi scientifique. »
Par ailleurs, « cette loi de programmation de la recherche ne fait aucune mention du lien formation/recherche, ce qui est un non-sens ! », poursuit le Sgen-CFDT. « Le décrochage de l’ES (sous encadrement chronique, démographie étudiante, conséquences de la crise sanitaire en matière d’accueil et de pédagogie, etc.) obérera inévitablement la capacité de recherche. Qu’en est-il de l’objectif de 2 % du PIB pour l’enseignement supérieur affiché par la Stranes ? Plus rien n’est dit sur ce sujet pourtant crucial ! »
Le Sgen-CFDT estime que « l’accentuation de la rupture du lien formation/recherche est aggravée par l’ajout de nouveaux dispositifs contractuels qui vont parachever une bascule totale en faveur de l’activité recherche au détriment des autres missions que les établissements et personnels de l’enseignement supérieur public ont à assurer au service des usagers et de la nation ». « Le métier d’enseignant-chercheur s’en trouvera encore plus dévalorisé et profondément dénaturé. »
Dialogue social « délité ». « Cette loi aura totalement délité le dialogue social en poussant à son paroxysme le mépris des représentants du personnel siégeant dans les instances ministérielles, en particulier le CTU qui aura été particulièrement malmené dans cette séquence de pseudo-consultations conduites à la hussarde », relève aussi le Sgen-CFDT.