Revue de presse
23 février
Café pédagogique
L’égalité filles – garçons fait bien partie des missions de l’école ». Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen Cfdt, souhaite des formations en établissement par l’analyse de pratiques pédagogiques pour faire prendre conscience des stéréotypes.
Les ABCD de l’égalité ont été supprimés. Faut-il y revenir pour faire avancer la cause de l’égalité filles garçons à l’Ecole ?
L’éducation à l’égalité filles – garçons doit bien être développée. Faut-il pour autant réactiver un dispositif qui mobilise toute une vague réactionnaire ? Je ne le crois pas. On déplore le recul devant cette vague et la frilosité du ministère concernant des dispositifs bien identifiés de la lutte contre les LGBT phobies.
Mais il y a une volonté forte du ministère de développer cette éducation à l’égalité. Et il vaut mieux que ça se fasse plutôt qu’un objet, comme les ABCD, déclenche une campagne qui viserait le fond de cette action.
D’après le rapport du HCE il n’y a pas de véritable demande pour ces formations. Est ce le rôle de l’Ecole d’impulser quelque chose que la société juge peu important ?
Ca fait partie des missions de l’Ecole. Eduquer c’est accompagner pour aller plus loin. Par exemple, des disciplines scolaires sont aussi contestées dans la société. Si on estime que ces connaissances doivent être connues pour comprendre le monde il faut les enseigner malgré les résistances. Et ca fait bien partie des missions de l’Ecole que de travailler à la construction d’une société égalitaire. L’égalité est bien dans la devise de la République.
Il est important de voir comment on pourrait développer l’analyse de pratiques pédagogiques dans les établissements pour faire prendre conscience que inconsciemment on peut véhiculer dans nos pratiques des stéréotypes. Or il est difficile de prendre conscience de cela seul. Il faut une formation et donc du temps et un réseau de formateurs.
Quelle part le Sgen Cfdt prend à la formation à l’égalité ?
Beaucoup de nos syndicats organisent des formations pour nos adhérents et militants sur la question de l’éducation égalitaire. C’est le cas cette année à Strasbourg et Mulhouse ou encore en Ile de France avec le centre H. Auclert. C’est un sujet qui nous tient à coeur pour inciter l’institution à poursuivre une politique de fond, transversale aux disciplines et à tous les moments de la scolarité.
22 février
AEF
PPCR : le CTMESR adopte les décrets indiciaire et statutaire concernant plusieurs catégories A de l’ESR
À la demande de plusieurs organisations syndicales, le cabinet s’est engagé à supprimer l’obligation de mobilité des directeurs de bibliothèque universitaire, laquelle était prévue tous les 5 ans, indique Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT, joint par AEF. Par ailleurs, le cabinet doit regarder plusieurs autres modifications demandées par les syndicats concernant notamment le contenu des dossiers de concours des chargés de recherche, ainsi que la durée et le caractère automatique de l’éméritat. « Nous avons également déposé un amendement sur le décontingentement de la hors échelle B des MCF qui n’a pas été acceptée par le ministère, malgré un vote unanime des organisations syndicales », poursuit Franck Loureiro.
L’ETUDIANT
Formation et mobilité des enseignants-chercheurs : le projet de décret adopté
Le CTU (comité technique des personnels enseignants titulaires et stagiaires de statut universitaire) a adopté, lundi 20 février 2017, un projet de décret favorisant la mutation des enseignants-chercheurs et imposant des obligations de formation à l’enseignement. Ce comité dispose d’une compétence exclusive sur l’élaboration et la modification des règles statutaires relatives à ces personnels. Le texte a recueilli cinq votes pour (FSU, Unsa, Sgen), trois votes contre (FO, CGT et Sud) et une abstention.
Dans une lettre commune à Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, et Thierry Mandon, secrétaire d’État, Sup’Recherche Unsa, le Sgen-CFDT et le SNPTES demandaient d’une même voix la suppression de cet entretien et avaient déposé un amendement allant en ce sens. Finalement, les syndicats ont eu gain de cause sur ce point.
Les dispositions relatives à la formation à l’enseignement des maîtres de conférences restent inchangées. Désormais, ces derniers auront le statut de fonctionnaire stagiaire la première année suivant leur nomination et bénéficieront, au cours de cette période, d’une décharge de 32 heures, leur permettant de se former à l’enseignement. Par la suite, au cours des cinq années suivant leur titularisation, ils pourront bénéficier une nouvelle fois de 32 heures via des décharges d’enseignement.
21 février
AEF
Christophe Bonnet (Sgen-CFDT) évoque un projet « convaincant du point de vue pédagogique, mais pour lequel le dialogue social en amont a été insuffisant et qui ne prévoit pas de protocole social ». Yoann Conan précise que la Fage a voté pour, « avec des réserves », notant que les étudiants n’étaient pas conviés aux groupes de travail » sur la fusion. « Nos élus ont ensuite été reçus par les équipes de direction de l’UMPC et ont eu des engagements sur le maintien de l’offre de formation et des moyens autour de la vie étudiante, avec pour objectif de les traduire en feuille de route à travers des groupes de travail plus inclusifs ».
20 février
AEF
Décret enseignant-chercheur : le CTU vote en faveur du projet amendé
Sgen-CFDT. Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT, se dit « satisfait de voir que deux de [ses] principales demandes ont été acceptées (droit à la formation avec décharge pour les enseignants-chercheurs et droit à la mutation avec examen par le Cac restreint) » mais « regrette le maintien du contingentement pour l’accès à la hors-échelle B ».
Décret enseignant-chercheur : Sup’Recherche-Unsa, Sgen-CFDT et SNPTES dénoncent « l’immixtion systématique de la CPU »
« Nous rappelons que nos organisations – qui ont soutenu PPCR – sont majoritaires au CTMESR (8 sièges sur 15) et qu’à ce titre, elles sont en droit d’attendre de l’État employeur qu’il leur reconnaisse la légitimité de négocier les questions statutaires indépendamment des injonctions des représentants de la CPU« , écrivent Stéphane Leymarie (Sup’Recherche-Unsa), Franck Loureiro (Sgen-CFDT) et Laurent Diez (SNPTES), dans un courrier adressé aux deux ministres le 17 février 2017.
Les trois syndicats se disent « surpris de constater que, sous la pression de la CPU, le ministère ait cru bon de revenir sur ses engagements pourtant durement négociés » au sujet de la mobilité et de la formation des enseignants-chercheurs. « Ainsi, l’ajout d’un alinéa aux articles 9-3 et 9-4 du décret n°84-431 est particulièrement malvenu. Contrairement à ce que prétend la CPU, cet ajout ne sécurisera en rien la décision d’un conseil académique en matière de mutation. Bien au contraire, il la fragilisera ! », estiment-ils. Cet alinéa prévoit que le candidat à la mutation ou au détachement soit reçu en entretien par le directeur de composante ou, à défaut, par son représentant d’un rang au moins égal à celui postulé, préalablement à l’examen de sa candidature par le Cac réuni en formation restreinte.
« Entre le décret de février 2016, le guide de la DGAFP sur le télétravail très bien pensé, de nombreux exemples dans le public et dans le privé, on ne peut pourtant pas dire que les établissements de l’ESR manquent de références », constate Benoît Wolf, délégué Sgen-CFDT et responsable administratif de l’UFR « Arts et Sciences Humaine » à l’université François-Rabelais de Tours.
Il faisait partie du groupe de travail sur la mise en place du télétravail au sein de l’université, avec une expérimentation lancée en septembre 2016 auprès d’une trentaine d’agents Biatss . Les freins à la mise en place du télétravail dans l’ESR sont pour lui liés au management . « Il faut accompagner les personnes qui profitent de ce dispositif de travail à distance, mais aussi les managers qui vont devoir les encadrer d’une manière différente. Sinon, le risque est de rester dans une logique de suspicion concernant le travail effectué », explique Benoît Wolf.
« Le télétravail peut aussi conduire à des tensions dans les équipes. Entre les personnes éligibles et celles qui ne le sont pas », précise également Benoît Wolf. « C’est d’ailleurs pour cela que nous attendons un arrêté. Afin de définir des critères objectifs pour l’accès au télétravail. Par le passé, nous avons accepté qu’un agent puisse travailler à distance. Nous savons aujourd’hui que son service a pris cela pour du favoritisme. Désormais, le télétravail n’est accordé que sur avis médical, à des personnes en situation de handicap ou encore en raison d’une grossesse », indique Emmanuelle Lamy.
17 février
AEF
Mutations inter-académiques : le ministère envoie des SMS erronés à des enseignants n’ayant pas participé au mouvement
On n’arrive pas pour le moment à évaluer l’ampleur des dégâts », rapporte Christophe Huguel du Sgen-CFDT, évoquant de nombreux appels aux sections nationale et locales du syndicat et de nombreux formulaires envoyés via leur site dédié à la gestion de carrière. « Ce n’est pas acceptable de mettre dans une telle situation de difficulté les personnels ! Ce n’est pas de la bonne GRH. »
Le Sgen déplore l’usage par le ministère de ce dispositif, mis en place sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, de diffusion par SMS des projets de mutation. « Nous n’avons jamais été demandeurs que le ministère communique sur les projets de mouvement », tient à rappeler Christophe Huguel. « Si le ministère prend cette décision, alors qu’il communique la bonne information aux bons agents ! »