Revue de presse
23 novembre
ToutEduc
Loi « orientation et reussite des etudiants » au crible du Conseil d’Etat
A noter que, pour sa part, le SGEN-CFDT considère qu’ « augmenter sans fin les capacités d’accueil dans certaines formations [comme le demandent d’autres organisations, ndlr] serait une preuve d’inconscience coupable » et il est favorable à un projet qui « prévoit d’inscrire le principe du dernier mot au bachelier pour l’inscription dans la filière de son choix »
22 novembre
Alternatives economiques
Plan étudiants : Réforme de l’université : le grand flou
« Cela fait longtemps que l’on n’avait pas eu une réforme de l’université financée de façon pluriannuelle, avec des crédits dédiés spécifiquement au premier cycle ! », rappelle Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT, qui soutient la réforme. Il souligne également qu’a été actée la création de 130 000 places supplémentaires pour les étudiants, en sus des 130 000 places actuellement vacantes, qui seront affectées là où les besoins sont les plus criants.
Le petit journal
BAISSE DU BUDGET DE L’AEFE – Mobilisation le 27 novembre
Français du monde-ADFE et les représentants des syndicats SNES-FSU, SNUipp-FSU, UNSA-Education, Sgen-CFDT, des conseillers consulaires ou encore la Fédération des Français de l’étranger du Parti socialiste expriment leur vive inquiétude quant à l’avenir du réseau d’enseignement français à l’étranger.
Le gouvernement a en effet annulé au mois de juillet dernier 33 millions d’euros de crédits sur le budget 2017 en cours, une baisse de près de 10 %.
Dans un communiqué, les syndicats expliquent que « cette baisse de près de 10 % de son budget contraint l’AEFE à prévoir la suppression sur les trois ans à venir de plus de 500 postes d’enseignants titulaires, soit 8 % des effectifs actuels. En outre, elle ne pourra verser en 2018 aucune subvention aux établissements, hors sécurité et investissements programmés, et fera passer de 6 à 9 % la participation financière complémentaire (assise sur les frais de scolarité) que doivent lui verser les établissements en gestion directe et conventionnés. Ces mesures affecteront obligatoirement les frais d’écolage, les budgets des établissements, le nombre de titulaires et risquent d’entraîner le déconventionnement d’établissements donc une privatisation encore plus grande du réseau ».
AEF
AEFE : des syndicats s’inquiètent de l’avenir du réseau
L’association Français du Monde-ADFE, ainsi que la FSU (Snes et Snuipp), l’Unsa-Education et le Sgen–CFDT expriment, dans un communiqué commun le 20 novembre 2017, « leur vive inquiétude quant à l’avenir du réseau d’enseignement français à l’étranger ». En effet, le réseau a vu son budget amputé de 33 millions d’euros pour 2017 en juillet dernier. En conséquence, 180 postes seront supprimés en 2018, a confirmé Christophe Bouchard, directeur de l’AEFE, aux Échos début novembre. 80 postes d’expatriés sont concernés ainsi que 100 postes d’enseignants résidents.
Les syndicats estiment que cette annulation de crédits affectera également « les frais d’écolage, les budgets des établissements, le nombre de titulaires et risquent d’entraîner le déconventionnement d’établissements ». Ils demandent que l’annulation de crédit soit remise au budget de l’agence.
Les syndicats redoutent que « cette baisse de près de 10 % » du budget de l’Agence la contraigne à « prévoir la suppression sur les trois ans à venir de plus de 500 postes d’enseignants titulaires, soit 8 % des effectifs actuels ».
21 novembre
LIBERATION
Plan étudiant : vers un jeu de stratégie pour entrer à la fac ?
Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT, partage ces craintes sur l’organisation du processus d’orientation au lycée, bien que son syndicat soit favorable au texte dans son ensemble. «Il n’y a pas de suspension des cours prévue pendant les deux semaines d’orientation au lycée. On se moque de nous : on ne peut pas faire de l’accompagnement à l’orientation le soir après les cours. Les élèves les plus concernés sont en général les moins favorisés, qui sont dépendants des transports scolaires : on le voit quand on organise des forums le samedi, ceux qui en ont le plus besoin ne viennent pas, pas parce qu’ils ne veulent pas, mais parce qu’ils n’ont pas de transports.» Surtout, dit-il, «un projet d’orientation se construit par petites touches, avec des moyens. Or il n’y a pas de recrutement prévu de psychologue-conseiller d’orientation et le système du deuxième professeur principal manque de souplesse. On aurait préféré que les lycées aient une enveloppe à gérer, à l’appréciation des équipes.»
Si le Sgen-CFDT se félicite de l’augmentation budgétaire de près d’un milliard d’euros sur cinq ans annoncée par le gouvernement – «ça ne s’est pas vu depuis longtemps», selon Franck Loureiro –
AEF repris par Vousnousils
Réforme de l’accès au supérieur : « les lycées ne sont pas prêts » selon 3 syndicats de proviseurs
« Les délais sont trop courts pour organiser la première semaine de l’orientation » demandée par le ministère en novembre/décembre, ajoute Jean-Louis Lopez, secrétaire fédéral du Sgen-CFDT.
« Qui voudra au mois de décembre devenir second professeur principal au pied levé alors que le vivier des professeurs principaux n’était déjà pas très abondant dans le dispositif actuel ? », relève Jean-Louis Lopez du Sgen-CFDT, qui refuse « la désignation systématique d’un 2e professeur principal en urgence ». En outre, le Sgen juge que le vademecum diffusé actuellement pour expliquer la réforme est « ambigu » sur la question de l’indemnité du 2e professeur principal car il est écrit qu’elle sera « modulée ».
Pour le Sgen-CFDT, « programmer cette semaine de l’orientation avant les conseils de classe du premier trimestre est irréaliste pour cette première année de mise en œuvre sauf là où c’était déjà prévu. »
« Nous n’avons pas attendu le plan étudiants pour faire de l’orientation dans les lycées », renchérit Jean-Louis Lopez.
20 novembre
LA DEPECHE
«Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est un calendrier qui offre un temps d’information et de débat» : la demande est formulée par le président départemental des parents d’élèves FCPE (Éric Labastie), et les délégués syndicaux SE-UNSA (Christine Laverdet) et SGEN-CFDT (Vincent Gomez). Ils reprochent à l’administration de «mettre la pression sur les communes et les conseils d’écoles» pour que les demandes soient formulées avant ce mardi.
Cahiers pédagogiques
Quelle autonomie, quelle gouvernance pour le premier degré ?
Le débat autour de la gouvernance des établissements scolaires n’est pas nouveau en France. Mais ce qui est plus nouveau, c’est que s’associe à la notion de gouvernance celle d’autonomie, sans qu’on en ait vraiment défini les enjeux, en particulier pour le premier degré où écoles et directeurs n’ont pas de statut juridique
Le SGEN-CFDT s’était associé au GDID (Groupement de défense des idées des directeurs d’école) pour organiser sur ce thème un fort stimulant colloque, à Paris, le 15 novembre. Comme l’a dit en conclusion la secrétaire générale du syndicat, Catherine Nave-Bekhti, les questions d’autonomie des établissements sont plutôt à aborder sur le fond et non par une entrée par les « structures ». Ce qui est à l’intérieur de la coquille plutôt que la coquille elle-même.
Et plusieurs intervenants l’ont répété : l’autonomie ne peut pas être un objectif, elle n’est qu’un moyen, et surtout pas l’outil magique qui permettrait la réussite de tous les élèves. Les chercheurs Corinne Heckmann de l’OCDE et Olivier Rey de l’IFÉ l’ont bien montré, notamment à travers l’analyse d’expériences étrangères. Si une plus grande autonomie des écoles peut avoir des effets positifs sur l’engagement des équipes par exemple, elle peut aussi être un vecteur d’inégalités fortes. La Suède a poussé très loin en ce sens et les résultats n’ont pas vraiment suivi si on en croit les tests PISA.
Rôle et statut
Une des thématiques était celle des missions du directeur d’école, présentes et à venir, alors même que les problèmes de sécurité ajoutent aux tâches multiples qu’ils doivent accomplir, d’où souffrances et menaces de burnout ? Peut-on par exemple prendre comme modèle le fonctionnement du collège, alors même que les conditions ne sont pas les mêmes ? Il a été rappelé que le temps des directeurs était d’abord consacré à l’enseignement dans la grande majorité des cas.
Comment remplir ces missions définies par Olivier Rey : orienter, opérationnaliser, rendre compte, confronter le prescrit au réel ? Comment éviter que les réponses administratives prennent le pas sur la pédagogie ? Quel choix faire entre seulement accompagner, faciliter et impulser le travail d’équipe ? Celui-ci a été bien sûr souvent mis en avant par les intervenants. Déléguer parait bien être la seule solution justement face à la lourdeur des tâches. Reste l’épineuse question du « statut » du directeur sur laquelle les avis sont partagés.
Idées reçues
Jean-Paul Delahaye, ancien DGESCO, a, dans une intervention décapante, proposé des rappels historiques, en citant des textes des premiers pas de l’école de la République. Il a souligné que depuis longtemps il existe une tendance au refus de l’autonomie au profit d’un certain confort, car, après tout, obéir aux injonctions venues d’en haut déresponsabilisent.
Nous avons aussi retrouvé le punch et l’humour de Christine Vallin, IEN dans le département du Nord, qui a convoqué pas moins que Ricœur et Aristote pour détruire des idées reçues sur l’autorité et la verticalité, liées souvent à la recherche du bouc émissaire (l’État, l’inspecteur, la mairie…). Ce qui importe, c’est bien le travail collectif qui se construit peu à peu, comme elle en témoigne pour sa circonscription.
Jean-Luc Cazaillon, directeur général des Ceméa, a aussi appelé à ne pas en rester trop dans le cadre scolaire et d’aller voir dans les autres professions qui peuvent être source d’inspiration pour ces questions de gouvernance.
Et Damien Berhitlier, président du Réseau français des villes éducatrices, a rappelé l’importance du partenaire essentiel qu’est la collectivité locale. Reste à savoir si tout le monde cherche vraiment la réussite de tous, l’épisode des rythmes scolaires ne va pas dans ce sens !
Dans la salle, de nombreux directeurs d’école étaient là pour rappeler l’urgence de transformer cette gouvernance des écoles, tout en étant très vigilants sur les projets ministériels qui n’iront pas forcément dans le sens souhaité par l’assistance !