Revue de presse
5 mai
VOUSNOUSILS
L’interdiction du téléphone portable dans la cour de récréation, et pendant les intercours, laisse aussi Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, dubitative, mais en ce qui concerne son utilité. A l’AFP, elle indique que l’importance donnée à cette mesure dans le programme d’Emmanuel Macron est « disproportionnée : ce n’est pas ça qui aura une influence sur la qualité du système éducatif ».
AEF
Thierry Mandon, Najat Vallaud-Belkacem, Emmanuel Giannesini et trois organisations représentatives des personnels des Crous, ainsi que leur fédération de fonctionnaires (UN-CGT-Crous/UFSE-CGT, Sgen-CFDT/Uffa-CFDT, Snasub-FSU/FSU) ont signé un protocole d’accord prévoyant les modalités d’accès des personnels ouvriers des Crous à la fonction publique d’État (1), jeudi 4 mai 2017. Trois syndicats ont refusé de signer : SNPTES, Unsa et FO. Mais le ministère précise, au vu des dernières élections professionnelles des Crous de 2014, que les signataires représentent 67,3 % des personnels (2), donnant ainsi à ce protocole la légitimité d’un accord majoritaire.
4 mai
AEF
Quel bilan du quinquennat de François Hollande pour l’éducation ? Le point de vue de syndicats, partis et associations
Le quinquennat de François Hollande a été « extrêmement riche » et « volontariste » pour la secrétaire générale du Sgen, Catherine Nave-Bekhti, citant les réformes des rythmes, du collège, les avancées en matière d’école inclusive, la « refonte des carrières » avec le PPCR. Elle exprime toutefois des « réserves » quant à la mise en œuvre de ces réformes : « nous étions favorables à la loi de Refondation mais des ajustements et des améliorations sont nécessaires ».
Face au « rythme intense » des réformes ces cinq dernières années, elle plaide pour davantage d’accompagnement de l’ensemble des personnels. « On manque cruellement de temps de travail et de concertation entre acteurs. Certes il y a eu des créations de postes mais pas assez pour permettre de penser à ces nombreuses évolutions sans avoir de tensions ». Sur les créations de postes, « nous considérons positif le travail et le dialogue social mené sur les critères de répartition des postes entre les académies », ajoute-t-elle. Le Sgen-CFDT estime qu’il faut « continuer à améliorer le déroulement de carrière » .
VOUSNOUILS
Macron / Le Pen : les interrogations et les inquiétudes des syndicats du secondaire
Le programme de Marine Le Pen : “un système “inégalitaire” et “sélectif”Quel est le regard des principaux syndicats des enseignants du secondaire, face aux programmes éducatifs d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, qui se sont affrontés hier lors d’un débat télévisuel particulièrement brutal ? Au SGEN comme au SNES et au SE-UNSA, les incertitudes se mêlent à de réelles inquiétudes.
Les responsables syndicaux sont unanimes : pour eux, le programme de Marine Le Pen pour le secondaire est “inquiétant”. Pour Alexis Torchet, secrétaire national du Sgen-CFDT, la logique de la candidate du FN est “inégalitaire”. En proposant la fin du collège unique et l’apprentissage dès 14 ans, “elle va à l’encontre de toutes les analyses, qui montrent que la meilleure manière de faire progresser l’ensemble d’une classe d’âge, c’est en gardant les élèves ensemble autour d’un tronc commun le plus long possible”, indique-t-il. Pour lui, Marine Le Pen “souhaite nous plonger dans un monde fictionnel, celui du collège des années 1960, qui favoriserait la réussite tous, alors que ce serait tout le contraire”.
Face aux propositions d’Emmanuel Macron pour le second degré, “ce n’est pas du tout le même niveau d’inquiétude”, indique Alexis Torchet d’emblée. Le secrétaire national du SGEN s’interroge surtout sur la “logique communicationnelle” du candidat centriste, qui semble masquer sa “véritable politique éducative” et “un certain nombre d’éléments qui ne sont pas fixés”.
Concernant la réforme du collège, le syndicat remarque par exemple que “dans les annonces de Macron, on insiste sur le rétablissement possible des classes bilangues et du latin en donnant plus d’autonomie aux collèges”, mais que “quand on discute avec l’équipe éducation d’En Marche, on découvre des choses beaucoup plus construites, mais pas affichées, comme la notion de parcours, pour éviter la reconstitution des groupes classes homogènes et des logiques de filières qu’on rétablirait au collège”.
Emmanuel Macron souhaite dans son programme accorder une “autonomie pédagogique et de recrutement” aux collèges et aux lycées. Face à cela, le SGEN “est dans l’expectative” face à une possible “autonomie des chefs d’établissement”, qui pourrait signifier “une transposition de la logique de l’entreprise dans le service public”. Et de remarquer, déboussolé, que “lorsque l’on discute avec le ‘pôle éducation’ d’En Marche!, le discours est différent : on nous explique qu’il s’agirait plutôt de laisser de l’initiative aux équipes pédagogiques”.