Revue de presse
9 juin
VOUS NOUS ILS
Le CSE vote contre les textes du ministère sur les rythmes scolaires et le collège
Sur son site, le SGEN déplore une « occasion manquée » de Jean-Michel Blanquer de « réaffirmer la priorité au socle commun ». Selon le syndicat, « la Refondation dessinait une cohérence entre celui-ci, les programmes, les cycles et la réorganisation des enseignements du collège ».
Même si, estime-t-il, « il ne s’agit pas de dire que l’ensemble était intangible et imperfectible », les enseignements facultatifs rendus possibles par le projet d’arrêté « rétablissent en partie les anciennes structures du collège ». Or, « celles-ci n’étaient pas conçues pour atteindre l’objectif du socle, mais ont aussi tendance à creuser les inégalités par une ségrégation des publics ».
Pour le SGEN, la « marginalisation » des EPI qui « visaient à une meilleure différentiation pédagogique » pourrait finalement « rapidement ouvrir la porte à une fragilisation de l’objectif du socle commun ».
LA GAZETTE DES COMMUNES
L’assouplissement des rythmes scolaires a du mal à passer
« Ce qui est proposé, et la réaction de certains maires le montre, revient à renoncer à impulser toute politique éducative territoriale », déplore le Sgen CFDT dans un communiqué qui accuse le gouvernement de « précipitation ».
« C’est tout l’investissement des équipes et la concertation menée qui sont percutés, les compromis construits localement qui sont fragilisés », regrette le Sgen-CFDT.
TOUTEDUC
Collège : les amendements ministériels à son projet
L’article 8 porte sur les classes de troisième dites « préparatoires à l’enseignement professionnel » pour lesquelles « les enseignements complémentaires doivent permettre aux élèves de découvrir différents champs professionnels afin de construire leur projet de formation et d’orientation vers la voie scolaire ou vers l’apprentissage ». Un amendement supprime la référence à l’apprentissage et à l’enseignement professionnel, et la remplace par la formule « sans se limiter à cet objectif ». [Un amendement proposé par le SGEN-CFDT allait en ce sens]
CAPITAL.FR
Faut-il supprimer le baccalauréat?
Alexis Torchet, secrétaire national du syndicat Sgen-CFDT, estime que « la réforme doit être profonde, car avec l’échec d’un étudiant sur deux en première année à l’université, le bac ne joue plus son rôle ». Il préférerait néanmoins maintenir un oral en fin de classe de terminale, pour « conserver l’esprit rite de passage ».
VOUS NOUS ILS
Marginaliser les EPI : « Une navrante régression » (FCPE, SE UNSA, SGEN-CFDT)
Plusieurs syndicats d’enseignants (SE UNSA, SGEN-CFDT), de lycéens et d’étudiants, les Cahiers pédagogiques, Éducation & Devenir et la FCPE jugent dans un communiqué de presse publié le mercredi 7 juin et intitulé Ne marginalisez pas les EPI, monsieur le ministre ! que cela « fragiliserait le dispositif des enseignements pratiques interdisciplinaires ». « Il y a un risque que tous les élèves n’en bénéficient pas. Ce serait à coup sûr un moyen de les marginaliser et de remettre en cause de fait une innovation qui pourtant était un élément fort des changements nécessaires du collège », est-il expliqué.
LA CROIX
Éducation : le retour à la semaine des quatre jours divise enseignants et parents
Même inquiétude du côté du Sgen-CFDT, pour qui « ce texte présage d’une grande confusion pour la rentrée à venir », et constitue un « retour vers le futur ».
OUEST FRANCE
Éducation. Les syndicats font front contre le ministre Blanquer
De son côté, la CFDT parle de cette rencontre avec le ministre comme d’une « occasion manquée » de « poser les bases de la confiance partagée ».
AEF
Le CSE donne un avis défavorable au projet de décret sur les rythmes scolaires
Pour le Sgen, le projet est un « signal très négatif envoyé aux élus, aux enseignants, aux animateurs, aux agents territoriaux et aux parents d’élèves »
Café pedagogique
Les rythmes et la contre réforme du collège devant le CSE
Le Sgen Cfdt a dénoncé ce projet. « Le texte proposé revient à faire demi-tour. Il ouvre la boîte de Pandore des demandes contraires à l’intérêt de l’enfant.. L’École s’engagerait ainsi vers une reconcentration des heures de classe sur un trop petit nombre de jours, une réintensification du travail des élèves comme des personnels, une dégradation des conditions d’apprentissage et des conditions d’exercice des enseignants ».
8 juin
BFM TV
Interviewé par Ruth Elkrief dans le « 19 heures » de BFM-TV, Laurent Berger consacre 2’30 de son interview de 10’30 aux projets de réforme des rythmes scolaires et du collège, présentés ce même jour par le ministre Jean-Michel Blanquer au Conseil Supérieur de l’Éducation : à partir de la minute 8′ sur cette vidéo de BFM-TV.
7 juin
LE JOURNAL DU CENTRE
Les syndicats nivernais veulent une concertation et montrent leurs inquiétudes
Les représentants syndicaux, que ce soit Carolyne Brisedoux, pour le 1er degré au Sgen-CFDT, Éric Guyot, secrétaire départemental du syndicat enseignant Unsa, Dominique Méchin, pour le 1er degré pour la CGT Éducation ou encore Coralyse Mazzotti, secrétaire départementale du SNUIPP-FSU, craignent tous que le personnel enseignant de ces “petites” classes soit pris sur les postes « plus de maîtres que de classes » (PMQC).
« Nous ne sommes pas contre douze élèves en CP et CE1 pour les REP. Nous souhaitons le maintien du dispositif PMQC qui est d’ailleurs en cours d’évaluation. Il commençait à être totalement opérationnel. Ces postes facilitent la mise en place du travail en équipe dans les écoles et la prise en charge collective des élèves en difficultés. » Les syndicats pointent aussi une autre difficulté : trouver des locaux disponibles au sein des établissements en REP dans des villes où des classes ont déjà été fermées. Pour tous, « il ne faut pas mettre les dispositifs en opposition ». Les syndicats pointent aussi un certain flou. « Aucun décret n’est encore sorti.
AEF
Réforme du collège : dix organisations pédagogiques et syndicales s’inquiètent de la « marginalisation » des EPI
La FESPI , le CRAP -Cahiers pédagogiques, le groupe Éducation & Devenir, le SGL , l’ UNL , l’ Unef , la Fage , la FCPE , le Sgen-CFDT et le SE-Unsa demandent, mardi 6 juin 2017, au ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer de ne pas « marginaliser les EPI « , qui sont visés par le projet d’arrêté sur le collège examiné en CSE jeudi . Inquiètes du « risque que tous les élèves n’en bénéficient pas », les organisations soulignent que les EPI permettent de développer des compétences « fondamentales » et « indispensables à tous les élèves », et « stimulent la créativité des professeurs ». Elles demandent le maintien d’un « cadrage, certes souple, mais effectif », des « grandes thématiques » en lien avec le programme, ainsi que de « l’obligation pour les établissements de mettre en œuvre des EPI à tous les niveaux d’enseignement, avec un horaire suffisant, en impliquant le maximum de disciplines ».
TOUTEDUC
Reforme du college : les positions des syndicats et associations
A l’inverse, le SGEN-CFDT, le SE-UNSA, les organisations lycéennes (SGL et UNL) et étudiantes (UNEF et FAGE) ainsi que le CRAP-Cahiers pédagogiques et Éducation & Devenir craignent que « la réintroduction de nombreux enseignements facultatifs [rende] plus difficile la mise en oeuvre des EPI » (enseignements pratiques interdisciplinaires) qui « sont souvent un levier pour expérimenter des pratiques nouvelles dans toutes les disciplines, grâce en particulier au travail d’équipe entre enseignants ». Ces organisations demandent au ministre « de ne pas mettre en péril une pièce maitresse de la rénovation de notre école », de ne pas revenir « au collège d’il y a cinq ans, lequel n’a nullement fait la preuve de son efficacité ». Cela constituerait « une navrante régression ». Elles demandent donc le maintien de « l’obligation pour les établissements de mettre en oeuvre des EPI à tous les niveaux d’enseignement, avec un horaire suffisant, en impliquant le maximum de disciplines et en gardant un cadrage, certes souple, mais effectif. »
6 juin
France Info
« Or, nous ne sommes pas encore allés au bout de l’évaluation de ce dispositif », développe, sur CNews, Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du SGEN-CFDT, mardi 30 mai.
La lettre de l’éducation du Monde
Enseignante de SES, Catherine Nave-Bekhti est depuis décembre 2016 secrétaire générale du SGEN-CFDT
Emmanuel Macron a-t-il remis les clés de l’éducation nationale à la droite ?
Cela peut donner cette impression, puisque Jean-Michel Blanquer a été directeur général de l’enseignement scolaire quand la droite était au pouvoir, mais aussi lorsqu’on observe les premières nominations à son cabinet. Cela étant, il nous est répété que l’heure est bien à appliquer le programme d’Emmanuel Macron. Cependant, nous avons encore beaucoup d’interrogations. L’exemple du dispositif « Plus de maîtres que de classes » dans le primaire montre que ce qui était dit il y a deux semaines n’est pas ce qui est affirmé aujourd’hui. Cela a évolué dans le bon sens par rapport à nos attentes, puisque les dédoublements de classes de CP n’impliqueraient plus la suppression du dispositif, mais c’est encore flou sur les conditions de mise en œuvre. Sur « Devoirs faits » aussi, au-delà de l’annonce, il faut voir comment cela sera financé et organisé. Mais les annonces les plus récentes sur le redoublement, en contradiction avec les cycles, et l’interdiction du téléphone portable contredisent le mot d’ordre affiché d’une école moderne et qui donne confiance en eux aux élèves. Pour le collège, il semble que le rétablissement des enseignements bilangues et des langues anciennes sur le modèle d’avant 2012 se traduise par l’absorption de tout ou partie de la marge d’autonomie laissée aux établissements. On revient sur les dispositifs qui favorisent le travail en équipe et les projets interdisciplinaires que le ministre semble pourtant vouloir promouvoir. Les dérogations à la réforme des rythmes pourraient ouvrir la porte à une semaine de 4 jours sur 144 jours par an, et tourner ainsi le dos aux projets éducatifs de territoire… A la clé, c’est l’intensification pour les personnels comme pour les élèves. Peu de temps est laissé au dialogue social sur des textes qui ont vocation à s’appliquer dès la rentrée. On met de nouveau le système en tension et on balaie d’un revers de la main le travail des équipes. Nous avons trouvé le ministre à l’écoute, mais beaucoup de questions restent en suspens et la préparation des premiers textes réglementaires est à rebours de ce que nous attendons du dialogue social.
Comment recevez-vous les multiples allusions au « pédagogisme » dans des propos désormais officiels ?
Nous avons fait part au ministre de notre désaccord sur cette référence, un peu insistante, à ce que serait le « pédagogisme », dans ses propos et plus encore dans ceux de son directeur de cabinet. Ce terme véhicule une certaine vision du métier qui nous paraît préoccupante. On voit bien, dans les débats sur l’éducation, qu’il n’est pas employé seulement pour évoquer les éventuels dévoiements de la pédagogie, mais comme un faux nez pour faire croire qu’il y aurait d’un côté des traditions à perpétuer sans les questionner et de l’autre des pédagogies modernes qui seraient néfastes. De plus, certaines pratiques pédagogiques renouvellent, parfois en utilisant le numérique, des courants beaucoup plus anciens. Parler de « pédagogisme », c’est donner de la légitimité à ceux qui critiquent l’approche pédagogique de l’école, alors qu’il nous semble que l’enseignant a forcément une double expertise : celle de son champ disciplinaire mais aussi une expertise pédagogique, c’est-à-dire la capacité de concevoir la meilleure manière de mener ses élèves vers l’acquisition des connaissances et des compétences, ainsi que de s’interroger sur ses pratiques. Donc, la pédagogie n’est pas un gros mot. Elle est même au cœur de la professionnalité enseignante.
Pour Jean-Michel Blanquer, cette professionnalité ne doit-elle pas aussi s’appuyer sur la science ?
Nous sommes sensibles à une partie de son discours et de ses écrits sur le fait que l’école a tout intérêt à se nourrir des apports de la recherche, mais la recherche qui intéresse l’éducation n’est pas seulement dans les neurosciences, et encore moins dans un seul courant des neurosciences. Si l’on veut s’appuyer sur la science, alors il faut tenir compte des controverses scientifiques. Et on ne peut pas non plus, au prétexte qu’existent les neurosciences, éliminer d’un revers de la main l’apport de la sociologie, de la psychologie et des sciences de l’éducation.
VOUS NOUS ILS
Collège, rythmes scolaires : un arrêté et un décret présentés aux syndicats le 8 juin
Pour le Sgen-CFDT, ce projet de décret sur les rythmes scolaires « ouvre la porte au retour à la journée de 6 heures, à la semaine de 4 jours et à l’année scolaire de 144 jours, qu’aucun pays européen ne pratique ». Qualifiant ce projet de « retour vers le futur », le syndicat s’inquiète : « ce texte présage d’une grande confusion pour la rentrée à venir », en permettant « une reconcentration des heures de classe sur un trop petit nombre de jours, une réintensification du travail des élèves comme des personnels, et une dégradation des conditions d’apprentissage et des conditions d’exercice des enseignants ».
Selon le SGEN, « ce projet de texte a été élaboré hors de toute concertation et sans respect des engagements pris par le ministère envers les organisations syndicales », et « il est encore temps d’ouvrir le dialogue. »
L’EXPRESS
Rythmes scolaires, devoirs à l’école: Jean-Michel Blanquer précise ses réformes
Ce texte « ouvre la boîte de Pandore des demandes contraires à l’enfant et nie l’engagement des personnels », avait alors déploré le syndicat Sgen-CFDT, redoutant « une grande confusion » pour la prochaine rentrée.
L’OPINION
Même demande du côté du SGEN qui juge que le projet de texte a été élaboré «hors de toute concertation »
« Jean-Michel Blanquer avait annoncé qu’il prendrait le temps d’évaluer l’existant, ce n’est pas ce qu’il prévoit de faire aujourd’hui, alors que beaucoup d’enseignants ont fait des efforts pour changer leurs pratiques pédagogiques et renforcer le travail en équipe », déplore Alexis Torchet. Même si l’avis du CSE n’est que facultatif, le vote du 8 juin permettra de voir ce que la « communauté éducative » pense des projets de Jean-Michel Blanquer.
3 juin
INFO.RE
Le Sgen-CFDT a de son côté opposé qu’aucun pays européen ne pratique un calendrier scolaire similaire à celui que la France s’apprête à adopter.
LES ECHOS
Le Sgen-CFDT s’en prend, lui aussi, au « retour d’options facultatives (qui) renoue avec une vision élitiste du collège où seuls les meilleurs élèves pourront cumuler les heures de classe pour apprendre les langues anciennes ou approfondir une langue vivante étrangère ».
Le syndicat dénonce « un choix idéologique » et « une remise en cause du travail » fait pour mettre en oeuvre la réforme du collège. « Le stop and go perpétuel ne peut plus être la règle, les enseignants ont avant tout besoin de stabilité et de continuité », revendique le syndicat.