Revue de presse
1er février
AEF
Bac et Parcoursup : l’état de la mobilisation du 1er février demandant le retrait des réformes
Le Sgen-CFDT demande aux organisateurs de cette journée de mobilisation « de clarifier leur position » concernant les filières sélectives existantes (classes préparatoires, bi-licence). Cette sélection est-elle plus « acceptable » ?
Le syndicat rappelle avoir proposé « de construire une mobilisation la plus large possible pour obtenir un financement des filières non sélectives à hauteur de celui des filières sélectives », mais regrette de n’avoir « reçu aucune réponse » et « s’interroge sur ce silence », assurant qu’il continuera de porter ce débat.
FRANCE INFO repris par EUROPE 1
MACOMMUNE.INFO
Ouest-France
Première journée de manifestation contre les réformes de l’entrée à l’université et du bac
La Fage, premier syndicat étudiant, et le Sgen-CFDT, premier syndicat dans le supérieur (enseignants et personnel administratif confondus) soutiennent, eux, les réformes du gouvernement et n’appellent pas à la mobilisation. Ils réclament en revanche une hausse substantielle des moyens pour l’unité, où le coût d’un étudiant est deux fois moindre que celui d’un jeune en classe préparatoire.
31 janvier
LE MONDE
La FAGE et le SGEN-CFDT à l’écart du mouvement
Il s’agit du premier appel à une mobilisation nationale dénonçant à la fois la réforme de l’accès à l’université, en cours d’examen au Parlement, et le projet de réforme du bac, qui doit être annoncé le 14 février. De précédents appels, aux revendications moins larges, n’avaient rassemblé que peu de monde.
La FAGE, premier syndicat étudiant, et le SGEN-CFDT (enseignants et personnels administratifs de l’enseignement supérieur) ont expliqué dans une tribune pourquoi ils n’appelaient pas à se joindre à la mobilisation du 1er février, faute d’analyser de la même façon la réforme en cours. Ils expliquent cependant qu’ils « continuent et continueront à revendiquer, y compris en appelant à la grève, 1,5 milliard d’euros par an pour l’enseignement supérieur et la recherche ».
30 janvier
TOUTEDUC
Pourquoi le SGEN-CFDT et la FAGE ne se joignent pas a l’appel a la mobilisation du 1er fevrier, que la FCPE rejoint
Les deux organisations réclament, elles aussi, des moyens pour l’enseignement supérieur, mais refusent de confondre les deux mobilisations, d’autant qu’elles ont « obtenu 25 millions pour la période de septembre à décembre 2018 ». Comme les autres organisations, elles refusent « toutes les formes de sélection », dénoncent un système de formation « à deux vitesses », les filières non sélectives étant « victimes d’un sous-investissement chronique » tandis que les filières sélectives sont « financées très largement », telle Polytechnique qui en 2016 a obtenu 60 M€ quand l’ensemble des universités n’en obtenait que 100 M. Elles proposent aux autres organisations syndicales, étudiantes, lycéennes de se retrouver « à une date et une heure » qui leur conviendraient pour construire « une mobilisation permettant de rassembler tous nos collègues sur l’exigence d’un financement des filières non sélectives à la même hauteur que celui des filières sélectives ».
AEF
« Des inconnues pavent encore le chemin et les tentatives de dévoyer la réforme sont nombreuses », écrivent le Sgen-CFDT et la Fage, dans une interpellation directe à la ministre de l’ESRI dont AEF a eu copie mardi 30 janvier 2017. Les deux organisations, qui soutiennent la réforme depuis le départ, tiennent à faire connaître leurs « inquiétudes » sur un certain nombre de points (fiche avenir, attendus illégaux, « tension artificielle » des formations). Interrogé par AEF, Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT, revient sur la répartition des moyens, se félicitant d’assister au « retour de l’État stratège ». « Il ne s’agit pas de faire du saupoudrage », prévient-il. Interrogé sur le climat dans les établissements d’ESR et le risque d’un mouvement étudiant, il estime que la seule « inquiétude » vient aujourd’hui « des lycéens ».
Dans un courrier adressé à Frédérique Vidal et dont AEF a pris connaissance, la Fage et le Sgen-CFDT listent leurs points d’inquiétude :
- La fiche avenir présentée pour le moment sur Parcoursup est selon eux « en rupture complète avec la philosophie de la loi » car axée sur les notes et le classement des étudiants et non sur leurs compétences. Ils jugent « primordial de voir cette fiche évoluer, en reprenant les éléments du livret scolaire lycéen ».
- « De nombreux établissements ne respectent pas la philosophie du texte en créant des attendus qui s’apparentent finalement à des critères de sélection », ajoutent les deux organisations. Franck Loureiro précise à AEF qu’au menu de ces « attendus illégaux » figurent par exemple une seule série de baccalauréat, une lettre de motivation et un curriculum vitae, la détention du Bafa, la participation à un voyage linguistique… « Il serait utile que le ministère intervienne afin que l’autonomie des universités ne deviennent pas indépendance », écrivent les deux organisations.
- « Ensuite, du fait de la non ordination des vœux sur la nouvelle plateforme, de nombreuses formations vont être en ‘tension artificielle’ sur les premiers jours des réponses des établissements. Ainsi, une période de stress va s’installer chez les lycéens qui vont pour beaucoup se retrouver ‘en attente’ alors que leur formation n’est pas une filière en tension », poursuivent le Sgen-CFDT et la Fage. « Cela risque de contraindre les différentes filières à produire un classement des dossiers », ce qui « contredit l’esprit de la réforme » et sera « générateur d’une surcharge de travail pour les personnels des universités ».
- Au sujet des parcours d’accompagnement personnalisés, les deux organisations jugent « indispensable », « face à une communauté universitaire navigant dans le flou », « d’indiquer de manière claire les modalités de financement » de ces parcours « dès la rentrée 2018 ».
Ils demandent en outre à connaître « le calendrier et la méthode de travail retenus pour les discussions sur la réécriture de l’arrêté licence, du cadre national des formations et la reconnaissance de l’investissement pédagogique.
LE RETOUR DE L’ÉTAT STRATÈGE
S’agissant des moyens nouveaux et de leur répartition , Franck Loureiro se félicite de voir apparaître « l’État stratège » : « C’est la première fois que l’État reprend vraiment la main, via les recteurs. Les universités ne font pas ce qu’elles veulent, elles doivent appliquer la politique voulue par le Parlement pour bénéficier des moyens nouveaux dégagés pour la mise en œuvre de la réforme. C’est ce qui a manqué l’an passé pour les inscriptions en master, les recteurs n’ayant pas eu le dernier mot », rappelle-t-il.
Il souhaite que les moyens nouveaux soient spécifiquement fléchés sur l’accompagnement des étudiants qui en ont besoin et non sur tous les étudiants de licence. « Il ne s’agit pas de faire du saupoudrage », prévient-il. « Il est important de ne pas reproduire les erreurs du plan licence. » Il veut aussi que les 5,7 M€ prévus pour les personnels (gestion des dossiers, enseignants référents, directeurs d’étude…) soient vraiment attribués « à ceux qui vont bosser, traiter les dossiers, assurer la liaison avec les lycées, etc, ceux que le Snesup-FSU ose qualifier de ‘complices de la sélection’ sur twitter ».
LE RISQUE D’UN MOUVEMENT DE CONTESTATION VIENDRAIT DES LYCÉENS
Interrogé sur le climat dans les établissements d’ESR et le risque d’un mouvement étudiant, Franck Loureiro est sceptique : « La communauté universitaire est très partagée entre ceux qui ne veulent pas entendre parler de réforme, ceux qui sont dans l’expectative et ceux qui sont plutôt favorables à la sélection, regrettant même que le projet de loi n’aille pas plus loin. » Il pointe en outre « la faible mobilisation de l’Unef, empêtrée dans ses affaires internes ». « En revanche, je suis plus inquiet concernant ce qui se passe dans les lycées avec les interrogations sur le projet de réforme du bac », estime-t-il. « Je pense qu’il est d’ailleurs urgent que le ministre de l’Éducation nationale arrête avec ses ballons d’essai tous azimuts dans la presse sur le temps de travail des enseignants ou autre. »
EDUCPROS
« Tous les jeunes ont droit à la même considération »
Chers collègues, chers étudiants,
La Fage et le Sgen-CFDT sont opposés depuis leur création à toutes les formes de sélection. Pour autant, nous ne participerons pas à la mobilisation que vous engagez le 1er février contre la réforme de l’accès au premier cycle de l’enseignement supérieur. En effet, nous ne partageons pas votre analyse des conséquences de la réforme en particulier pour les jeunes issus des familles populaires.Vous écrivez que le projet de loi introduira une sélection et interdira l’accès à l’enseignement supérieur aux bacheliers, en particulier celles et ceux issus des bacs techno et des bacs pro.
La réalité est pourtant bien différente, puisque la sélection par manque de place, qui se matérialisait notamment par le tirage au sort, est bien antérieure à la réforme en cours. De plus, nous avons tous en tête ce chiffre : dans les conditions d’accueil actuelles, seuls 1,6 % des bacheliers pro réussissent à obtenir un diplôme de licence en trois ans ! Même si ce chiffre est à nuancer car il ne prend pas en compte les réorientations, il reste extrêmement faible. Il faut aussi regarder le taux d’abandon des bacheliers généraux qui reste, lui aussi, très trop élevé. Pour la Fage et le Sgen-CFDT, comme l’a écrit encore récemment François Dubet, l’autosélection existe massivement à l’université, ainsi que dans les filières sélectives (40 %). La création de places supplémentaires (22.000 pour la rentrée 2018), si elle est indispensable, n’est pas suffisante. Car à elle seule, sans dispositifs d’accompagnement spécifiques, elle ne permet pas de faire réussir toutes les étudiantes et tous les étudiants.
En introduisant un droit à l’accompagnement pour les jeunes les plus éloignés des codes universitaires, majoritairement issus des familles populaires, le projet de loi permettra de donner plus à celles et ceux qui ont moins. C’est l’entrée du principe de l’éducation prioritaire dans l’enseignement supérieur, défendu par la Fage et le Sgen-CFDT. Ainsi, chaque jeune sera en droit d’obtenir un accompagnement gratuit, dont la qualité sera assurée par l’établissement, pour le conduire vers la réussite, quelle que soit son origine sociale, sans avoir à payer de coûteux cours de soutien via des officines privées.
En introduisant des quotas de bacheliers boursiers dans les filières sélectives (y compris dans les CPGE), le projet de loi permet à des jeunes issus de familles populaires d’accéder à des filières très largement « trustées » par les enfants des familles de cadres. Les chiffres sont impitoyables. Et ils ne sont pas objectivables par les simples résultats scolaires.
En introduisant de la transparence sur les procédures de sélection des dossiers dans les filières sélectives, y compris celles des universités, la réforme garantit un droit à l’information des candidats. Il nous semble de nature à lutter contre les discriminations, notamment celles liées aux stéréotypes, par exemple sur les familles les plus précaires (cf. entre autres les travaux de ATD Quart Monde).
Nous avons tous en tête les statistiques sur les origines sociales des étudiants selon les filières de formation. Nous avons aussi tous en tête les travaux scientifiques menés autour de la discrimination dont sont victimes les jeunes issus des familles populaires en matière d’orientation, à compétences égales avec des jeunes de familles de cadres moyens ou supérieurs.Vous réclamez, dans votre appel, et à juste titre, des moyens pour l’enseignement supérieur et la recherche. La Fage et le Sgen-CFDT aussi. Nous avons d’ailleurs, tous ensembles, à de nombreuses reprises dans les années précédentes, organisé des mobilisations, y compris en appelant à la grève, pour exiger des moyens suffisants pour accueillir des étudiants toujours plus nombreux.
La Fage et le Sgen-CFDT continuent et continueront à revendiquer, y compris en appelant à la grève, 1,5 milliard d’euros par an pour l’enseignement supérieur et la recherche. Mais il est ici question de la réforme de l’accès au premier cycle et de son financement. Pendant toute la concertation, la Fage et Sgen-CFDT ont porté l’exigence d’un financement de la réforme. Nous avons obtenu 25 millions pour la période de septembre à décembre 2018, dont 6 millions d’euros pour reconnaître et payer le travail supplémentaire qu’imposera la mise en œuvre de la réforme à nos collègues. C’est la première fois depuis bien longtemps qu’une réforme s’accompagne d’un financement. Nous avons dit que cela n’était pas suffisant. Le Sgen-CFDT et la Fage ont d’ailleurs soumis au vote du CNESER une motion demandant des moyens supplémentaires. Nous regrettons que vous ayez voté contre cette motion, mais nous respectons votre choix.
Enfin, malgré nos divergences d’analyse sur les conséquences du projet de loi Orientation réussite étudiante, il nous semble que nous avons un point de convergence fort : le refus de toutes les formes de sélection. Il nous semble que nous pouvons sur ce sujet agir ensemble en dénonçant l’existence d’un système de formation postbac à deux vitesses : d’un côté, des filières non sélectives, devant accueillir tous les candidats, victimes d’un sous-investissement chronique depuis des décennies, d’un autre côté, des filières sélectives, choisissant leurs étudiants, financées très largement. Nous nous souvenons tous des 60 millions d’euros supplémentaires alloués à Polytechnique en 2016 alors que, dans le même temps, l’ensemble des universités n’obtenaient que 100 millions. Ces filières sélectives, qui existent aussi à l’université, peuvent ainsi proposer aux étudiants des taux d’encadrement et des dispositifs d’accompagnement dont pourraient bien profiter les étudiants inscrits dans les filières non sélectives.
Nous vous proposons donc, chers collègues, puisque nous sommes toutes et tous convaincus par la lutte contre la sélection, de nous retrouver pour élaborer ensemble une tribune et un programme d’actions afin de demander l’ouverture d’un débat sur l’existence d’un système de formation postbac à deux vitesses, très discriminant socialement. Nous vous proposons de construire ensemble une mobilisation permettant de rassembler tous nos collègues sur l’exigence d’un financement des filières non sélectives à la même hauteur que celui des filières sélectives. Car tous les jeunes ont droit à la même considération. Ils ont à nos yeux autant de valeur, quelle que soit leur origine sociale.
Nous vous proposons de nous retrouver dans les locaux de la fédération du Sgen-CFDT ou de la Fage à une date et une heure qui vous conviendrait à toutes et tous. Nous pourrons ainsi initier une réflexion autour de cette mobilisation à construire dans l’intérêt de l’ensemble des étudiants et de tous les personnels de l’ESR.
Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT et Jimmy Losfeld, président de la Fage.
26 janvier
AEF
Colloque du 12 janvier
Interview de Catherine Nave-Bekhti
TOUTEDUC
Reforme du lycee, bac – 3 et +3 : le SGEN-CFDT se donne le temps de la reflexion
« Il faut savoir prendre le temps de ralentir », a déclaré Catherine Nave-Bekhti, la secrétaire générale du SGEN-CFDT en conclusion du colloque « Améliorer les parcours des élèves entre le bac-3 et le bac+3 » qui s’est tenu hier 25 janvier à Paris. Rappelant que la date de cette journée avait été prévue longtemps auparavant, elle a souligné son opportunité au moment des premières annonces sur le baccalauréat. « Mais nous n’en sommes pas encore à la réforme » a-t-elle prévenu. « Nous allons donc continuer notre réflexion. »
« La réforme du bac, c’est aussi celle du lycée dans son ensemble, elle concerne toutes les voies de formation et tous les personnels », insiste la secrétaire générale du SGEN. « Elle concerne notamment les personnels de l’orientation, les CPE, les professeurs documentalistes. Il faudra accompagner les élèves, leur donner accès à l’information, lutter contre l’autocensure. »
Un bac qui corresponde au niveau réel des élèves
Pierre Mathiot, qui vient donc de remettre son rapport au ministre, participait à l’une des tables rondes du colloque intitulé « Peut-on réformer le baccalauréat pour qu’il devienne une charnière du -3/+3 et non un obstacle ? ». Reprenant les grandes lignes de ses propositions, il a notamment affirmé : « Il est hors de question de réduire le nombre de bacheliers. On ne va pas faire moins mais mieux. Nous voulons qu’une part non négligeable du bac, les trois quarts environ, soit pris en compte pour l’entrée dans l’enseignement supérieur et que ce bac corresponde au niveau réel des élèves ».
Armelle Nouis, la proviseure du lycée Hélène Boucher à Paris, qui a participé à l’étude du groupe de réflexion Terra Nova « Comment sauver le bac ? », reconnaît « beaucoup de points communs » entre ses propositions et celles de Pierre Mathiot. Elle regrette néanmoins qu’il ne soit pas allé plus loin dans la modularisation : « Il faut plus de souplesse et laisser l’élève construire son propre parcours. »
Présent à cette table ronde, Laurent Bigorgne, le président de l’Institut Montaigne, a ironisé: « Avec cette réforme, j’aurais très envie de repasser le bac ! ». Jugeant « assez peu enviable » le sort réservé actuellement aux lycéens, il apprécie « les dispositifs d’individualisation et la modularisation contenus dans la réforme ». Il considère que le grand oral prévu dans les épreuves terminales, « loin d’être élitiste est simplement une bonne façon de travailler une compétence orale ». Sur l’orientation, il constate « un vrai déficit de savoir-faire ». Pour Laurent Bigorgne, « on est dans une société qui mange ses enfants. Il faut qu’on trouve les bons outils, pérennes pour sortir de la prédestination liée aux origines sociales. »
AEF
« L’idée de concentrer la recherche dans quelques métropoles va à l’encontre de ce que font les autres pays », déclare le chercheur Olivier Bouba-Olga, lors d’un colloque organisé par le Sgen-CFDT, le 25 janvier 2018. Rejetant la « fausse peur » qui constituerait la mise en place de collèges universitaires, François Germinet, président de la commission formation de la CPU, constate quant à lui que les publics et les problématiques diffèrent entre la licence – « on est alors dans une université de proximité » – et le master où « on a un recrutement très fort aux niveaux national et international ». C’est pourquoi il songe à mettre en place dans son université des CFVU distinctes. Il revient également sur « les critères de réussite d’une antenne régionale » et François Bonneau, président délégué de Régions de France, sur la réforme de l’apprentissage.
« On se bat contre la mobilité régionale tous azimuts. Qu’un étudiant habitant Limoges s’inscrive à la fac à Paris alors que le même cursus lui est proposé à côté de chez lui, cela n’a pas de sens. Notre position est de dire que la licence de droit est la même partout », insiste François Germinet, lors d’une table ronde organisée par le Sgen-CFDT, jeudi 25 janvier 2018, sur le thème « Quel rôle pour les territoires (les Régions) dans ces parcours -3/+3 ? »
La CPU réaffirme l’importance du financement du maillage territorial
Le président de la commission formation et insertion professionnelle de la CPU reste vigilant sur le financement des universités de l’ensemble du maillage territorial. Pour lui les meilleurs pôles de recherche se nourrissent du travail de toutes les autres universités. « La recherche forme une communauté », souligne-t-il.Un constat partagé par le professeur Olivier Bouba-Olga, dont les recherches portent sur les dynamiques territoriales et la géographie de l’innovation. Il s’oppose à « l’idéologie de la métropolisation », expliquant que dans les autres pays, « on observe une déconcentration de la recherche » (1). « D’ailleurs, les antennes universitaires fonctionnement plutôt bien, la différence étant que la recherche est plus appliquée aux problématiques des territoires dans lesquels elles s’intègrent. Actuellement, on a un territoire bien équipé. L’enjeu est de conserver ce bon équipement, sans quoi cela poserait des problèmes d’accès à l’enseignement supérieur aux personnes les moins dotées », détaille-t-il.
Critères de réussite d’une antenne régionale (François Germinet)
L’UCP (université Cergy-Pontoise) est constituée de dix sites répartis sur trois départements. Interrogé sur le défi que cela représente, François Germinet estime que l’UCP s’en sort plutôt bien et liste les critères selon lui nécessaires à la réussite d’une antenne régionale :
- La masse critique d’étudiants se situerait à 800 élèves. En dessous de ce chiffre, il est difficile de faire venir un Crous ou d’ouvrir une BU.
- Avoir des équipes théoriques bien thématisées.
- Faire, si possible, de la recherche.
- Si les formations proposées sont de type DUT, l’antenne doit être bien intégrée dans le bassin d’emploi de son territoire.
DEUx cfvu distinctes sur licence et master-doctorat
La mise en place de « collèges universitaires » en région : une fausse peur pour F. Germinet
François Germinet souhaite créer un « collège universitaire » avec toutes les filières classiques des universités (licences et DUT) ainsi que les premiers cycles des écoles d’un côté et de l’autre, un grand établissement dans le cadre de l’isite impliquant l’UCP, l’Essec, l’Eisti et l’Ensea. Le projet interroge le public du colloque qui s’inquiète notamment de la mise en place de « collèges universitaires » sur le modèle américain, avec des universités éloignées des métropoles qui n’auraient que des formations en licence et qui seraient déconnectées du monde de la recherche. Pour François Germinet, « c’est une fausse peur » car le niveau master et les pôles de recherche se construisent forcément avec le recrutement d’enseignants-chercheurs pour enseigner au niveau licence. Il imagine toutefois que l’on puisse par exemple fixer un taux minimal d’EC en licence.
« Avec la loi sur l’entrée en master de 2017 , on a un parcours plus cohérent du master vers la thèse qui permet un traitement plus spécifique de la licence », se réjouit François Germinet. Au sein de son établissement, le président de l’UCP a constaté que les publics et les problématiques diffèrent entre la licence et le master : « En licence, on est une université de proximité. Les problématiques à traiter tournent autour de l’autonomie et de l’orientation. Au niveau master, on a un recrutement très fort aux niveaux national et international. Là, les problématiques tournent autour de l’état du marché et de l’insertion dans la filière choisie par l’élève. Avec les réformes en cours, une articulation timide se met en place entre le scolaire et la licence d’un côté et le master et le doctorat de l’autre, alors qu’auparavant, on pensait la licence et le master dans la continuité. Le doctorat était satellisé. »
À l’UCP, afin de renforcer ces articulations, François Germinet songe à mettre en place des CFVU distinctes pour les licences d’un côté et les masters et doctorats de l’autre (lire encadré).
L’accent serait également mis sur l’orientation à trois moments charnière, comme le propose son nouveau modèle de NCU .
- Au premier semestre de la première année, pour aider l’élève à déterminer s’il a fait le bon choix de formation ;
- au premier semestre de la deuxième année pour l’aider à affiner la spécialisation de sa licence ;
- au premier semestre de la troisième année afin de l’accompagner dans l’après-licence.
Apprentissage
© Région Centre-Val de Loire
Sur l’apprentissage, François Germinet redonne la position de la CPU : « Les concertations en cours font peser une menace sur l’apprentissage dans le supérieur. Nous craignons la suppression de 20 000 places d’apprentis alors qu’il faudrait en créer 20 000 ».François Bonneau, président délégué de Régions de France, se positionne clairement en faveur d’un pilotage par les régions, comme c’est le cas actuellement, et contre un transfert aux branches, comme le demande le Medef : « Nous croyons aux territoires et nous pensons qu’il faut un pilotage public qui associe fortement les branches. Si tout est piloté par les branches, nous allons à la catastrophe. »
AEF
Réforme du baccalauréat : le contrôle continu est un « point de fragilité » du rapport Mathiot (colloque Sgen-CFDT)
« En termes de politique éducative, il faut être capable de sacraliser des choses non négociables, comme la modularité du lycée », déclare Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne, lors d’un colloque du Sgen-CFDT, le 25 janvier 2018. Il réagit aux propositions de réforme du baccalauréat de Pierre Mathiot. « Une réflexion solide doit accompagner le contrôle continu », commente pour sa part Armelle Nouis, proviseure de lycée Hélène-Boucher à Paris. Selon elle, c’est « un point de fragilité » du rapport. Elle craint notamment la lourdeur organisationnelle des épreuves ponctuelles. Concernant le grand oral, il est « un objet dérangeant » qui ne doit pas être « assimilé à de l’élitisme ».
« Il y a un enjeu de cohérence entre la réforme du baccalauréat et du lycée, l’orientation, le service universel et l’entrée dans le 1er cycle universitaire », observe Laurent Bigorgne, président de l’Institut Montaigne, lors d’un colloque du Sgen-CFDT intitulé « Améliorer la construction des parcours des élèves entre le bac-3 et le bac + 3 », le 25 janvier 2018, en présence de Pierre Mathiot, d’une enseignante et d’une cheffe d’établissement. Ce débat intervient alors que la concertation sur la réforme du baccalauréat débute le 29 janvier au ministère.
Une modularité « non négociable ». « En termes de politique éducative, il faut être capable de sacraliser des choses non négociables, comme la modularité », estime Laurent Bigorgne. Selon lui, la modularité est « une sortie de l’hypocrisie qui dit que les séries sont actuellement bien définies ».
Évoquant la faiblesse du niveau des élèves français en anglais, Laurent Bigorgne estime que la modularité devra permettre, « un jour, d’exploiter des ressources certifiées sur internet » pour que les élèves « atteignent un niveau vital pour entretenir une conversation ». Une proposition présente dans le rapport de Pierre Mathiot.
Une « inquiétude » sur les emplois du temps et les ORS. Pour Armelle Nouis (Sgen), proviseure du lycée Hélène-Boucher à Paris et autrice d’études pour le think-tank Terra Nova, l’organisation proposée en « majeure » et « mineure » permet aux élèves « de travailler dans les domaines qu’ils apprécient à travers le baccalauréat ».
Muriel Salvatori (Sgen), professeure de mathématiques au lycée Marie-Curie d’Échirolles (38), met néanmoins en avant une inquiétude des acteurs concernant les conséquences organisationnelles de la modularité. « Je crains un casse-tête d’emplois du temps pour les chefs d’établissement et les élèves ». Elle s’inquiète également des possibles répercussions sur les ORS.
En attente d’une réflexion sur le contrôle continu. « Une réflexion solide doit accompagner le contrôle continu », estime Armelle Nouis. « C’est un point de fragilité dans votre rapport », dit-elle à Pierre Mathiot, évoquant les trois options proposées par celui-ci pour faire peser une forme de contrôle continu dans l’obtention du baccalauréat (les bulletins de notes ou les épreuves ponctuelles ou les deux).
Le contrôle en cours de formation, qui figure dans le rapport sous forme d’épreuves ponctuelles de fin de semestre, « est un mini-examen », analyse Armelle Nouis. « Il faut être vigilant pour que, dans les établissements, cela n’entraîne pas une perte de temps en organisation interne. » La proviseure rappelle la nécessité de « laisser du temps aux professeurs pour enseigner et accompagner l’orientation ».
Le grand oral, un « objet dérangeant ». « Il était certain que l’épreuve orale serait vécue comme un objet dérangeant car différent », reconnaît Laurent Birgogne. Toutefois il ne faut pas « l’assimiler à de l’élitisme car il permet de mettre à portée de tous une compétence aujourd’hui trustée par quelques-uns ». Muriel Salvatori regrette qu’il ne soit pas obligatoirement collectif.
Éviter les corporatismes. Alors que la concertation sur la réforme du baccalauréat va s’ouvrir au MEN avec les syndicats, Laurent Bigorgne pointe le risque des corporatismes professionnels et disciplinaires. « Les enseignants de lycée regardent avant tout la place de leur discipline » dans le projet de réforme, regrette Muriel Salvatori. Selon elle, il faut cependant tenir compte des « inquiétudes légitimes » des enseignants concernant le nombre de postes.
« Bonnes idées » et « regrets » du rapport Mathiot
Le « rapprochement des voies générales et technologiques » est apprécié par Laurent Bigorgne, particulièrement « l’idée de définir des éléments de tronc commun ».
Le supplément au diplôme intégré dans Parcoursup et rempli par l’institution scolaire, est salué par les intervenants.
La compensation des matières entre elles « passe vraiment au-dessus de la validation par compétences », regrette Muriel Salvatori. Armelle Nouis souligne que cela ne permet pas de « définir des profils d’élèves ».
25 janvier
AFP repris par SLATE
L’école française ne prépare absolument pas à passer un grand oral au bac
«Il faudra que les enseignants aient vraiment du temps pour le préparer en amont». Une inquiétude partagée par Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT: «Si on n’a pas le temps de le travailler en classe, on peut créer des inégalités».
AEF
Réforme du baccalauréat et du lycée : les principales réactions syndicales au rapport de Pierre Mathiot
Le Sgen-CFDT pointe le risque d’un lycée « encore plus hiérarchisé et potentiellement plus discriminant ». Le syndicat souligne des « pistes de changement positif » comme l’épreuve du grand oral, préparée « dès la 1re », l’accompagnement aux parcours des élèves, la « reconnaissance des compétences transversales », et l’organisation de la classe de seconde en deux semestres. Il s’inquiète toutefois de « l’exclusion de la voie professionnelle du champ de la réforme », « du maintien de la séparation des 2 voies générale et technologique », d' »une définition des majeures qui contraint la modularisation », « du maintien d’un système d’options qui brouille la logique de majeures/mineures » et de « la contradiction entre une logique de compensation des notes et une logique de validation de compétences ». Le Sgen veut aborder lors de la concertation avec Jean-Michel Blanquer « la place du lycée dans le parcours des élèves » et « les conditions de travail des personnels ».
L’ETUDIANT
Réforme du bac : après le rapport Mathiot, quelle marge de négociation pour les syndicats ?
« Le rapport a le mérite de poser les bases de la discussion, souligne Alexis Torchet, secrétaire national du Sgen-CFDT. Il établit un diagnostic pertinent sur le lycée et ouvre des pistes en renvoyant les arbitrages au ministre. »
LE MONDE
Du côté du SGEN-CFDT, du SE-UNSA comme du SNALC, on reconnaît des « points positifs » qui n’empêchent ni les critiques ni les inquiétudes.
24 janvier
LA NOUVELLE REPUBLIQUE
Bac: des propositions de réforme radicales avant un projet mi-février
« Le rapport Mathiot a le mérite de poser un diagnostic pertinent sur le bac et le lycée », réagit le Sgen-CFDT. Le syndicat approuve l’idée d’un grand oral ou de temps dédiés pour l’accompagnement des parcours des élèves, mais critique notamment « l’exclusion de la voie professionnelle du champ de la réforme ».
ToutEduc
Rapport Mathiot : les reactions du SNES (qui appelle a la greve), du SE-UNSA, du SGEN, du SNPDEN, de la FAGE
Pour le SGEN-CFDT, le rapport « a le mérite de poser un diagnostic pertinent », et il estime positivement « la nouvelle organisation de la classe de seconde en 2 semestres », « l’accompagnement aux parcours des élèves avec des temps dédiés », le grand oral qui conjugue « interdisciplinarité, travail en mode projet et collectif… », « la reconnaissance formalisée des compétences transversales via le supplément au diplôme ». En revanche, d’autres éléments « font craindre un lycée encore plus hiérarchisé et potentiellement plus discriminant », notamment « une définition des majeures qui contraint la modularisation », « le maintien d’un système d’options qui brouille la logique de majeures/mineures », « la contradiction entre une logique de compensation des notes et une logique de validation de compétences ». Enfin, il attire l’attention sur le volet RH.
23 janvier
AFP repris par NOUVEL OBS , NOUVELLE REPUBLIQUE, TV5 MONDE ,
LIBERATION
Réforme du bac: l’oral pourrait compter pour 15% de la note finale
Une exigence aussi soulignée par Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT: « si on n’a pas le temps de le travailler en classe, on peut créer des inégalités ». « Il faut un oral qui permette de valoriser les compétences acquises par les élèves, pas un oral copié sur ce qui se pratique dans les grandes écoles », prévient-elle aussi, en attendant de voir « ce que fera le ministre de cette proposition ».
19 janvier
L’INFO DU VRAI
Pédophilie à l’école : la purge
Intervention de Catherine Nave-Bekhti
18 janvier
l’etudiant
Plan étudiants : interrogation sur la répartition des moyens pour la rentrée 2018
La première enveloppe de 13 millions d’euros serait répartie entre les rectorats, qui doivent à leur tour procéder à son allocation en fonction des besoins des établissements. « Cette répartition doit se faire dans le cadre d’un dialogue avec les présidents d’université sur la base de projections établies à partir de l’augmentation des effectifs et de la répartition des vœux l’an passé », précise Franck Loureiro, le co-secrétaire général du Sgen-CFDT.
« C’est une réflexion à mener sur l’offre de formation au global sur un territoire sur le long terme », ajoute Franck Loureiro.
16 janvier
ToutEduc
Parcoursup sous le feu des critiques syndicales
Quant au SGEN-CFDT, il rappelle que le projet de loi de finances initial ne prévoyait pour l’enseignement supérieur « ni postes, ni augmentation du budget ». Finalement, 25 M€ ont été débloqués, dont la moitié pour « la prise en charge des surcoûts d’enseignement », 7 M€ sur appels à projets pour de l’investissement, 6 M€ pour les dépenses liées à la gestion des dossiers. L’organisation syndicale « demande que la plus grande transparence soit faite quant à l’utilisation de ces moyens », dont elle estime qu’ils sont insuffisants, d’autant que « des décennies d’abandon des universités par l’Etat ne se rattrapent pas en un an ». Elle « revendique 1 milliard d’euros supplémentaires par an ».
AEF
Le Sgen-CFDT demande que la répartition des 25 M€ de moyens nouveaux pour mettre en place la réforme de l’accès au 1er cycle se fasse de manière « transparente ». Dans sa déclaration au Cneser du mardi 16 janvier 2018, le syndicat dit vouloir ainsi connaître « les montants des enveloppes dont disposent les recteurs par académie et les montants par établissement », ajoutant que cette répartition « doit faire l’objet d’un bilan au conseil académique de l’éducation nationale ». Selon les informations recueillies par AEF, les recteurs auraient été destinataires la semaine passée du montant de leur enveloppe. Le Sgen-CFDT demande également « que tous les personnels soient associés à l’utilisation de ces moyens », jugeant que « cela relève des instances démocratiques tant à l’échelle du territoire qu’à celui de l’établissement (CAEN, CTA, CTE, CFVU, CA…).
Rappelant que « cette enveloppe dépend directement des flux étudiants prévus sur les universités de l’académie », le Sgen-CFDT demande si « ces prévisions feront l’objet d’actualisations pendant la campagne d’affectation ».
Le syndicat revient enfin sur les « trois blocs principaux » dans lesquels sont répartis ces 25 M€ et adresse pour chacun d’entre eux plusieurs questions :
- « 12 M€ pour la prise en charge des surcoûts d’enseignement » : « Est-ce cette enveloppe qui doit servir à financer les augmentations de capacité d’accueil ? Et en particulier à financer les créations de postes ? », demande le syndicat. Il souhaite ainsi « qu’un bilan soit présenté aux représentants des personnels dans les territoires et au Cneser« .
- « 7 M€ sur appels à projets pour de l’investissement » : « Est-ce sur cette enveloppe que seront financées les dépenses liées aux investissements nécessaires pour la création des dispositifs d’accompagnement des étudiants ? Quel bilan sera fait, quand et où ? », s’interroge le Sgen-CFDT.
- « 6 M€ pour financer les dépenses supplémentaires liées à la gestion des dossiers » : « Est-ce bien sur cette enveloppe que pourront être reconnus le travail et les missions supplémentaires liées à la réforme ? Est-ce sur cette enveloppe que les moyens des SCUIO, indispensables à la mise en œuvre de la réforme, pourront être augmentés ? »
AEF
Orientation vers le supérieur : comment se passe l’application de la réforme ? L’avis du SNPDEN, de l’APLCPGE et du Sgen
Catherine Nave-Bekhti (Sgen-CFDT) juge que la fiche avenir fait « une part trop importante aux moyennes chiffrées et trop peu à l’identification des compétences acquises parles élèves »
LA DEPECHE
Les profs de Gallieni reçus au rectorat
Après trois jours de grève la semaine dernière pour dénoncer les violences qu’ils subissent de la part «d’élèves difficiles», les enseignants du lycée polyvalent Joseph Galliéni, route d’Espagne, ont obtenu un rendez-vous avec le rectorat de Toulouse, ce mardi en fin de journée, qui tentera de déminer la crise. Une délégation, dont les représentants syndicaux SNETAA-FO et SGEN-CFDT 31, sera reçue par le secrétaire général de l’académie de Toulouse et Jacques Caillaut, inspecteur d’académie et directeur académique des services de l’éducation nationale de la Haute-Garonne (Dasen). Une petite victoire pour les professeurs en colère qui vont désormais tenter d’obtenir plus de moyens pour faire face à une proportion d’élèves qui ont des démêlés avec la justice assez élevée (150 lycéens, disent les syndicats). Une pétition est en ligne sur change.org et les enseignants ont déjà recueilli «plus de 1 000 signatures en moins de 24 heures», a indiqué le SGEN-CFDT.
LA DEPECHE
Le lycée Galliéni de Toulouse sera équipé de 35 caméras pour assurer la sécurité
Alors qu’une délégation de cinq enseignants sera reçue au rectorat ce mardi soir pour obtenir des moyens supplémentaires en vue de rétablir un climat serein entre élèves et professeurs au lycée Joseph Galliéni de Toulouse, le SGEN-CFDT 31 annonce que « 35 caméras de vidéosurveillance » seront prochainement installées dans l’établissement polyvalent qui accueille un peu moins de 1 000 élèves du CAP au bac professionnel.
En proie à des difficultés d’enseigner, la majorité des enseignants, qui exercent depuis mardi dernier leur droit de retrait (des débrayages d’un quart d’heure sont prévus toute la journée) dénoncent les violences physiques et verbales de la part d’environ 150 élèves jugés « très difficiles » qui s’en prennent aussi au bâti. Les dégradations multiples se chiffrent à 47 000 euros par an et à cela, risque de s’ajouter le coût de l’entretien des caméras « qui sera imputé au budget de l’établissement, soit environ 24 000 euros par an », estime Fabian Bergès, secrétaire adjoint du SGEN-CFDT.
Les équipes pédagogiques réclament également l’embauche de huit AED (assistants d’éducation), mais n’ont pour l’heure obtenu qu’un « AED pour la sécurité, mais qui n’est pas encore arrivé », précisent les syndicats. Une pétition en ligne (change.org), lancée par les enseignants en colère de Galliéni, a recueilli plus de 5 000 signatures.
VOUSNOUSILS
Smartphones interdits à l’école : la lettre d’un Québecois à JM Blanquer
Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, rappelait ainsi à l’AFP que des professeurs, à l’école primaire et au collège, mettent en place de plus en plus « d’activités pédagogiques » avec des smartphones – notamment dans le cadre de l’utilisation des réseaux sociaux, ou de l’éducation au bon usage des outils numériques et d’Internet.
15 janvier
ouest france
Académie de Caen. Les syndicats contre la perte de 87 postes
Les organisations syndicales FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Éducation et Sud-Éducation voulaient ainsi protester contre la perte de 87 postes dans les lycées et collèges de l’académie de Caen.
LES ECHOS
Au-delà des attendus, les inquiétudes portent aussi sur les moyens. Le Sgen-CFDT se réjouissait en fin de semaine dernière d’avoir obtenu 6 millions d’euros pour « indemniser la prise en charge de la nouvelle procédure d’entrée en premier cycle ».
12 janvier
L’ETUDIANT
Entrée à l’université : crispations autour de la déclinaison locale des attendus
Les cas de figure varient fortement d’une université à l’autre, selon les premiers constats des organisations syndicales. « La situation est très différente entre les établissements, mais aussi d’un domaine de formation à un autre, au sein des universités », observe Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT.
Pour Franck Loureiro, du Sgen-CFDT, le choix de s’orienter vers des attendus généraux relève de plusieurs facteurs différant selon les établissements. « Soit les équipes, par manque de temps, se concentrent sur la construction des dispositifs d’accompagnement pour obtenir des financements, soit elles jugent que le cadrage national est suffisant pour informer les bacheliers. Enfin, et c’est plus rare, certaines, par opposition, choisissent de ne pas faire remonter les attendus. »
« Cette enveloppe permettra notamment d’indemniser la prise en charge de la nouvelle procédure d’entrée en premier cycle, et en particulier l’analyse du parcours, du projet et des connaissances et compétences des bacheliers mais également de financer la mise en place de directeurs d’études et de référents pour accompagner les étudiants », développe Frédérique Vidal dans un courrier adressé au Sgen-CFDT, le 22 décembre 2017.