Revue de presse
Igaenr : avis favorable du CTMESR sur la réforme du statut
Le Sgen-CFDT, qui a voté en faveur des textes soumis au CTMESR, « s’interroge sur l’évolution statutaire des Igen qui ne manqueront pas de se demander quand ils bénéficieront de mesures d’actualisation de leur statut ». Le syndicat indique que l’accès aux corps de la haute fonction publique « ne peut constituer à elle seule une réponse aux difficultés d’insertion professionnelle des jeunes docteurs ». L’analyse détaillée du Sgen-CFDT
Extraits de l’analyse de Françoise Boutet-Waïss, experte du Sgen-CFDT élue à la commission administrative paritaire nationale de l’Igaenr.
Les carrières
« Les modifications apportées par les mesures dérogatoires pendant trois ans en permettant d’inscrire hors tour 15 IG2, sont une avancée majeure pour les IG2 actuellement bloqués au dernier échelon de la 2ème classe (26 sur 35), mais c’est aussi une avancée majeure qui modifie la structure du corps. A plafond d’emplois identique, les IG2 qui représentent 35 % du corps aujourd’hui, ne représenteront plus que 20 % environ, ce qui va dans le sens du projet Sgen-Cfdt. »
« L’inscription au tableau d’avancement, hors tour, des IG2 en situation de détachement, contribue aussi à fluidifier le déroulement des carrières et à favoriser la mobilité. »
Les jeunes docteurs
« Le recrutement de jeunes docteurs prévu dans la loi ESR de 2013 est assorti d’une expérience professionnelle de quatre ans. Cette condition, défendue par le Sgen-CFDT, vise à garantir une meilleure adaptation des docteurs aux missions de l’Igaenr, l’inspection générale ne pouvant être assimilée à une école de service public pour former les docteurs. »
Le grade d’IG1
« La référence à la nomination de “fonctionnaires ayant occupé des emplois à la décision du gouvernement” nous semble accentuer le côté discrétionnaire des nominations à l’Igaenr rapport aux autres corps d’inspection ».
Sur la création d’un statut d’emploi de chef de mission
« Cet emploi fonctionnel constitue une avancée certaine pour la revalorisation de carrière de l’Igaenr et ce d’autant qu’il sera associé à une véritable gestion des ressources humaines assurant la fluidité de cet emploi pour que le maximum d’IG1 puisse en bénéficier. »
Le CTMESR vote en faveur des décrets relatifs au statut du corps des IGAENR
« Ces textes constituent des avancées pour les inspecteurs généraux, avancées qui s’inscrivent dans la démarche plus globale du protocole ‘parcours professionnels, carrières et rémunérations' », précise le Sgen-CFDT dans un communiqué envoyé ce mardi.
Si le Sgen-CFDT a voté pour les textes, il s’interroge cependant « sur l’évolution statutaire des Igenqui ne manqueront pas de se demander quand ils bénéficieront de mesures d’actualisation de leur statut ». De plus, pour le syndicat, « rien n’est dit sur l’évolution des missions par rapport à celles de 1999, et c’est une occasion manquée ». « Ne serait-il pas pertinent de développer les missions conjointes [Igen/IGAENR] pour permettre un regard transversal sur notre système et amener à davantage de cohérence entre politique éducative et politique de GRH, à une meilleure prise en compte de problématiques importantes par tous les acteurs du système éducatif ? », continue le Sgen-CFDT, soulignant que « cette réflexion ferait sens dans la perspective qu’on ne peut écarter d’une fusion, un jour, des deux corps d’inspection ». Le syndicat rappelle par ailleurs qu’il n’est « pas opposé par principe à l’accès des docteurs aux corps de la haute fonction publique », mais estime que « cette disposition ne peut constituer à elle seule une réponse aux difficultés d’insertion professionnelle des jeunes docteurs ». « La réponse doit passer aussi par la reconnaissance du doctorat par les branches professionnelles », selon lui.
Le nord du département davantage touché par les fermetures de classes
Du côté d’Olivier Marquez-Cayla, du SGEN-CFDT, la fermeture d’une classe à Labarthe-Vazerac a dû mal à passer : «En 2013, on avait 114 élèves dans cette école intercommunale et il y a eu une ouverture de classe. Aujourd’hui, avec le même nombre d’élèves en prévision, on a droit à une fermeture…»
15 février
Le Cneser se prononce contre l’association du site picard et pour la création de l’Esipe Créteil
« Nous sommes plus en faveur des Comue que des associations, et la gouvernance telle qu’elle est proposée n’est pas assez représentative des personnels et des étudiants », commente Patrick Figon.
« Nous nous sommes abstenus car si la création d’une école d’ingénieur interne nous paraît positive, les modalités de mise en œuvre nous posent question, concernant l’éparpillement des sites notamment », souligne Patrick Figon du Sgen-CFDT.
5 février
« Le Sgen-CFDT interpelle le gouvernement sur les moyens attribués à l’ESR » (L. Berger)
« Nous interpellons le gouvernement sur la question des moyens attribués à l’ESR. Ce secteur est une priorité pour assurer la montée en gamme de notre économie et la montée en qualification des personnes », affirme Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, lors des « journées ESR » du Sgen-CFDT, le 05/02/2016.
« Nous nous réjouissons de l’annonce du Président de la République de passer le taux de projets reçus à l’ANR de 8 % à 14 % mais il faut également assurer des financements pérennes pour le secteur. Si l’on suit les projections, nous aurons 500 000 étudiants de plus en 2020. Avec un coût moyen actuel de 10 000 € par étudiant, il faut donc au moins 5 Md€ de plus d’ici à 2020 pour continuer à fonctionner comme nous le faisons actuellement. Et nous ne sommes pas satisfaits de la manière dont nous fonctionnons », poursuit Laurent Berger.
« Le secteur a beaucoup évolué ces dernières années. La Stranes a fait émerger un consensus autour duquel il est possible de mobiliser l’ensemble des acteurs. Le secteur est prêt à donner beaucoup, il ne manque que la volonté politique et l’impulsion financière », complète Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen-Cfdt.
Les propositions du Sgen-CFDT pour l’ESR
« Le Sgen-CFDT interpelle le gouvernement sur les moyens attribués à l’ESR » (L. Berger)1/4
Propositions générales
- Une recherche et un enseignement supérieur collaboratifs :
- développer les coopérations entre établissements et la coordination plutôt que la compétition ;
- obtenir une représentation démocratique de l’ensemble des personnels dans les instances.
- Revoir la répartition et les modes d’attribution des crédits :
- rééquilibrer les financements en faveur des dotations récurrentes ;
- modifier le CIR pour favoriser davantage les PMI-PME et les structures de recherche publiques ;
- financer réellement les mesures nouvelles ;
- les dotations des établissements et organismes doivent assurer solidement dans le temps leur équilibre financier ;
4 février
« La sous-représentativité des Biatss dans les CA est inacceptable » (Journées ESR du Sgen-CFDT)
« Il perdure cette idée que l’université, ce sont les universitaires. Mais l’université a changé. La sous-représentativité des Biatss dans les CA est inacceptable », affirme Amine Amar, Igaenr lors de la table ronde « Les personnels de l’ESR : focus sur les fonctions supports » organisée dans le cadre des journées ESR du Sgen-CFDT le 04/02/2016.
Intervenant aussi dans cette table ronde, Guillaume Houzel, ancien directeur du Cnous, témoigne du fait que « les Crous ont une activité saisonnière plus marquée que les stations de ski, avec des restaurants qui servent plus de 2500 repas par jour pendant six mois et moins de 400 le reste de l’année. Cela pose des problèmes en matières de gestion des emplois ».
News Tank a assisté à cette table ronde et propose un résumé de leurs interventions
« Les personnels supports ne sont pas reconnus à la hauteur de ce qu’ils méritent », Amine Amar, Igaenr
« Les personnels non-enseignants ont supporté l’essentiel des transformations récentes »
« Je pense que les personnels non enseignants ont supporté l’essentiel des transformations induites par la LRU puis la loi ESR, beaucoup plus que les enseignants-chercheurs dont le cœur de métier n’a pas changé », affirme Amine Amar, Igaenr.
« Les équipes en place ont fait de remarquables efforts pour assumer l’autonomie. Il y a eu une réelle montée en gamme des personnels avec la prise en charge de nouvelles missions :
- la gestion des salaires ;
- la gestion des carrières ;
- le dialogue social. »
Des carrières très diversifiées et peu attractives
« La multiplicité des filières entraîne une complexité de gestion qui empêche la souplesse et limite l’attractivité. Les postes proposés au sein des universités sont moins bien payés et n’ont pas le même statut que ceux proposés au sein des collectivités locales ou d’autres administrations. Aujourd’hui nos propositions de recrutement externes ne séduisent pas. Or, je suis convaincu que le mélange de cultures professionnelles, avec l’arrivée de personnes d’autres administrations ou du secteur privé, permet un partage d’expérience qui facilite la conduite du changement. »
« Une sous-représentativité inacceptable »
« Dans les conseils d’administration, le rapport est bien souvent de un représentant Biatss pour trois enseignants-chercheurs alors que les personnels supports représentent 40 % des effectifs ! Cette sous-représentativité devient inacceptable. Même dans les équipes présidentielles, les personnels sont peu représentés. Il perdure cette idée que l’université, ce sont les universitaires. Mais l’université a changé. »
« Les Crous ont une activité saisonnière plus marquée que les stations de ski », Guillaume Houzel
« Les Crous ont une activité saisonnière plus marquée que les stations de ski, avec des restaurants qui servent plus de 2500 repas par jour pendant six mois et moins de 400 le reste de l’année. Cela pose des problèmes en matières de gestion des emplois », affirme Guillaume Houzel, ancien directeur du Cnous.
« Historiquement, les Crous ont employé trois quarts d’ouvriers, souvent étrangers, en CDI à temps partiel. Ce dispositif n’existe plus et nous nous retrouvons avec beaucoup de personnes en CDDet en précarité. Aujourd’hui la question de la titularisation des personnels ouvriers est essentiellement budgétaire, puisque cela coûterait 110 M€. »
« L’autre problème des Crous est qu’ils représentent 12 000 agents parmi les 800 000 carrières que l’Education nationale doit gérer. Nous sommes une poussière dans un océan. L’administration n’a donc pas toujours le temps de s’arrêter à notre complexité. »
27 janvier