Le 28 septembre, le CNESERAAV s'est réuni sous la présidence de Valérie BADUEL afin de débattre de l'actualité de l'enseignement supérieur agronomique, agroalimentaire, vétérinaire et paysager et de formation des enseignant.es. Les 9 élu.es CFDT étaient présent.es et ont été force de propositions.
Le point sur les perspectives pour le Sup Agro et véto…
Plus de moyens, vers une augmentation pluriannuelle pour la filière Sup Agro et Véto
Valérie BADUEL a annoncé que « l’année 2022 sera la première année d’un grand plan pluriannuel étalé sur 10 ans ».
« L’objectif est de renforcer la capacité d’accueil des quatre Écoles nationales vétérinaires. Elle sera progressivement portée à 3 500 étudiants avec le recrutement de 180 encadrants supplémentaires. Dès 2022, ces Écoles bénéficieront d’un total de 28 emplois. Ils permettront des recrutements pour renforcer leur capacité clinique et pédagogique et assurer les accréditations européennes».
« Des crédits supplémentaires à hauteur de 2,3 M€ sont prévus en plus des crédits inscrits dans les contrats de plan État-Région 2021-2027 ».
Pour la CFDT, cette annonce est bienvenue. L’augmentation des moyens pour 2022 bien que positive est insuffisante.
Elle ne permet pas de faire face à l’augmentation constante du nombre des étudiantes et étudiants de ces dernières années, notamment en École vétérinaire. La charge de travail de l’ensemble de la communauté s’est alourdie année après année. De nombreuses équipes sont épuisées voire en souffrance. La situation des contractuels demeure un vrai sujet.
Un engagement fort de l’État est nécessaire
La CFDT soutient le développement d’un système de formation et de recherche-développement performant et inclusif. L’enseignement supérieur agronomique, agroalimentaire vétérinaire et paysager et de formation des maîtres (ESAAV) possède de nombreux atouts à valoriser à sa juste valeur.
Les Françaises et les Français réclament un engagement fort de l’État. Leur attente porte sur la sécurité alimentaire et sanitaire, la protection de l’environnement et de la biodiversité, l’évolution des pratiques agricoles, la réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de l’activité agricole, la préservation des ressources naturelles, des pratiques d’élevage plus éthiques. L’ESAAV et la recherche constituent un excellent levier pour répondre à ces défis.
En réponse, la DGER a indiqué vouloir « poursuivre et remporter pour l’enseignement supérieur les défis de l’agriculture et de l’alimentation ». « Il faut assurer leur durabilité ».
Remporter les défis du 21ème siècle pour la filière Sup Agro et Véto
Pour la CFDT, réussir ces défis est possible :
- Grâce une recherche intense et forte et des outils d’expérimentation à valoriser, notamment les exploitations des lycées agricoles.
- En préparant l’avenir par l’innovation et grâce à un dispositif de formation publique qui réponde tout à la fois aux besoins du monde professionnel et aux enjeux sociétaux.
- Par le développement de liens entre l’enseignement technique et supérieur fondés sur un esprit de coopération et de complémentarité.
- Grâce un enseignement de qualité tant au niveau scientifique qu’éthique face aux discours défaitistes, dogmatiques ou sectaires voire dangereux.
- Avec des conditions de vie au travail et de rémunération permettant aux agents d’accompagner efficacement les changements nécessaires pour répondre aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux.
En réaction, Valérie BADUEL a indiqué qu’il est « extrêmement important de renforcer les liens entre l’enseignement supérieur et technique », « Un rattrapage de moyens est programmé pour les Écoles qui auront à former des promotions plus nombreuses », « La priorité de la DGER est de renforcer la capacité des 4 ENV à accomplir leurs missions. Il y aura du plus et du mieux ».
L’Institut Agro (IA) gagne une nouvelle école interne
La CFDT réclame plus de moyens et plus de sens. Le mouvement de restructuration des Écoles a mobilisé et mobilise beaucoup d’énergie. Il génère nombre d’interrogations, de doutes voir de craintes. La crise sanitaire a laissé son empreinte. Les agents, accaparés par leur tâche quotidienne et la réorganisation des services ont besoin d’entendre un message politique fort.
AgroSup Dijon (ASD) rejoint l’Institut Agro. Les 9 élu.es CFDT au CNESERAAV ont voté Pour (13 pour, 17 abstentions). L’IA devient officiellement un institut (et non un établissement). Il intègre des missions spécifiques, notamment l’appui à l’enseignement agricole qui se voit renforcé.
La DGER a indiqué « qu’ASD est proche et en adéquation avec le projet de l’IA ». Le vœu d’ASD d’intégrer l’IA est exaucé. « Le projet de l’IA est majeur ». « L’IA a vocation à travailler avec les autres écoles du sup, notamment « agro », notamment l’ENSFEA sur la formation des enseignants/ CPE ».
Le CA aura provisoirement 38 membres.
Concours PCEA-PLPA-CPE et formation ENSFEA
La question de la formation des enseignant.es/ CPE est de nouveau d’actualité. Cette réforme vient de l’EN.
Pour la CFDT, l’ENSFEA ne doit pas en sortir fragilisée. Il nous paraît important de conserver la spécificité des métiers qui relèvent d’un enseignement agricole qui ne cesse de prouver de sa capacité à relever les défis de l’inclusion et de l’insertion scolaire, sociale et professionnelle.
Il ne faudrait pas que le projet actuel suive une recherche d’économie de moyens mais bien une amélioration de l’attractivité de ces métiers.
Sur ce dernier point, Valérie BADUEL s’est voulue rassurante.
« Il y a une évolution du recrutement des PCEA-PLPA-CPE. La DGER est attentive à avoir un dispositif cohérent avec celui de l’Éducation nationale. La DGER est attentive à avoir un dispositif adapté aux spécificités de l’Enseignement agricole, sa richesse, son originalité ». « Il n’y aura pas un copié-collé EN/EA ». « Il faut préserver les spécificités de l’Enseignement agricole».
Prochain CNESERAAV fin octobre !