De nombreuses questions remontent des sections des universités, des Écoles, instituts et des organismes de recherche en cette période de crise pandémique. Le Sgen-CFDT a interpelé le 21 avril le cabinet de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Modalités de contrôle des connaissances :
Le Sgen-CFDT demande au MESRI l’envoi d’un message clair en direction des établissements afin que les équipes puissent organiser au mieux la fin de l’année universitaire qui dépend dans les faits de ces questions.
Les personnels ne doivent pas être sollicités au delà du calendrier habituel…
Pour le Sgen-CFDT, les personnels ne doivent pas être sollicités au delà du calendrier habituel afin que leur droit à congés soit respecté. Nous pensons aux enseignants et enseignants chercheurs mais aussi aux personnels des services de scolarité très sollicités sur ces questions.
Le Sgen-CFDT a aussi rappelé que la question de la consultation des CFVU était importante : l’ordonnance ne dit pas que les présidents peuvent décider seuls mais qu’ils peuvent le faire si les tentatives de réunion des instances compétentes n’ont pas pu aboutir… si cela n’est pas le cas les risques de recours sont grands… et il est de fait important que les équipes soient associées aux discussions et décisions sur un sujet aussi important.
Plusieurs éléments demandent des réponses rapides
Il s’agit :
- des promotions : qu’en est-il précisément ? Des rumeurs laissent entendre que les CAPN BIATSS seraient reportées ? Quid des sections CNU et du nouveau calendrier ? Le Sgen-CFDT demande une clarification rapide afin que les agents soient rapidement informés… et pas seulement avec des « on dit » colportés par certains comme si c’étaient des certitudes !
- des recrutements des enseignants-chercheurs. Le cadre unique proposé par le MESRI ne nous convient pas. Pas plus d’ailleurs à certains établissements qui s’orientent vers un recrutement au fil de l’eau ce qui va poser de gros problèmes à la rentrée prochaine …
- des CRCT : des collègues, en particulier des femmes avec enfants, nous font savoir qu’elles n’ont pas pu respecter leur calendrier de recherche en raison de la lourdeur de la continuité pédagogique mise en place par l’Éducation Nationale et des difficultés matérielles et technologiques… Le Sgen-CFDT demande d’envisager une prolongation des CRCT pour celles et ceux qui en formuleraient la demande.
Plus généralement, le Sgen-CFDT rappelle qu’il aurait été pertinent de travailler ensemble à un récapitulatif de toutes les opérations RH normalement prévues d’ici les vacances d’été et celles prévues sur le premier semestre de l’année universitaire prochaine afin de voir comment il serait possible de « lisser » ces différentes opérations sur les mois à venir et d’en informer précisément les personnels qui sont déjà très inquiets de la situation…
Prolongement des contrats :
En raison de la crise, le Sgen-CFDT demande :
- la prolongation de plein droit, avec maintien des rémunérations antérieures, des contrats à durée déterminée, de droits publics ou passés par des établissements publics, ayant pour objet, en tout ou en partie, des activités de recherche (contrats doctoraux, ATER, contrats de recherche post-doctoraux…), et ce au minium pour la durée de la période d’urgence sanitaire ;
- le prolongement d’un an des durées maximales cumulées prévues par la réglementation pour certains contrats (contrats doctoraux, ATER…) afin de permettre aux établissements d’accorder des prolongations exceptionnelles plus longues permettant de tenir compte des perturbations réelles de l’activité du chercheur ;
- la prolongation de droit des dispositifs de disponibilité, détachement, congé sans solde, etc. dont bénéficient notamment des collègues ayant la qualité de fonctionnaire afin d’exercer leur activité de recherche ;
- la mise en place d’un dispositif de financement spécifique, ouvert aux établissements concernés par les deux points précédents mais aussi à des partenaires privés participant à des financements de recherche dans le cadre de conventions avec des établissements publics, afin de financer les prolongations nécessaires.
Ordonnance congés et RTT :
La protection de la santé des personnels nécessite de prendre des temps de repos pendant la période de confinement. Mais l’ordonnance (n° 2020-430 du 15 avril 2020) impose des congés / RTT et oppose les situations des agents : cela est inacceptable.
Le Sgen-CFDT rappelle que les congés sont un droit pour tous. Dans la situation exceptionnelle que nous traversons, un même droit doit être conservé pour tous.
Le Sgen-CFDT exige que l’application de règles de prise de congés soit discutée au niveau des Comités techniques de proximité.
Concours MEEF et mission de l’ IGESR :
Le Sgen-CFDT a fait part de ses réactions à chaud sur la lettre de mission confiée à Mark Sherringham par Jean-Michel Blanquer :
- « » = Où l’on apprend que c’est J-M Blanquer qui va directement constituer la liste des candidats examinés par le comité de sélection de chaque INSPÉ puisque le conseil d’institut a été mis hors jeu pour les auditions !
- « » = Où l’on apprend que les conseils d’instituts n’ont vraiment plus aucun rôle !
- « La mise en place de l’alternance pour les étudiants qui entreront en 2e année de master MEEF en 2021 appellera de [sa] part conseils aux recteurs d’académie » = Où l’on apprend que notre tentative de décliner l’alternance sur les deux années du master serait finalement morte et enterrée ! Et on comprend aussi que la réforme se mettrait donc en place dès septembre 2020…
- «
Le courrier précise que l’objectif est d’ouvrir « au moins une CPPE par académie à la rentrée 2021 ».= Où la menace gronde à nouveau sur un décrochage entre premier et second degré. Et la réflexion devrait plutôt porter sur la constitution de licences pluridisciplinaires que sur des « classes préparatoires » dont on comprend mal l’ancrage et le but.
« .
Pour le Sgen-CFDT, tout cela n’est pas acceptable et conforte notre revendication du report de la réforme de la formation des enseignants et CPE et des concours. Nous rappelons aussi que la formation est assurée par les universités qui ne relèvent pas de la tutelle du ministère de l’éducation nationale et que la mise à l’écart de facto du MESRI par le MEN sur ces questions est inacceptable tout comme d’ailleurs le silence coupable de la CPU !