Le télétravail est dorénavant la règle pour les activités qui le permettent.
Circulaire du 29 Octobre 2020 : recours au télétravail massif
La France fait face à une aggravation des cas de contamination en dépit des mesures de restriction prises au cours des dernières semaines. Le télétravail participe à la démarche de prévention du risque d’infection au virus en limitant l’affluence dans les transports en commun et la présence dans les bureaux et espaces partagés. A compter de vendredi 30 octobre, les agents dont les fonctions peuvent être exercées totalement ou principalement à distance doivent impérativement être placés en télétravail cinq jours par semaine.
Pour les agents dont les fonctions ne peuvent être qu’accessoirement exercées à distance, l’organisation du service doit permettre de réduire au maximum le temps de présence pour l’exécution des tâches qui ne peuvent être réalisées en télétravail. Les chefs de service doivent définir des organisations de travail tenant pleinement compte de ces mesures tout en veillant à la continuité des activités et des missions de service public. Dans ce contexte, il est essentiel qu’ils prêtent une attention particulière aux conditions matérielles d’exercice et à l’accompagnement des agents placés en situation de télétravail. Ils doivent veiller au maintien des liens au sein du collectif de travail et à la prévention des risques liés à l’isolement.
Le Sgen-CFDT demande à ce que cette circulaire soit partout appliquée ainsi que l’esprit du texte qui la gouverne. Les représentants du Sgen-CFDT sont à la disposition des agents pour les informer, les conseiller et les accompagner en cas d’éventuels recours.
Un télétravail qui avait du mal à être mis en place depuis la rentrée
Le Sgen-CFDT a regretté que les dispositions de la note de rentrée sur le télétravail ne soient pas partout mises en œuvre. Des demandes d’agents portant sur le télétravail exceptionnel n’ont pas abouti. Dans certains services, des managers ont rejeté ces demandes ou les ont accordées mais à minima. Leur réticence vis-à-vis du télétravail paraît désormais totalement déplacée face à la réalité d’une deuxième vague épidémique. Tout refus de télétravail doit être justifié à l’agent. Les chiffres montrent que le MAA s’est modestement emparé du télétravail tout comme l’ensemble de la Fonction Publique : dans la semaine du 5 au 14 octobre, seulement 32 % des agents ont télétravaillé au moins un jour par semaine en zone d’alerte maximale.
Le Sgen-CFDT demande que la formation des managers de proximité sur ce sujet soit prioritaire. Les services doivent intégrer ce mode de fonctionnement. Le kit d’aide au management à distance de la DGAFP doit être transmis aux agents concernés le plus rapidement possible.
De nouvelles ressources bientôt disponibles
La mise à jour du « Guide DGAFP du télétravail » est programmée, en particulier concernant les nouvelles dispositions introduites par le décret 2020-524 du 5 mai 2020 (recours au télétravail ponctuel).
2021 : ouverture de nouvelles négociations
La ministre de la transformation et de la fonction publiques s’est déclarée favorable pour ouvrir des négociations portant sur le télétravail qui engloberait plus généralement l’organisation du travail. Les négociations débuteraient en 2021. Les enquêtes et retours d’expérience qui ont eu lieu indiquent que les agents sont sous-équipés. Il faut également simplifier les procédures de certaines missions, raccourcir des circuits de décision, recourir à la signature électronique, utiliser autrement les bureaux, les espaces de travail et former les managers au management à distance.
La CFDT milite depuis des années pour qu’un réel débat soit ouvert au sein de la Fonction Publique sur le sujet du télétravail et de l’organisation du travail. La crise sanitaire a montré que le télétravail n’interroge pas seulement la pratique d’un individu, il interroge également l’ensemble de la communauté de travail sur le rapport au collectif, sur les pratiques managériales et sur le sens même du travail.