TMM est une plateforme déjà présente sur le net. Les étudiant.es candidatant en master devront s'inscrire via cette plateforme. Point négatif : le nombre toujours insuffisant de places en master, et les organisations syndicales n'ont pas été associées à ce projet d'évolution.
TMM ou « Trouve mon master » est une plateforme double qui existe depuis quelques années et pilotée par le MESRI (Ministère l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation). Le MESRI a annoncé son intention de modifier la plateforme en y ajoutant de nouvelles fonctionnalités.
Qu’est ce TMM ?
- Une plateforme qui informe le/la candidat.e du contenu des formations proposées.
Des informations sont présentées pour chaque parcours de formation. Les attendus, le taux d’accès à la formation de l’année précédente et le taux d’insertion professionnelle des diplômé.es seraient désormais indiquées.
Ce premier volet est à renseigner par les équipes pédagogiques avant les vacances de Noël 2021.
Les retours « terrain » montrent que cette information n’a pas toujours percolé. Le Sgen-CFDT a alerté la DGER afin qu’elle communique cette information aux établissements concernés. - En projet : cet outil permettrait aussi de candidater à une formation en 2022.
Ce projet est en cours d’étude, rien n’est arrêté. Il serait ouvert aux candidat.es à une première année de master, y compris en alternance. - Pour le Sgen-CFDT le calendrier prévisionnel mettra les responsables de master sous tension. Il n’est pas raisonnable de mettre en œuvre ces évolutions pour la rentrée 2022. Ceci oblige à finaliser la plateforme, a rédiger les attendus fin décembre. Ce délais est trop court (communiqué de presse du Sgen-CFDT ici)
« Trouve mon master » est un outil pour les étudiant.es
Cette évolution de la procédure d’inscription en master serait prévue à compter de l’année 2022-2023.
Elle prendrait modèle sur la plateforme Parcoursup.
Une différence majeure : Parcoursup traite un million de candidatures.
Pour le master, 200 000 candidat.es sont attendu.es.
Le nombre maximum de vœux à cocher pour les candidat.es n’est pas encore déterminé.
Le calendrier exact de la procédure reste inconnu.
La période de candidature pourrait être ouverte vers la fin du premier trimestre 2022 (février, mars). Les établissements disposeraient ensuite de plusieurs semaines pour examiner les dossiers (2 à 3 mois).
MAIS, les organisations syndicales n’ont pas été associées au groupe de travail MESRI pilotant ce projet.
Le Sgen-CFDT constate que la concertation, sur ce sujet, est en berne et la DGER répond « circulez ! ».
Il reste quelques jours pour inscrire les attendus
Depuis l’ouverture de « Trouve mon master », les établissements doivent faire remonter des informations relatives aux parcours de master, avant les vacances de Noël. Les « attendus » énoncent les compétences prérequises, les connaissances à maitriser pour être admis en première année de master. Ces informations doivent être impérativement renseignées et saisies par les établissements.
Ce qu’en pense le Sgen-CFDT
Chaque étudiant.e doit être en mesure de suivre la formation qui correspond à son projet personnel et professionnel.
Son orientation, son accompagnement et son information sont indispensables. C’est un enjeu fondamental qui se pose tout au long des études des jeunes.
Le Sgen-CFDT demande le report de la mise en œuvre effective de ces évolutions à la rentrée 2023. Enfin, beaucoup de responsables de formation feront des entretiens. Il faut de la souplesse pour qu’un.e candidat.e ait du temps d’en faire plusieurs.
La constitution du dossier en ligne
Deux espaces seront offerts aux candidat.es pour déposer leur dossier de candidature.
- Le premier recueillera les documents incontournables comme le diplôme de licence, les bulletins de notes, le CV voire la lettre de motivation.
- Le second permettra aux étudiant.e d’ajouter des pièces spécifiques ou renseigner des notes dans telle ou telle matière jugée fondamentale.
Quel sort pour les « sans inscriptions » ?
En 2021, trop d’étudiant.es titulaires d’une licence sont dans une impasse après avoir cherché une solution tout l’été pour entrer en master.
L’évolution de la procédure de recrutement en master avait pourtant été présentée par la ministre comme une réponse aux difficultés d’étudiant.es ne trouvant pas de place.
La loi de 2016 a fait passer la sélection des étudiant.es avant le cycle master, et non plus entre le M1 et le M2, tout en garantissant théoriquement un droit à la poursuite d’études.
La possibilité existe pour des candidats sans place de saisir le recteur. Elle se heurte au fait que des établissements peinent à savoir le nombre de places disponibles qu’ils possèdent. En effet, 20 à 30% des jeunes ayant fait ce recours ont une offre du recteur (contre 3 prévus à l’origine). 70% sont dans une impasse.
Force est de constater que le droit n’est pas respecté.
Pour le Sgen-CFDT, un des problèmes vient du fait que les dates de réponses des masters sont variables, il faut harmoniser les agendas.
Des étudiant.es ne pensent pas toujours à renoncer aux places dans lesquelles ils/elles sont inscrit.es. Il serait pertinent que « Trouve mon master » permette de vérifier, à la rentrée, combien de places peuvent être offertes en master. Un.e candidat.e serait ainsi obligé.e de choisir sa formation et faire connaître son choix rapidement.
Il parait probable que cette évolution de la plateforme ne règlera pas tout. Des jeunes restent actuellement sur le carreau à la fin de la licence. C’est ce problème qu’il faut résoudre. Il faut renforcer les capacités d’accueil en formation et recruter des enseignant.es-chercheur.es, enseignant.es, des encadrants. Cette mesure aura également un impact positif sur la capacité de recherche des établissements.