Malgré quelques avancées dans certaines académies, les conditions d'exercice restent très dégradées pour les psy-EN EDA confronté.es à des charges de travail excessives pour compenser les absences de collègues.
Le constat des difficultés dressé en juin dernier peut être reconduit quasiment à l’identique tant les améliorations pour les Psy-EN EDA sont lentes à obtenir de l’administration.
Les postes EDA relèvent de moyens 2nd degré gérés par le rectorat.
Le passage à une gestion rectorale pour des personnels exerçant dans le 1er degré exige une bonne coopération entre les rectorats et les DSDEN.
Les Sgen académiques doivent vérifier que les postes EDA sont bien des moyens 2nd degré, gérés par le rectorat. Ils ne sont plus les variables d’ajustement de la gestion des postes de PE comme pour assurer le dédoublement de classe.
Recrutement de contractuel·les : encore beaucoup de progrès à faire !
Grâce à une action syndicale déterminée, des contractuel·les ont été recruté.es sur des postes EDA restés vacants voire sur des congés de maladie, dans quelques académies comme Aix-Marseille, Caen, Orléans, Strasbourg…
Certains rectorats demandent aux DSDEN un état des postes EDA vacants dès la fin juin afin de traiter début juillet les recrutements de contractuel.les des deux spécialités ensemble, ce qui serait une réelle avancée. Rappelons que les contractuel·les peuvent postuler indifféremment sur les deux spécialités.
Les élu.es CAPA du Sgen-CFDT doivent porter ces revendications dans les CAPA mouvement Psy-EN.
On est encore loin du compte au vu des multiples situations d’interventions hors secteurs, imposées par la hiérarchie au nom de la solidarité ! Ces dysfonctionnements provoquent de nombreux arrêts en maladie qui dégradent encore plus les conditions de travail des collègues en activité. Un engrenage au détriment du service rendu aux élèves et familles.
Plus fort encore : des IEN s’autorisent à « prêter » leur EDA à un IEN en sous effectif !
Le « prêt » d’EDA n’est pas règlementaire !
Certes les Psy-EN sont des fonctionnaires, avec des devoirs mais aussi des droits !
Chaque EDA est affecté·e dans une circo et rattaché·e dans une école. Une intervention ponctuelle d’urgence en cas d’absence d’un·e collègue peut être demandée au sein d’une même circo, comme cela se passe au sein d’un CIO.
Le problème est tout autre quand l’administration exige une intervention hors secteur qui est également hors circo ! Des dispositions administratives spécifiques sont indispensables.
Soit le rectorat recrute des TZR ou des contractuel·les, soit il établit une lettre de mission ou une affectation provisoire pour compenser une absence.
Formation continue : un soutien indispensable !
Les EDA travaillent au sein de RASED de plus en plus incomplets, de façon de plus en plus isolée face à des situations de plus en plus critiques…sans avoir le soutien de réunions d’équipe comme en CIO ou de groupe de pratiques.
L’administration doit absolument organiser des temps d’échanges inter circo ainsi que des formations départementales ou académiques permettant de prendre un peu de recul pour limiter les risques de burn-out.
La gestion administrative des offres de formation et des inscriptions des EDA n’est pas toujours claire sur le terrain. C’est encore une revendication syndicale à porter auprès de chaque rectorat.
Financement des outils à clarifier :
Le problème de financement des outils se pose dans toutes les académies.
La répartition entre l’État et les communes des dépenses de fonctionnement des RASED, fondée sur l’application des articles L. 211-8 et L. 212-15 du Code de l’Education : « L’État prend à sa charge les dépenses de rémunération des personnels, les communes assurant les dépenses de fonctionnement » ne peut plus s’appliquer.
Les communes commencent à refuser de payer le matériel pour des personnels du 2nd degré et il n’est pas raisonnable de continuer à laisser chaque EDA bricoler, démarcher et négocier avec sa collectivité territoriale.
C’est au rectorat de financer le matériel comme pour les EDCO et les CIO.