Les élèves de première ont choisi leur spécialités et options, les effectifs d'élèves, d'apprentis et de stagiaires se précisent, la rentrée 2019 est particulière.
Mise en œuvre précipitée du nouveau bac
Le bac nouvelle mouture se met en place dans les lycées.
Le Sgen-CFDT estime que la conduite de cette réforme a été trop rapide.
La demande du Sgen-CFDT, était son étalement sur 3 ans, mais il n’a pas été entendu.
Pour autant, le Sgen-CFDT s’est refusé à appeler à la grève des examens en considérant que les effets collatéraux d’une telle initiative, pour les élèves et pour les personnels, seraient négatifs et sans résultat. De plus, une grève, provoquée au mois de juillet, ne permettait pas d’enclencher la construction de vraies alternatives.
Les incertitudes sur le calendrier des épreuves
Des incertitudes sur le calendrier du Bac général et sur les modalités de certaines épreuves, subsistent. Le grand oral, notamment comporte des points méritant d’être affinés et discutés.
Par ailleurs, le Sgen-CFDT a demandé à la DGER d’accentuer l’effort d’accompagnement de cette réforme par plus de formation pour les équipes éducatives.
Un suivi de la réforme nécessaire
Le ministre de l’Éducation Nationale a annoncé, juste avant la rentrée, la création d’un comité de suivi, copiloté par Pierre Mathiot pour faire le point chaque trimestre sur la mise en place de cette réforme et envisager des ajustements au fil de l’eau et en concertation.
Le Sgen-CFDT se réjouit d’avoir été entendu sur ce point. Tous les efforts sont nécessaires pour améliorer ce qui peut l’être, et peut-être, éviter certaines situations de crise sous-jacentes.
On ne peut que regretter que le ministère de l’agriculture n’ait pas été associé à la conception de cette réforme d’ampleur, réforme décidée et construite en grande partie au sein de l’Éducation Nationale. Les marges de manœuvre de la DGER, si elles existent, sont hélas fort limitées.
Des incertitudes existent également sur les effectifs élèves
Malgré le maintien des moyens, le nombre d’élèves inscrits dans les lycées agricoles baisse depuis plusieurs années. Ce constat est préoccupant. Si cette baisse se confirme, les moyens pourraient diminuer et la DGER serait contrainte de fermer des classes. Une grande campagne de communication, « l’aventure du vivant » a été lancée au printemps, par la DGER. L’objectif est de mieux faire connaître au grand public l’enseignement agricole, les métiers, les champs professionnels, nos particularités (encadrement, accompagnement, insertion…). Au-delà, d’autres dispositions visant à favoriser le recrutement des élèves (meilleure orientation des élèves dés le collège, assouplissement des seuils de dédoublement, actions en classes de seconde GT dans les lycées de l’Éducation nationale…) ont été prises. Localement, les équipes sont mobilisées. Un bilan de rentrée sera prochainement fait et on ne peut qu’espérer l’inversion de cette tendance pour les trois voies de la formation.
Augmenter la rémunération des enseignant.es, un effet d’annonce ?
Le ministre de l’Éducation Nationale vient de promettre d’augmenter la rémunération des enseignants de 300 euros en moyenne (par an !) en 2020. Ce n’est que l’application de l’accord Parcours Professionnels, Carrières et rémunération (PPCR).
Ce premier pas, est nettement insuffisant. Le métier devient de moins en moins attractif, de nombreux postes ouverts aux concours, notamment dans les disciplines en tension (ex : maths, agroéquipement) ne sont pas pourvus. En l’absence de dispositifs particuliers de grande ampleur, la réforme des retraites qui s’esquisse risque d’être pénalisante pour les enseignant.es et les personnels d’éducation, puisque, comme les agents de la fonction publique hospitalière, ils ont très peu de primes. Le chef de l’état reconnaît cet aspect, et annonce que la réforme des retraites ne se ferait pas avant une politique de revalorisation salariale pour les enseignant.es et la fonction publique hospitalière. C’est un engagement fort que demande la CFDT.