Ingénieur de recherche et chef de service à l’université Paris Nanterre, Youssef Ettaï conjugue confinement et cohésion d'équipe, capacité d'innover et souci de continuer à servir les usagers. Son engagement militant Sgen-CFDT est une façon de réaffirmer ces valeurs.
Ingénieur de recherche, Responsabilité sociétale des universités et développement durable à l’université Paris Nanterre. Il est militant Sgen-CFDT.
est chef de service au sein du serviceESR#4. Un grand merci à
Lire aussi : Sylvie Muller, agente au Crous Aix-Marseille-Avignon ; Anne, bibliothécaire assistante spécialisée ; Ferroudja Allouache, maîtresse de conférences à Paris VIII ; Fatima Zénati, assistante ingénieure à Paris VIII ; Pierre-Antoine Dessaux, maître de conférences à l’université de Tours
Je télétravaille à mi-temps pour pouvoir aussi me consacrer à la garde de mes deux enfants en bas âge. Mes demi-journées de travail sont fonction des contraintes professionnelles de ma femme et des réunions auxquelles je dois participer. Cela varie donc d’un jour à l’autre.
Je télétravaille à mi-temps pour pouvoir aussi me consacrer à la garde de mes deux enfants en bas âge.
Je dirais un recours massif aux outils collaboratifs (Microsoft TEAMS, Google for education, Whatsapp), moins de réunions et le report de certains projets (en lien avec la transition écologique du campus) à la rentrée universitaire suivante.
Il est maintenu car j’ai la chance d’avoir un collectif restreint. Nous avons instauré le principe d’une réunion de service hebdomadaire (contre une mensuelle en temps normal) en visioconférence. J’ai créé un groupe
Whatsapp dès le premier jour de confinement, ce qui nous a permis de partager des informations professionnelles utiles à tous.
Les moyens de communication à distance nous ont permis de maintenir une cohésion d’équipe forte.
L’entraide est notre leitmotiv. Les collègues sont autonomes. Mais ils savent solliciter de l’aide auprès des uns et des autres.
Nous travaillons en grande partie en mode projet.
L’entraide est notre leitmotiv. (…) Nous travaillons en grande partie en mode projet.
Le fait que sur les six personnes de l’équipe, trois devaient garder leurs enfants en parallèle du travail à effectuer.
Toutes nos missions nous tiennent à cœur. Aussi, l’essentiel pour nous a été de maintenir un lien avec nos usagers de l’université de la culture permanente (des retraités pour l’essentiel) et avec les étudiants réfugiés. Nous avons vu les enseignants faire preuve de beaucoup de dévouement. Nous avons su nous réinventer en proposant des ressources (podcast, MOOC, conférences proposées par des institutions (Collège de France, FUN, le Louvre, etc.) ou d’autres services publics (France Culture notamment), en lien avec le programme de nos étudiants. Nous avons même proposé des cours de Pilates accessibles de chez soi par Whatsapp.
Nous avons su nous réinventer…
Nous avons gardé notre philosophie et tentons d’apporter une plus-value à nos usagers pour leur permettre de rompre l’isolement dans lequel ils peuvent être plongés.
Nos usagers nous ont fait de nombreux retours en indiquant leur niveau de satisfaction par rapport à l’offre de service proposée malgré le contexte.
Comme je le disais, nous avons su proposer de nouveaux formats que nous n’aurions pas envisagés sans cette crise sanitaire. Nous en maintiendrons certains, car ils apportent un complément aux cours qui est très apprécié.
Le télétravail doit être amplifié et la culture managériale évoluer vers une culture de la confiance a priori.
Les syndicats doivent prendre leur part dans le maintien de la cohésion de l’établissement et, au-delà, de la société.
Nous allons réunir notre section cette semaine (témoignage recueilli début avril), pour un retour d’expérience et pour informer les adhérents du contenu des échanges en comité technique (CT), en comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) – nous avons organisé trois temps de visioconférence entre nous, pour nous accorder avec nos représentants, et avons ainsi pu formuler un certain nombre de préconisations (10) dont la moitié a été retenue par la direction de l’établissement – et de la de la commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU), qui se sont tenus récemment (plan de continuité d’activités et point RH sur les concours, et les congés notamment)
La fracture numérique est d’autant plus criante pour les personnels les moins qualifiés, ou les moins habitués à l’informatique. Un plan de formation doit cibler ces personnels en priorité.
Le télétravail doit être amplifié et la culture managériale évoluer vers une culture de la confiance a priori.
La fracture numérique est d’autant plus criante pour les personnels les moins qualifiés, ou les moins habitués à l’informatique. Un plan de formation doit cibler ces personnels en priorité.
Crédits illustrations : Pixabay