GNPD 19 09 2017
Réunion présidée par Christophe Kerreiro, directeur de cabinet et Isabelle Bourhis, conseillère sociale
- Point sur la rentrée scolaire
- Point sur la situation à Saint-Martin et Saint Barthélémy
- Evaluation 6ème
- Devoirs faits
- DNB
- Mission sur la réforme du baccalauréat
- Mise en place d’une cellule laïcité
- Réflexion sur l’utilisation des téléphones portables au collège
- Point sur le parcours professionnel carrière et rémunération
1 Note d’ambiance sur la rentrée scolaire
Une rentrée techniquement qui est satisfaisante en dépit de problèmes récurrents sur de nominations d’enseignants à la rentrée dans des disciplines identifiées. Il est évoqué les problèmes des systèmes informatiques et le nombre important de chefs d’établissement en difficulté dès la rentrée.
Le Sgen-CFDT est le seul à être critique sur l’omniprésence du ministre et les annonces précipitées.
Concernant la difficulté de collègues dès la rentrée, le Sgen-CFDT relève qu’il y a un décalage des tensions dans les établissements. Les rapports entre les chefs d’établissements et certaines organisations syndicales cristallisent de nombreuses tensions dans les établissements.
C’est une réalité qu’il faut enfin aborder par une solide formation à la capacité à conduire des collectifs et par une formation responsabilisante des enseignants
Christophe Kerreiro : Concernant les RH, « nous sommes au maximum de ce que peut faire l’administration… Constat que nous pouvons partager… C’est un chantier en soi de RH…
Sur les RH concernant les personnels de direction, il y a quelques erreurs de casting, mais les relations tendues avec les parents d’élèves et la cristallisation des tensions dans les établissements sont des réalités… La première chose à faire est de repositionner l’école sur ses champs prioritaires : socle de compétences, insertion professionnelle et universitaire. C’est en repartant des missions de base qu’on peut retrouver une sérénité souhaitée des établissements… Il y a une responsabilité du ministère qui parle d’autonomie sans que le sens en soit compris… Il faut profiter d’une nouvelle donne politique et sortir de l’échec massif, rénover la voie professionnelle, rénover le bac avec de nouveaux programmes au lycée, enfin remettre en proue de la république, le système scolaire. »
La question des systèmes d’information : profiter de l’évolution des territoires et des régions pour des outils performants dans les établissements.
Concernant la sécurité, un point central de vigilance. On entre peu à peu dans une culture de la sécurité qui est en train de pénétrer l’éducation nationale.
Proposition d’Isabelle Bourhis de lister les problèmes qui sont rapidement solutionnables, notamment sur l’identification unique. Sur les RH, avancer sur la formation initiale et continue, notamment dans un contexte de plus grande autonomie.
2 Point sur la situation à St Martin et St-Barthélémy
Le préfet Gustin a été nommé comme délégué à la reconstruction. Continuité de l’état. Il a été demandé à chaque per dir d’être présent et d’accueillir à minima les élèves. La vis c’est l’école, il faut rapidement accueillir les élèves. Une présence militaire très forte.
Beaucoup d’élèves sont partis en Guadeloupe.
Le seul côté positif c’est de pouvoir envisager après le passage du cyclone toutes les problématiques de St-Martin.
3 Evaluation 6ème
Christophe Kerreiro : Présentée aux OS par la DEP, les évaluations seront passées de façon dématérialisée pendant le mois de novembre. C’est une volonté affichée par le candidat Macron. Les enjeux en 6ème, c’est d’améliorer les résultats des élèves. Le ministre souhaite réunir courant octobre un conseil scientifique pour valider les évaluations. Il y a un enjeu de coordination avec les évaluations PISA.
Il sera nécessaire de prévoir 2 séquences en cohérence avec des coordonnateurs académiques formés mi-septembre. Les enseignants vont-ils se sentir concernés ?... Volonté de construire une culture de l’évaluation et la préoccupation est de savoir comment les enseignants vont s’en emparer. Aujourd’hui, il n’y a pas de données qui permettent d’envoyer des éléments aux établissements sur des suivis de cohortes. Ces évaluations doivent permettent d’adapter les pratiques pédagogiques.
2 guides, 1 pour passer, 1 pour exploiter les évaluations. Les corps d’inspection seront mobilisés. Un document a été envoyé aux recteurs pour assouplir le temps de passation et le niveau de difficulté pour les CP ainsi qu’une consigne qui permet une analyse collective. C’est un processus en construction. L’année prochaine, il y aura d’autres évaluations.
Un débat s’installe sur la diffusion des résultats des IVAC et la mise en concurrence des établissements. Le Sgen-CFDT plaide pour la transparence et la non dissimulation des résultats que d’autres envisageaient.
Christophe Kerreiro : on sait tous les choses, la transparence n’est pas à craindre… Il faut une politique très volontariste sur certains établissements, voire en fermer. Il faut prendre les précautions nécessaires mais ne pas se cacher sur les réalités. Une culture de l’évaluation permettra de dédramatiser.
La DEP est très interrogée par la presse pour obtenir les données brutes. La loi impose de communiquer les résultats. L’objectif est pédagogique, c’est-à-dire à destination première des équipes éducatives.
Il y aura des résultats individuels et collectif. Les parents auront un document présentant le positionnement sur un certain nombre de grands domaines de son enfant.
L’an prochain les évaluations se feront très tôt en septembre.
4 Devoirs faits
Rappel de l’enjeu : interroger le sens du travail donné à l’élève par l’enseignant.
Les rectorats ont eu dans le cadre de leurs délégations de moyens, les moyens nécessaires pour devoirs faits.
Les rémunérations en HSE sont à envisager en fonction des besoins exprimés par les collèges : les rectorats devront abonder. Si cela n’est pas le cas, le directeur de cabinet demande que l’information lui soit remontée.
Pour les IMP c’est la même chose, aucun blocage ne doit être effectué au niveau des rectorats, c’est un engagement du président au-delà de la cible de 20% d’élèves concernés.
Les AED pourront percevoir des HSE, les blocages réglementaires seront levés.
A une question du Sgen-CFDT, le directeur de cabinet affirme que les CPE pourront être concernés par une rémunération. Si des difficultés apparaissent localement, le ministère demande à en être informé.
5 DNB et BAC
DNB
Si on bouge le brevet il faut aller très vite pour présentation en CSE. Donc seule une simplification des épreuves est envisagée.
En 2018 amélioration/simplification et en 2019 forme définitive.
Peut-être un format de 2 épreuves sur une journée ? Des épreuves plus courtes et une gestion des copies plus simple.
Sur l’oral, on reste sur le schéma existant. Notamment pour soutenir les EPI qui donnent lieu à un oral.
Le débat tourne autour de la simplification.
Le Sgen-CFDT demande ce qui s’oppose à sa suppression. DNB et socle ne sont pas en cohérence. Christophe Kerreiro ne sait pas répondre, sinon que le système est d’abord piloté par les examens. Dans un monde idéal, le socle cela suffirait, dit-il. Pour l’instant c’est un élément de crédibilité pour le système. D’abord simplification. (Commentaire : sans doute une injonction présidentielle pour le conserver)
Bac
Un système à bout de souffle. Il convient de lui donner du crédit.
Ce qui n’est pas négociable : 4 épreuves terminales, le reste en contrôle continu. Une bonne préparation à l’insertion dans l’enseignement supérieur.
Une conjonction redoutée par le gouvernement : la contestation de la réforme du bac, de l’entrée à l’université et de la loi travail.
La réforme du bac induira une modification des enseignements au lycée.
Mission sera donnée à 2 personnalités d’ici 15 jours qui essaieront de trouver des points de force et de consensus à minima.
Les 4 épreuves retenues le seront en fonction du degré de spécialisation qu’on veut donner avec un modèle majeure et mineure.
Les dates des épreuves peuvent évoluer : 2 épreuves en mars et 2 en juin.
Cette occasion peut permettre de lancer une vraie politique de l’orientation.
Calendrier serré avec une consultation qui devrait s’arrêter avant Noël.
Le Sgen-CFDT affirme son soutien à, l’instauration d’un bac modulaire qui soit en cohérence avec le projet d’insertion professionnelle ou universitaire.
6 Cellule laïcité
Il s’agit d’affirmer un soutien aux problématiques du terrain. La république est testée à l’école.
la cellule nationale doit être déclinée au niveau académique sur le modèle des EMS qui vont dans les établissements où ont été repérés des problématiques que les chefs d’établissement n’arrivent pas à résoudre.
7 Téléphones portables au collège
Il faut être pragmatique sur ce sujet mais qui est un engagement de campagne.
Il faut y travailler de façon très concrète. Christophe Kerreiro se veut apaisant. Isabelle Bourhis parle d’une utilisation à des fins pédagogiques et d’une approche par expérimentation.
Le Sgen-CFDT alerte le ministère de mesures qui mettraient en difficulté les chefs d’établissement et préconise une utilisation raisonnée des outils de communication. Interdire n’est pas la solution.
8 PPCR
Le PPCR sera poursuivi avec une application des mesures salariales rééchelonnées. Les entretiens des RDV de carrière sont partis. L’indemnitaire sera sans doute retardé pour les enseignants.
Il y a une articulation à construire entre les personnels de direction et les corps d’inspection. Il est proposé une évolution de la grille d’évaluation. (Pourquoi pas une disparition)
RDV avec les OS le 10 octobre où l’échelonnement sera précisé.
Ce qui est prévu par les décrets et arrêtés au 1er septembre 2017 ne sont pas remis en cause. Par contre les mesures prévues pour le 1er janvier 2018 seront sans doute reportées.
Le Sgen-CFDT interroge le directeur de cabinet sur les mesures concernant les personnels de direction et l’échelon spécial de la hors classe.
Pour les personnels de direction la promotion à l’échelon spécial en 2017 devrait être confirmée. Par contre la décision concernant les promotions est en attente de validation pour 2018.
Une incertitude : la date de promotion en 2017 : soit au 1/01/2017, soit au 1/09/2017.
Une réalité : le plafonnement de rémunération à l’indice 1119.