Le ministre a réaffirmé qu’il n’y aurait pas de combinatoires imposées mais un choix accompagné des élèves.
Le Sgen-CFDT se satisfait de cette réaffirmation qui ne pose pas comme préalable la contrainte opérationnelle mais pose bien la question du choix qui doit porter sur des matières et non des combinaisons.
Les élèves accompagnés de leurs enseignants et des équipes éducatives pourront créer leur menu de formations qui serviront davantage leur parcours.
Le ministre a introduit ce GNPD sur le point Numéro 1 qui portait sur les réformes du lycée en indiquant que d’autres réunions sous ce format pourraient avoir lieu durant toute la mise en œuvre de la réforme.
Concernant la réforme du lycée Général :
Il a insisté sur le fait de devoir à présent générer adhésion et enthousiasme.
Que pour les établissements scolaires cela devait être un réel moment de création et d’affirmation du projet d’établissement et le moyen d’ancrer le continuum avec l’enseignement supérieur.
Qu’il n’allait pas falloir verser dans le fossé et tout proposer ou bien trop restreindre et retomber dans une logique de filière.
Marie-Pierre Luigi inspectrice générale en charge de la mise en œuvre de cette réforme a bien reprécisé que le choix de l’élève allait s’affiner entre février où les élèves s’exprimeront sur 4 choix et le 3ème trimestre où ils se détermineront sur 3. L’accompagnement sera déterminant et complété avec les attentes du Sup.
Jean-Marc Huart DGESCO, a réaffirmé ce qu’il indique dans les réunions académiques organisées depuis mi-septembre, à savoir que nous allons passer d’une structure qui précédait la décision d’orientation à une structure qui va devoir s’adapter. Il a également rappelé l’avantage d’un tronc commun assouplit et d’un accompagnement important des élèves.
Pour le ministère les scenarii catastrophes ne devraient pas avoir lieu.
Beaucoup de questions de la part des 3 syndicats présents (Sgen-CFDT, SNPDEN et ID-FO) et peu de réponses sinon un maître mot : ACCOMPAGNEMENT
Les questions portaient évidemment sur les messages et les calendriers des recteurs qui sont dissonants et qui pressent les proviseur.e.s de proposer des spécialités et une estimation des effectifs dans les groupes d’ici le 4 novembre…
La nécessité de clarifier les procédures et les consignes pour éviter toute précipitation inutile a été entendue. MP.Luigi et JM.Huart réunissent les rectrices.eurs ce jeudi 11 octobre et les SG les 18 et 19 octobre ce qui le permettra.
La question de la nécessité d’obtenir des outils opérants pour aider les équipes a également été posée et il nous a été répondu qu’un groupe de travail, auquel participe des chefs d’établissement, teste des outils qui vont de la confection des groupes de spécialités à l’emploi du temps.
A la question du financement par les régions en équipement pour assurer notamment l’enseignement numérique en seconde et la spécialité en 1ère mais également d’autres spécialités qui permettraient à certains établissements d’accroitre leur attractivité ou de compléter une offre de formation plus en adéquation avec leur projet d’établissement et en complémentarité avec la carte de l’offre de formation dans les réseau et/ou les districts, le ministre a répondu qu’il y avait une réelle convergence avec les régions sur l’ambition pour l’école et les moyens en équipements comme en manuels scolaires qui y sont afférents.
En conclusion sur ce point, il faut comprendre que les établissements sont accompagnés en académie où se dessinent la carte des spécialités et que l’anticipation est de mise pour calibrer les moyens académiques, les équipements éventuels et ajuster les ressources humaines.
En établissement il est de bon ton de faire des simulations autant que faire se peut pour évaluer les contours de la structure.
Le ministère ne donnera pas de consignes sur les seuils minimums dans les groupes qui relèvent de l’autonomie et du pilotage des établissements. Idem pour les options, classe Euro, … dont les moyens peuvent être fléchées ou non suivant les académies et qui relève là de l’autonomie des académies dans la gestion de leur dotation complémentaire.
Les moyens sont alloués et leur ventilation relève de l’autorité académique. Il nous faudra donc être très vigilant en ACADEMIE sur ces points et faire pression à ce niveau.
Sur la question des contenus des programmes le ministre a rappelé qu’un 1er projet serait rendu publique dans moins de 10 jours, ce qui sera de nature à pouvoir rassurer sur les spécificités de ces derniers.
Des formations et un accompagnement des enseignants sont prévus à partir de Janvier et également des formations à destination des PPaux de seconde.
Sur la discipline Numérique en 1ère et seconde, 10 000 enseignants devront être formés à terme. L’implantation de cette spécialité est pour le MEN, un outil de justice sociale. Une collaboration avec le CNED est envisagée.
En décembre des formations de formateurs vont avoir lieu et dès février des formations seront mises en place à destination des enseignants volontaires pour permettre l’enseignement de ces nouvelles disciplines.
Cette spécialité « Numérique et Sciences informatiques » s’envisage en vue d’un diplôme supérieur.
Concernant la réforme de la voie Professionnelle :
Le même esprit préside à cette réforme. Créer de nouveaux espaces d’enseignements et se placer dans une logique de continuum BAC-3/BAC+3.
Il s’agira d’une réforme en canon. Tout ne se fera pas en même temps car les partenaires sont multiples.
Il faudra conduire cette nouvelle architecture en ayant deux approches conjointes : l’approche voie scolaire et l’approche Formation professionnelle.
Le modèle qui se dessine se rapproche des CFA académiques.
Là encore cela doit permettre créativité et partenariat renforcé avec les régions.
Education Nationale, Régions et Branches vont devoir dans l’esprit d’un campus des métiers organiser l’offre de formation.
L’Education Nationale doit profiter de l’opportunité de l’apprentissage. Une complicité doit naître entre les LP, les CFA et les UFA.
Les petits lycées isolés pourraient même s’ils sont éloignés d’un campus des métiers profiter de cette dynamique.
Les Campus devront devenir des lieux incarnés qui attireront les jeunes des lycées professionnels et leur permettront de poursuivre après leur baccalauréat.
Là où les acteurs avaient commencé à travailler en ce sens la mobilisation doit se poursuivre et sera sécurisée.
Sur la seconde indifférenciée en 1ère année de BAC PRO et de fait la nouvelle architecture des formations professionnelles qui se rattachent davantage à des familles de métiers, la volonté est de construire un parcours de formation à partir d’un socle.
Sur le volet des 54h dédiées à l’orientation, les régions s’emparent du sujet et certaines comme la région IDF (application ORION) proposent déjà des outils à destination des Lycées.
Un vade-mecum co-construit entre Région et Etat va paraitre.
Enfin Le CSE va proposer des amendements qui vont dans le bon sens pour le Sgen-CFDT, à savoir une augmentation de la part d’autonomie pour permettre de la co-intervention et à la rentrée de Septembre la possibilité d’organiser des temps de concertation pour construire ces séquences de Co-intervention.
Le ministre a quitté le GNPD après ce1er point.
Sur le point N°2 : Parcoursup
Compte-tenu de l’heure avancée, Mme Bouhris, conseillère sociale auprès du recteur a proposé de revoir les Organisations syndicales en réunion bilatérale.
Nous avons pu avancer néanmoins la nécessité de voir évoluer la Fiche Avenir et celle de permettre la reconnaissance de tous les personnels qui ont contribué à la loi ORE (CPE, Psy-EN, personnels des CIO, Personnels de direction, …)
Sur le point N°3 : Projet de loi pour une école de la confiance
Ce point n’a pas été traité. Le texte étant paru le soir même du GNPD…
Sur le point N°4 : Conditions de recrutement des personnels de direction
En marge de l'agenda social s’étaient tenues des concertations portant sur le recrutement, la formation et la carrière des personnels de direction.
Le point de départ de ce travail est le résultat d'une enquête montrant un net problème de vivier, Qu’il y avait 755 faisant-fonction à la rentrée 2017 et que cette situation tendait à se reproduire.
Le Sgen-CFDT a participé à ces concertations et a été favorable à la conduite d’une réflexion visant une amélioration des conditions de travail des faisant-fonction par un meilleur accès dans le corps des personnels de direction.
Le cabinet envisagent donc de proposer à l’agenda social:
- Le remplacement du concours interne par un examen professionnel ouvert à des personnels ayant exercé les fonctions pendant une certaine période
- La création d’un concours externe pour élargir le vivier
- L'augmentation de la promotion interne par liste d’aptitude
- Le recentrage des possibilités de détachement aux corps extérieurs aux deux ministères.
Pour le Sgen-CFDT la problématique des faisant-fonction est un sujet sensible qui doit être traité pour permettre une meilleure reconnaissance de leur parcours professionnel, et sur ce point l'examen professionnel est une piste intéressante. Mais plus globalement le recrutement des personnels de direction est un sujet qui concerne tous les personnels et qui est essentiel pour le système éducatif tout entier qui touche à la gouvernance, à la GRH, etc… Le fait que ce dossier soit à présent abordé dans le cadre de l'agenda social et non dans le périmètre du GNPD permettra de ne pas réduire ces questions à une problématique catégorielle.