Dans le cadre de l'agenda social présenté par le ministre de l'Education nationale le 16 mai 2018, la direction générale des ressources humaines reçoit les organisations syndicales représentatives en bilatérales.
Le 29 janvier 2019, le Sgen-CFDT était reçu sur les sujets suivants :
- réforme de la scolarité des IRA,
- attractivité des postes d'attachés.
Constat d'un ministère peu attractif pour les attaché·es
Le ministère fait le constat qu'il a du mal à attirer les stagiaires IRA, ce qui s'illustre notamment par un départ massif dans les 5 premières années d'affectation.
Ainsi chaque année, pour 200 lauréat·es sortant des IRA attendu·es au ministère de l'Education nationale, seul·es 180 le rejoignent.
La mobilité interfonction publique fait partir plus d'attaché·es de l'Education nationale qu'elle n'en fait entrer.
Un quart des élèves des IRA sont parti·es de l'Education nationale moins de 5 années après leur titularisation.
Evolution de la répartition des postes proposés par le ministère de l'Education nationale
La DGRH a obtenu que 2/3 des postes soient proposés à la session de septembre, et 1/3 à celle de mars afin de tenir compte des spécificités d'un volume d'activité qui se cale sur l'année scolaire et non l'année civile.
Evolution de la formation dans les IRA
Jusqu'à présent : une scolarité sur une année.
Désormais, la scolarité au sein d'un IRA se décomposera en trois temps :
- 1ère phase : période d'un mois permettant d'évaluer le niveau de compétence des lauréat.es et formation en tronc commun pendant quatre mois;
- 2ème phase : épreuves, classement des candidat·es puis positionnement sur fiches de postes, suivi d'une période de contextualisation d'un mois selon l'univers professionnel choisi, puis deux mois sous statut d'élève IRA en préaffectation;
- 3ème phase : stage sous la responsabilité du futur employeur qui l'évaluera pour sa titularisation au terme d'une période de 4 mois.
En cas de non titularisation, il peut y avoir renouvellement de stage ou refus de titularisation avec licenciement ou retour dans le corps d'origine pour les lauréat·es du concours interne. Ces décisions sont prises par le ministre après avis de la CAPN.
Propositions du Sgen-CFDT pour améliorer l'attractivité des postes d'attaché·es à l'Education nationale
Donner la parole aux agents
Faire un questionnaire auprès des attaché·es sur le modèle du ministère de l'agriculture afin de recueillir leurs attentes et aspirations professionnelles.
Améliorer l'accueil sur le poste
Le ministère employeur doit réfléchir sur la formation à mettre en oeuvre pour que les agents trouvent facilement leurs marques er prennent leur poste dans les meilleurs conditions possibles. L'Education nationale y travaille.
Pour le Sgen-CFDT, il faut aussi mettre l'accent sur les techniques de management et la connaissance de l'environnement institutionnel au sein duquel évoluera l'attaché·e stagiaire afin qu'il /elle dispose des outils nécessaires pour passer le cap de la titularisation.
Réguler le temps de travail
Le ministère envisage des modules de formation à distance. Le Sgen-CFDT n'y est pas défavorable. Cependant il faut aménager le temps de travail des stagiaires pour qu'ils / elles puissent se former, et que toute la chaîne hiérarchique considère que ces temps d'apprentissage sont des temps de travail effectif. Il ne sera pas acceptable qu'ils soient supprimés ou reportés en fin de soirée en plus des autres missions et services à accomplir.
Revalorisation de la rémunération
La faible attractivité à l'Education nationale tient aussi au fait que c'est dans ce ministère qu'on trouve le régime indemnitaire parmi les plus faibles. Un effort budgétaire est indispensable.