La CAPN classe exceptionnelle s'est tenu le 11 juillet 2019.
Pour les agrégés, corps à gestion nationale, les recteurs en CAPA, décident des collègues dont il faut proposer la promotion au ministre.
L'étape suivante est la CAPN où le ministère décide des collègues effectivement promus.
Cette année, les remontées des académies ont été insuffisantes :
-
Pour le vivier 1, il y avait 3127 promouvables. Les recteurs ont remonté au plus 50% des promouvables : les collègues ayant une appréciation excellent (max 10%) et ceux ayant une appréciation "Très Satisfaisant" (max 40%). Ils ont remonté 1591 collègues pour 1742 promotions possibles ! Cette situation a conduit à la perte de 151 promotions au titre de cette année (reportées l'année suivante).
-
Pour le vivier 2, il y avait 4115 collègues promouvables uniquement au vivier 2 auxquels doivent s'ajouter 1095 collègues promouvables aux 2 viviers. Les académies pouvaient faire remonter 10% des promouvables. Elles ont fait remonter 1197 collègues dont 716 promouvables aux 2 viviers et donc seulement 481 promouvables au seul vivier 2 pour 436 promotions possibles.
Les promotions représentaient
-
56% du nombre de promouvables dans le vivier 1 (plus d'un sur 2);
-
11% dans le vivier 2 (moins d'un sur 10).
L'ensemble des organisations syndicales a regretté que les remontées des académies soient insuffisantes pour avoir suffisamment de personnes à proposer compte-tenu des promotions possibles en particulier pour le vivier 1. Pour le vivier 2, compte-tenu de promotions, les remontées ont été également insuffisantes pour pouvoir faire des arbitrages pertinents.
En CAPN, nous avons émis le souhait que les promotions non utilisées puissent être reversée sur la hors classe ce qui permettrait d'atténuer les effets des soucis de la campagne d'appréciations recteur de l'an dernier : tout le monde n'a pas compris que les avis seraient pérennes et des collègues en ont pâti.
Nous avons demandé à ce que l'administration invite les rectorats à faire remonter toutes les candidatures du vivier 1 en 2020.
Comme cela a été signalé en CAPN, la structure du vivier 1 pose soucis car on y observe un rajeunissement de la moyenne d'âge des promus ; cela risque de créer un effet de saturation pour ce grade. En effet, les effectifs ne pouvant pas dépasser les 10% du corps, les futures promotions seront dues au départ à la retraite des collègues C.EX. Ces promotions ne se produiront pas avant longtemps si les collègues sont promus jeunes. De même nous regrettons un déséquilibre de la parité plus spécifiquement dans le vivier 1.
L'administration partage ces analyses et envisage des évolutions qui seront abordées lors des prochaines rencontres multilatérales ou bilatérales.
Au niveau des fonctions permettant de candidater au vivier 1 de la CE l'arrêté du 8 avril 2019 a élargi cette année la possibilité de candidater aux collègues tuteurs de stagiaires mais dans le même temps il a supprimé la possibilité de candidater pour les professeurs exerçant en BTS. Cette suppression a été très mal vécue par les enseignants en BTS. On pourrait penser qu’il y a de bons enseignants du sup, ceux qui enseignent en CPGE ou dans un établissement du supérieur, et d’autres moins bons, ceux qui enseignent en BTS. C’est un signal très négatif qui a été envoyé aux collègues. En CAPN, nous avons demandé le rétablissement de la fonction d’enseignant en BTS pour l’éligibilité au vivier 1 de la CE. Nous avons alerté aussi sur la situation des collègues détachés qui, à situation identique, ne relèvent pas du vivier 1 alors que les collègues affectés au sein de l’Éducation Nationale en relèvent. C'est ainsi le cas des collègues détachés dans des écoles d'ingénieur, des écoles normales supérieures. Cette situation de traitement différent à situation professionnelle identique ou proche se retrouve aussi dans l'éducation prioritaire.
Malheureusement, l'administration n'envisage pas de faire évoluer les critères d'éligibilité l'an prochain.
Catherine Le Coz, Olivier Rampnoux, élus à la CAPN des agrégés au titre du Sgen-CFDT