Nous vous proposons de donner votre avis. 

Voici une série de propositions sur lesquelles nous vous proposons de vous positionner puis de vous exprimer de manière plus libre. Elles portent sur quatre thèmes : les enseignements, les épreuves, le contrôle continu et l’accompagnement des parcours.

1. Les programmes sont très fréquemment décrits comme trop prescriptifs, trop lourds. Ils limitent les possibilités pédagogiques et rendent moins intéressant le travail réalisé avec les élèves. Nous souhaitons donc obtenir une réduction des prescriptions pour favoriser une meilleure acquisition et donner plus de sens au travail.

2. L’architecture des enseignements au lycée ne donne satisfaction à personne. Le nombre d’heures de cours hebdomadaire des élèves est trop important. Il n’est pas possible d’ajouter de nouvelles heures d’enseignement. Il faudra à l’avenir laisser plus de place au travail et à l’engagement personnel des élèves.

3. L’organisation des EDS cette année a été très problématique : désorganisation du mois de mai, surcharge de travail, problèmes informatiques, etc. Nous l’avions annoncé et dénoncé dans nos communications. Nous demandons une stabilisation du calendrier dès le début de l’année scolaire de manière à pouvoir mieux organiser notre travail en Terminale comme avec nos autres élèves.

4. Le format des épreuves doit être adapté à leur passation en cours d’année. Elles doivent être conçues de manière différente de celles d’un examen terminal classique, tant sur le plan du contenu que des attendus.

5. Nous demandons une prise en compte de la charge de travail supplémentaire, pour ces épreuves comme pour beaucoup d’autres tâches qui s’ajoutent à nos missions habituelles (corrections de BTS, évaluation en LV, préparation de sujets, évaluations ECE…).

6. Nous demandons à ce que les procédures informatiques soient améliorées dès la numérisation des copies et jusqu’à la clôture des lots et que l’ergonomie de Santorin soit améliorée en fonction des retours des correcteurs.

7. Les attestations et certifications (LV, Pix…) accroissent de manière sensible la charge de travail et peuvent désorganiser le déroulement des apprentissages. Les équipes doivent pouvoir décider de leurs modalités en fonction de la situation de chaque établissement et des contraintes des certifications.

8. Lorsque le temps de travail est augmenté, cela doit être pris en compte (de manière indemnitaire, en décompte du temps de travail annuel…).

9. Les outils numériques sont au service de l’évaluation et non une contrainte technique qui lui fait perdre de son sens. Le numérique doit enrichir et faciliter et non plus être une contrainte supplémentaire vide de sens.

10. Le contrôle continu ne doit pas générer une charge de travail supplémentaire. Il ne peut acquérir de sens et de pertinence que collectivement. Des décisions collectives doivent sécuriser sa mise en œuvre. La pression évaluative doit diminuer, à la fois sur les collègues et sur les élèves.

11. Le contrôle continu devrait libérer du temps pour les acquisitions et libérer d’une partie du stress lié à l’évaluation. La réflexion collective au sein des établissements et la formation doivent permettre d’atteindre cet objectif.

12. L’évaluation de la réussite d’un élève ne repose pas sur un seul exercice mais sur un ensemble de situations mises en place par l’enseignant·e. Mais, lorsque le contrôle continu annuel est mis en échec par des absences quel qu’en soit le motif, seule une évaluation ponctuelle annuelle peut être exigée.

13. L’un des objectifs de la réforme devait être de diversifier les parcours des élèves en remettant en cause les stéréotypes de réussite. Les choix réalisés peuvent avoir un impact sur la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur. Force est de constater que l’accompagnement des élèves n’est pas à la hauteur des enjeux

14. Il faut dégager plus de moyens en temps et en rémunération pour organiser un accompagnement qui réduise les biais, en particulier sociaux et genrés, dans les choix réalisés par les élèves.

15. Le suivi des élèves nécessite de renforcer un accompagnement dans la durée par petits groupes d’élèves. Les professeur·es référent·es devraient pouvoir suivre un groupe d’élèves moins nombreux et au moins sur la totalité du cycle terminal.

16. Le ou la professeur·e principal·e doit assurer des missions de coordination rendues nécessaires par la diversité des parcours suivis par les élèves dans chaque classe.

17. Avec la réforme, les conseils de classe ont perdu de leur sens et de leur pertinence. Il faut les repenser dans leur composition, leurs objectifs et leur fréquence (trimestre/semestre).