Budget et moyens 2022 pour le sup Agro et Véto

Des moyens maintenus

Dans un contexte de morosité budgétaire, l’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire n’est pas celui qui s’en sort le plus mal. Des données qui ont été présentées au CNESERAAV, il ressort :

• Dotations de fonctionnement : augmentation de 5% qui dépasse 39 millions d’euros, sachant que les écoles supérieure d’agronomie sont beaucoup moins favorisées que les 4 écoles nationales vétérinaires (ENV) qui sont à +10%.
• Investissement : stagnation à 0.3% on arrive presque à 17 millions d’euros.
• Recherche : +1% sachant que cela fait 3 ans qu’il y a stagnation voire diminution. On en est à 3,4 millions d’euros, c’est trop peu au regard des enjeux.

Pour le Sgen-CFDT, les moyens attribués sont certes en hausse mais ils demeurent insuffisants. Le nombre d’étudiant.es inscrit.es ne cesse de croitre. Les hausses annoncées sont toutes relatives. Les formations proposées sont de qualité et attractives.

Les moyens doivent donc suivre et la recherche est un parent pauvre.

En termes d’emplois

• On passe de 2746 ETP d’État à 2773 ETP, soit 27  ETP en plus, tous affectés aux écoles véto pour accueillir ceux/celles en entrée directe.
• Les emplois sur budget passent de 1123 à 1134 ETPT, soit 21 ETPT en plus, tous affectés aux écoles véto.

Pour le Sgen-CFDT, cette augmentation est bienvenue.
La progression est néanmoins bien maigre. Les enjeux de l’enseignement supérieur sont considérables. Il faut renforcer son potentiel si on veut éviter le décrochage de la France, si l’on veut réussir le défi des transitions écologiques.
Il faut former en urgence beaucoup plus de vétérinaires (même problématique que les médecins). Les écoles publiques méritent plus de moyens, une nouvelle École publique serait nécessaire, mais la DGER a privilégié une École privée. Les Écoles « agro » doivent sans moyen supplémentaire accueillir plus d’étudiant.es, il va arriver un moment où même en poussant les murs, ce ne sera plus possible !

Ce que le Sgen-CFDT a demandé

• Des données comptables présentées de manière plus transparentes (plus détaillées sans doute).
• Que la recherche soit effectivement plus soutenue dans un ministère qui prétend être attaché à la recherche.
• Que les écoles d’ingénieurs en agroalimentaire, du paysage et d’agronomie se voient octroyer des moyens spécifiques afin de pouvoir mieux mettre en avant la multitude de métiers auxquels elles forment.

Les perspectives sont-elles positives ? La loi de programmation de la recherche (LPR) semble en fournir tout en restant en deçà des enjeux et des besoins.

Il a été annoncé une augmentation des moyens à 10 ans, le Sgen-CFDT sera vigilant.