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Discriminations et apprentissage
Mesure et analyse des discriminations d’accès à l’apprentissage CEREQ
Un gros rapport, on peut se limiter aux pages de 6 à 10 pour comprendre que l’apprentissage trie et discrimine les jeunes, comme l’ont fait l’école et le collège, en fonction de leurs origines… Stupéfiant…
Le focus auprès des jeunes déclarant des discriminations permet de souligner que les discriminations ressenties traversent la totalité de l’expérience de la formation professionnelle. En premier lieu sont cités l’école et le collège, où environ un quart des candidats à l’apprentissage disent avoir été victimes de discrimination ou d’injustice.
Si les jeunes interrogés ne se saisissent peu de la notion de discrimination, ils et elles décrivent des situations relevant d’un sentiment d’injustice (c’est le cas de près de la moitié des candidat.es à l’apprentissage, 46 %). Ce sentiment d’injustice prend donc naissance au collège (dans le cadre de l’orientation) et va être alimenté tout au long de l’expérience de formation.
La sélection pour l’accès à l’emploi s’effectue, en amont, dès l’entrée en formation. La soi-disant « performance » de l’apprentissage en matière d’insertion professionnelle tient pour beaucoup à l’éviction des jeunes non qualifiés et issus des milieux les plus précarisés, ainsi que des filles et des jeunes issus de l’immigration maghrébine, turque ou subsaharienne. En reléguant aux formations professionnelles scolarisées les populations les plus fragilisées face à l’emploi, l’apprentissage permet une insertion professionnelle qui est mécaniquement et sans grand effort supérieure à celle des jeunes issus des lycées professionnels.
Coopérer
De fil en aiguille, tisser la coopération Cahiers Pédagogiques
Portrait d’Angélique Libbrecht, enseignante en Belgique.
Le bienêtre dans la classe est à son avis fondamental pour apprendre mais aussi pour que le quotidien de l’enfant, en grande partie passé à l’école, ne soit pas empli de douleurs et de craintes.
Une fois par semaine, un conseil de coopération se réunit et des « Quoi de neuf ? » ouvrent régulièrement le droit à l’expression, des temps d’échanges pour veiller à un bon climat de classe.
Tribune
Quand la communication l’emporte sur le sens : Le courrier du mois de mai d’Éducation et Devenir
« On pourrait se dire que si on veut une réforme systémique, en profondeur, il est bon d’attaquer tous les niveaux à la fois pour que chaque réforme fasse sens. Las ! c’est bien de sens que manquent ces différentes gesticulations médiatico institutionnelles du fait même de leur multiplicité. »
Mais de qui parle Françoise Sturbaut, présidente d’Éducation et Devenir ?
Politique éducative
Quelle réforme pour lutter contre l’échec scolaire ? Institut Montaigne
La complexité du système éducatif rend d’emblée problématique toute approche “radicale”. Ainsi, une conviction s’est installée dans l’opinion comme parmi les décideurs publics : nulle mesure ne peut conduire à des résultats immédiats, en lien avec un temps d’appropriation et de mise en œuvre conséquent.
L’échec scolaire est aussi le résultat d’une allocation insuffisante de moyens au cycle primaire : la dépense moyenne pour un élève du premier degré en France est toujours deux fois inférieure à celle pour un élève du supérieur (6 190€ vs 11 680€ en 2015). Ce choix va à rebours des autres pays de l’OCDE.
Pour réussir une réforme du système éducatif, deux prérequis semblent indispensables :
- Opter pour une approche pragmatique, sans recours à une nouvelle loi, afin d’éviter les crispations politiques.
- Agir au niveau régional, plus proche du terrain et à même de rassembler toutes les parties prenantes à la réussite d’une réforme.